Lycée
Lycée Bréquigny, 7 allée de Bréquigny (Rennes)
Bretagne ; Ille-et-Vilaine (35) ; Rennes ; Georges Graff (avenue) 7
Rennes ville
Rennes ville
Bréquigny
Georges Graff (avenue) 7
1980 LY 8
En ville
3e quart 20e siècle
1er quart 21e siècle
1960 ; 2004 ; 2018
Daté par source ; daté par source ; daté par source
Attribution par source ; attribution par source ; signature ; attribution par source
Équiper la plus grande ZUP de Rennes d'établissements d'enseignement secondaire.Aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale, la situation du logement à Rennes (forte présence de logements insalubres, surpeuplés, existence de camps provisoires de baraques…) conduit les municipalités à envisager, entre autres, l’urbanisation de la commune au sud. Le château de Bréquigny est acquis par la ville en 1951 ainsi que plus de 26 ha de terrain. Le plan d’urbanisme de Rennes prévoit d’y installer un vaste complexe sportif. S’ensuit l’achat par la nouvelle municipalité Henri Fréville, en 1955, de nouveaux terrains pour y implanter « un lycée de Jeunes filles et un collège technique et moderne ».Le projet urbain prévoit l’implantation d’autres équipements publics. La plupart seront construits après le lycée tout comme les programmes de logements de la ZUP sud. Le lycée s’implante donc dans un cadre encore largement naturel et bocager, à proximité de la rue de Nantes, rue de Faubourg, déjà urbanisée.Il est aujourd’hui dans un tissu urbain bien équipé (y-compris une piscine avec un bassin olympique). Face à l’entrée se situe la place Albert Bayet, bordée de commerces et d’immeuble dont les façades sont parées des mêmes matériaux que celles du lycée (panneaux préfabriqués de béton et gravier lavé). A l’est, le square de Terre-Neuve, est bordé d’immeubles d’un autre architecte qui a marqué Rennes : Georges Maillols.La ZUP sud, désormais appelée Le Blosne, est composée de différents quartiers. Celui de Bréquigny est moins dominé par les barres et les tours que la Zup dans son ensemble. Il se distingue surtout par la présence d’espaces verts dont le parc de Bréquigny, de 20ha, dans lequel est implanté le lycée. Certains arbres du parc sont classés en tant qu’arbres remarquables. Un chêne, date, selon la tradition orale, d’Henri IV.Un lycée de Louis Arretche implanté dans le parc d'un ancien châteauLe château de Bréquigny, construit vers 1660-1670, pour Charles Le Meneust, premier président au parlement de Bretagne, a été démoli lors de la construction du lycée. Un puits en est le seul vestige encore visible.La construction du lycée, est étroitement liée au développement démographique, économique et urbain de Rennes.Son architecte est une personnalité marquante de l’urbanisme rennais et malouin, auteur de la plupart des édifices universitaires rennais, de cinq lycées en Bretagne et d’équipements importants tels que l’usine marémotrice de la Rance, le siège de la direction régionale des télécommunications (appelé aujourd'hui ""le Mabilais"") ou la salle omnisports de Rennes (appelée aujourd'hui ""le Liberté).Lorsque le lycée ouvre, en 1960, c’est une annexe du lycée de jeunes filles de Rennes. En 1962, il devient mixte. En 1964, il acquiert son indépendance administrative. La cité scolaire est alors composée d’un lycée polyvalent et d’un collège technique.Une réhabilitation en profondeur est en cours.En 2004, le maitre d’ouvrage a obtenu un permis de construire pour un nouvel externat technologique et des ateliers (Pascal Debard, architecte).En octobre 2018, le Conseil régional de Bretagne a lancé une importante restructuration de l'ensemble pour un budget de 30 millions d'euros. Elle est confiée au groupe Legendre mandataire d'une équipe qui comprend l'agence d'architecture Anthracite 2.0. D’ici mai 2020, sont programmées :- La rénovation énergétique et la mise en accessibilité des bâtiments A, B et C- La construction d’un nouveau pôle de restauration d’une capacité d’accueil étendue à 2300 places pour les élèves- La restructuration du bâtiment R, abritant actuellement le restaurant scolaire.Le lycée accueille, en 2017-2018, près de 3200 élèves dont environ 300 internes. Il dispense un panel très larges de formations, allant des filières générales, technologiques et professionnelles, aux sections sportives, européenne (anglais) et artistiques (cinéma et audiovisuel, art et danse, musique, théâtre et art dramatique).Thierry Goyet, opération d'Inventaire du patrimoine des lycées, 2018
Béton ; béton ; enduit ; béton armé
Zinc en couverture ; bitume ; cuivre en couverture
Description et évolution du bâtiLe lycée est composé de 14 bâtiments avec le poste de transformation électrique et le garage à vélo, auxquels il convient d’ajouter, pour retrouver le programme d’origine, les bâtiments de l'ancien collège Jean Moulin (transféré à Saint-Jacques-de-la-Lande), qui accueillent aujourd’hui un établissement régional d’enseignement adapté.A l’entrée, située à l’ouest de l’ensemble, la façade du lycée est composée de l’entrée proprement dite (accueil et externat), avec, à sa gauche, l’administration surmontée de trois étages de logements de fonction et, à sa droite, une salle polyvalente. Elle cache une immense barre de 200m, la plus longue de Bretagne, abritant les salles de classes. Le programme d’origine comportait trois internats. Deux d’entre eux, les bâtiments D et E, abritent désormais des classes et un CDI. Le bâtiment L, complète le programme en termes d’externats.Le lycée est encore composé d’un gymnase, d’une barre recevant les ateliers et l’infirmerie (bâtiment T) et du restaurant scolaire.L’externat technologique et les ateliers ont été construits selon les plans de l’architecte Pascal Debard (PC, 2004).La restructuration thermique des bâtiments A, B et C a débuté en octobre 2018. Elle a été confiée au groupe Legendre associé au cabinet Anthracite Architecte 2.0, une agence qui a reçu le prix architecture Bretagne pour le même type d’opération au lycée Colbert de Lorient.Un nouveau bâtiment va être construit, au nord de la plus grande barre, pour abriter le nouveau service de restauration. Sa réalisation a été confiée au groupe Legendre qui s’est attaché les services de la même agence Anthracite Architecte 2.0 pour les plans du projet. L'actuel restaurant scolaire va être conservé et affecté à de nouveaux usages.intérêt architecturalCe bâtiment est d’ailleurs, entre le lycée et le parc, un édifice remarquable. Louis Arretche a créé, au sein d’un lycée composé de grandes barres R+3, un événement architectural. L’étage, posé sur pilotis, abrite, au centre, les cuisines éclairées par un astucieux jeux de baies en surélévation et, sur trois des quatre côtés, les salles de restaurant. Assis à table, élèves et personnels sont plongés dans le parc et protégés par un imposant pare soleil qui, avec les pilotis, permet de rompre avec les formes cubiques strictes des autres bâtiments.Comme ses confrères confrontés à la rigidité des règles édictées par le ministère, à la rigueur du programme, Louis Arrête a construit des barres de trois étages sur rez-de-chaussée, avec des couloirs de circulation latéraux. Il reproduit évidemment la trame de 1,75m dont il rompt la monotonie par des décrochés de fenêtre. L’utilisation en façade de panneaux préfabriqués, en béton et gravier lavé, fait place, de part et d’autre de l’entrée et sur certains pignons, à des pierres de parement en granite.Il alterne les orientations et les longueurs et tutoie le gigantisme, avec une barre de 200 m de long, un garage à vélos de 100 m... Il joue avec la topographie : l'ancien internat du collège, une barre r+3 comme les autres, paraît plus haute, car plus courte et positionnée au point le plus élevé de l'ensemble.Les trois internats d'origine ne comportent pas les préaux, ouverts ou fermés, qui forment souvent les rez-de-chaussées des établissements contemporains. Louis Arretche les remplace par de grands espaces vitrées en encorbellement, qui donnent du volume aux façades. Ces derniers sont surmontée de toits terrasses. L’écoulement des eaux pluviales qu’ils reçoivent est assuré par d’étonnantes gargouilles.Louis Arretche casse encore la répétition en diversifiant remarquablement le traitement des entrées, des galeries de circulation et des quelques escaliers extérieurs. Il y apporte beaucoup de soin. Ici, les escaliers extérieurs sont vitrés. Là, ils sont ouverts. Ici, il ouvre le couloir latéral, en rez-de-chaussée. Là, pour désengorger les couloirs de la longue barre de 200, est construit, quelques années plus tard, ""le métro"", une galerie de circulation, fermée sur les deux tiers...Œuvres du 1% artistiqueLe lycée Bréquigny a bénéficié de trois décorations au titre du 1% artistique. Le portail de l'entrée principale est l’œuvre du ferronnier d'art Raymond Subes (commande 1968) et est dans un bon état de conservation. Francis Pellerin a réalisé ""le Signal"", sculpture métallique visible de l'entrée, au nord du bâtiment administratif (commande 1968). Edmond Heuzé est l'auteur de la peinture murale monumentale qui orne la totalité du mur intérieur nord de la salle polyvalente (commande 1962, datée 1963) et représente une scène de plage. Ces deux dernières œuvres sont dans un état de conservation méritant attention.Collections pédagogiquesLes collections de sciences physique comportent peu d'objets anciens. Les instruments ne sont pas conservés lorsqu'ils ne sont plus aux normes. Celles de sciences naturelles sont plus développées, bien qu'une partie soit allée enrichir les collection du lycée Chateaubriand lors du regroupement des classes préparatoires rennaises dans cet établissement.Thierry Goyet, opération d'Inventaire du patrimoine des lycées, 2018
Propriété de la région
Code : 0350028R
2000
(c) Inventaire général ; (c) Région Bretagne
2000 ; 2018
Barbedor Isabelle ; Goyet Thierry
Dossier individuel
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35