Manoir, le Bonnais (Le Verger)

Dénomination de l'édifice

Manoir

Titre courant

Manoir, le Bonnais (Le Verger)

Localisation

Bretagne ; Ille-et-Vilaine (35) ; Le Verger

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Rennes Métropole

Canton

Montfort-sur-Meu

Lieu-dit

Bonnais (le)

Références cadastrales

2003 B

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Partie constituante non étudiée

Ferme ; fournil ; motte ; fossé ; jardin ; clôture de jardin ; chapelle

Siècle de la campagne principale de construction

Moyen Age ; limite 16e siècle 17e siècle (?)

Description historique

Le manoir de Bonnais représente un élément architectural majeur de Le Verger. Le terme de château qui lui est parfois donné dans certains ouvrages ou textes est inapproprié car il s'agit historiquement d'un manoir noble ou d'une maison forte. L'occupation du site est très ancienne comme l'indique la présence d'une ancienne motte castrale, également appelée motte féodale. Les origines de cette motte remonteraient aux Xe-XIe siècles. Ce type de système défensif correspond aux prémices des châteaux forts médiévaux. Dans sa configuration initiale cette motte castrale était composée d'une construction bâtie en bois à son sommet. Le système défensif était assuré, comme pour la plupart des mottes castrales, d'une palissade, d'une muraille de bois qui se développait sur toute sa circonférence ainsi que de douves remplies d'eau. Les fossés entourant la motte existent toujours aujourd'hui. A partir du XIIe siècle cette motte perdit son rôle défensif. Elle est souvent associée, à tort, à un tumulus dans les anciens documents historiques. La motte étant devenue inutile, elle fut remplacée au XVe siècle par la construction d'une fortification en pierre. Cette première maison forte réalisée en schiste correspond actuellement à l'ensemble de la partie ouest du manoir, qui est composée de deux tours de plan carré ainsi qu'un édifice attenant nommé « le cavalier » en forme de tourelle carrée, équipée de latrines à l'étage. Ces deux tours renferment deux pièces basses et deux pièces hautes. Également, ces deux tours et la tourelle-cavalier sont équipées de systèmes de défenses, dont des meurtrières pour apercevoir les éventuels assaillants. Le manoir fut agrandi vers la fin du XVIe siècle et le début du XVIIe siècle. A cette époque le grand corps de logis fut réalisé et permit d'agrandir la façade principale nord de trois travées supplémentaires. La marque de rattachement entre la partie ancienne du XVe siècle et celle du début du XVIIe siècle est nettement visible, notamment avec l'existence d'une ancienne chaîne d'angle. Le grand logis est éclairé par de grandes fenêtres régulièrement espacées. Peu de modifications ultérieures changèrent l'aspect extérieur de l'édifice après le XVIIe siècle. Seule une fenêtre fut bouchée sur la façade sud pour une question de symétrie. Des transformations furent toutefois entreprises vers le milieu du XIXe siècle. En effet, une tourelle renfermant un escalier à vis fut détruite en 1840. A cette époque, l'essentiel des modifications prit place à l'intérieur avec la création d'un couloir à l'étage pour desservir les chambres indépendantes. Enfin, entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle, une école de filles occupa le manoir. Elle fonctionna jusqu'à l'ouverture de l'école primaire publique des filles. La chapelle du manoir de Bonnais correspond au bras nord du transept de l'église actuelle.

Matériaux du gros-œuvre

Schiste ; moellon sans chaîne en pierre de taille

Matériaux de la couverture

Ardoise

Commentaire descriptif de l'édifice

"Ce manoir est entièrement composé d'une maçonnerie en schiste. Il s'organise en trois niveaux : un rez-de-chaussée, un étage carré et un niveau de comble. La façade principale est orientée au nord. Le corps de logis principal, datant de la fin du 16e siècle ou du début du 17e siècle, comprend une façade nord ordonnancée de cinq travées. Le rez-de-chaussée est percé de deux portes et de trois fenêtres disposées en alternance. Le premier étage est percé de cinq fenêtres espacées de façon régulière et ordonnées en fonction des ouvertures basses. Les ouvertures détiennent toutes un encadrement en schiste. Une frise composée d'une série de denticules en bois est présente sous le larmier de la toiture. La façade est surmontée de cinq lucarnes, dont quatre à la capucine, ainsi qu'une lucarne maçonnée encadrée de pilastres ioniques cannelés supportant un fronton. La toiture est à deux pans pour le corps de logis, elle est équipée d'un égout retroussé et est surmontée d'un petit clochetons terminé par une toiture pyramidale à quatre pans.La façade sud est rythmée de quatre travées avec une porte au rez-de-jardin. La façade ouest est composée de deux tours de plan carrées ainsi q'un édifice attenant nommé le "cavalier" en forme de tourelle carrée équipée de latrines à l'étage, du 15e siècle surmontées d'une toiture pyramidale à quatre pans. Ces deux tours renferment deux pièces basses et deux pièces hautes. Également, ces deux tours et la tourelle-cavalier sont équipées de systèmes de défenses, dont des meurtrières pour apercevoir les éventuels assaillants. "

État de conservation (normalisé)

Remanié

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2003

Copyright de la notice

(c) Inventaire général ; (c) Région Bretagne ; (c) Rennes Métropole ; (c) Université de Rennes 2

Date de rédaction de la notice

2003 ; 2018

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Quillivic Claude ; Daniellou Pauline ; Godefroy Mazarine ; Lubrun Timothé

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35