Maison
Maison de prêtre, la Richerais (Saint-Brice-en-Coglès fusionnée en Maen Roch en 2017)
Bretagne ; Ille-et-Vilaine (35) ; Maen Roch
Commune fusionnée après inventaire : Commune inventoriée sous le nom de Saint-Brice-en-Coglès
Pays de Fougères
Saint-Brice-en-Coglès
Saint-Brice-en-Coglès ; Richerais (la)
En écart
3e quart 16e siècle
17e siècle ; 19e siècle
1567
Porte la date
La maison de la Richerais constitue une des plus belles constructions pour le patrimoine de la commune de Saint-Brice-en-Coglès. Sa qualité architecturale et la préservation des éléments anciens en font un des éléments les plus remarquables du paysage patrimonial de la commune.Malgré son apparence, il ne s´agit pas ici d´un ancien manoir, cependant la présence d´écus décorés de calices sur la cheminée du rez-de-chaussée indique peut-être une habitation ayant servi de logement à un prêtre.Il s´agit d´un logis construit au cours du 16e siècle et plus exactement en 1567, puisque la date est portée sur le linteau de la cheminée de l´étage. Sa façade parfaitement bien conservée présente des éléments d'architecture typiques de cette époque : bel appareillage en pierre de taille, chaîne d´angles, mouluration des portes, appui saillant de la baie de l´étage, baies chanfreinées avec une grille et parfois une petite accolade sur le linteau, pignon débordant, forte pente de toit brisée par un léger coyau et corniche de toit. Les éléments conservés à l'intérieur ne font que confirmer cette datation : décor des cheminées, présence d'un vaisselier avec évier au rez-de-chaussée, présence d´un évier, d´un placard mural, de latrines et d´une fenêtre à coussièges à l´étage. De plus, la distribution intérieure était effectuée par un escalier à vis en granite aujourd´hui disparu. Ce type de maison intermédiaire entre la maison rurale et le manoir est souvent comparable au manoir par leur composition : salle au rez-de-chaussée et chambre à l'étage, ainsi que par le soin apporté aux ouvertures, comme c'est le cas pour cet édifice. Un petit logis fut accolé à l´est au 17e siècle.Au 19e siècle, cet ancien logis de prêtre fut transformé en ferme et quelques dépendances agricoles furent ajoutées, notamment un fournil et une soue à cochons.
Granite ; moellon ; pierre de taille
Ardoise
La maison de la Richerais est élevée en moyen et grand appareil régulier de granite en façade principale et en moellon de granite pour les autres murs. La façade principale est percée de deux portes jumelées. La porte principale du logis est en anse de panier, elle est décorée d´un tore (moulure). L´autre porte est plus simple, il s´agit d´une porte quadrangulaire aux bords chanfreinés dont le linteau est décoré d´une accolade terminée par une croix. Cette porte donnait sur une partie annexe non habitée (sans feu). En effet, l´ouverture située à côté de cette porte à la forme des jours d´étable, elle est ornée d´une grille. La salle de vie par laquelle on accède par la belle porte est éclairée d´une fenêtre avec grille, ses bords sont également chanfreinés. La fenêtre, située près du pignon est, fut ajoutée postérieurement, sans doute au 19e siècle. L´étage est éclairé de deux baies en pierres de taille de granite chanfreinées avec un décor d´accolade sur le linteau, celle située du côté du pignon ouest a un appui saillant mouluré. Elle éclaire la chambre de l´étage, il s´agit d´une fenêtre à coussièges. L´autre fenêtre, située plus près du niveau du plancher, éclaire une partie sans feu, sorte d´anti-chambre. Le bâtiment a subi très peu de remaniements.Le toit à longs pans est couvert en ardoise, sa forte pente est brisée par un léger coyau. Les pignons sont débordants. L´intérieur conserve des éléments d´origine typiques du 16e siècle. Les cheminées présentent un joli décor sculpté. Celle du rez-de-chaussée, située sur le pignon est de la maison, présente deux écus sculptés sur son linteau : un écu est orné d´un calice, l´autre d´un calice entouré par deux fleurs de lys, deux hermines et un cœur. Les corbeaux de la cheminée sont à double ressauts décorés par un cordon. Les piédroits sont chanfreinés et ornés de chaque côté d´un visage et à la base d´une fleur de lys. La cheminée de l´étage est tout aussi imposante, de grosses pierres visibles au rez-de-chaussée la soutiennent. Ses piédroits sont chanfreinés et ses corbeaux sont à double ressauts. Son linteau est orné d´un écu portant la date de 1567. La salle du rez-de-chaussée possède encore son vaisselier d'origine dont la pierre du bas servait d'évier. La chambre à l´étage présente également des éléments intéressants, comme une fenêtre à coussièges (sorte de bancs intégrés dans la maçonnerie permettant de lire et travailler à la lumière du jour), un vaisselier avec évier qui servait de lave-main, un placard ouvert dans l'épaisseur du mur, et les vestiges d´anciennes latrines.
Propriété privée
2010
(c) Région Bretagne
2010
Bardel Stéphanie
Dossier individuel
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35