Église
Église paroissiale Saint-Etienne (Saint-Étienne-en-Coglès fusionnée en Maen Roch en 2017)
Bretagne ; Ille-et-Vilaine (35) ; Maen Roch
Commune fusionnée après inventaire : Commune inventoriée sous le nom de Saint-Étienne-en-Coglès
Pays de Fougères
Saint-Brice-en-Coglès
Saint-Étienne-en-Coglès
En village
4e quart 19e siècle
1895
Daté par source
L'église Saint-Etienne est l'oeuvre de l'architecte Henri Mellet, elle fut construite en 1885. La première église est construite au 11e siècle. Cette église romane comprenait une nef, une abside et une tour en pierre à l'entrée de l'abside : un transept y avait été ajouté en 1615, et l'abside avait été démolie en 1778. Cette église primitive, remaniée en 1615, est restaurée en 1833 puis démolie. Dédiée à saint Etienne, martyr, fêté le 3 août, cette église était au commencement du 17e siècle un remarquable spécimen de l'architecture romane. Elle se composait d'une nef terminée par une abside en cul-de-four, à l'entrée de laquelle s'élevait une belle tour. Ce plan a été malheureusement modifié par l'adjonction, en 1615, de deux transepts et par la destruction bien regrettable de l'abside en 1778. A la fin du 19e siècle, l'on voit encore avec intérêt ce qui subsiste de cette antique construction. La nef conserve encore à la fin du 19e siècle une partie de ses contreforts plats et de ses fenêtres en meurtrières, mais on l'a ajourée d'autres fenêtres modernes. Le seigneur de Saint-Etienne était supérieur, fondateur et prééminencier en cette église. En 1623 on voyait autour de l'édifice, « par dehors et par dedans, une très ancienne litre ou ceinture chargée d'écussons apparaissant fort peu en dehors mais fort apparents en dedans, les principaux desquels sont d'argent à la quintefeuille de gueules à l'orle d'hermines et mi-parti desdites armes et de diverses alliances, lesquelles armes sont celles des seigneurs de Saint-Estienne auparavant que ladite seigneurie fût tombée ès maisons de Lorgeril, Rohan et Maure ». A la même époque apparaissait « en une vitre qui est au costé du grand autel vers l'épître une bannière des armes de Maure escartelées de Rohan, le tiers contrescartelé de Navarre et d'Evreux, le quart du Plessix-Anger, et sur le tout d'hermines party de Milan ». Un écusson presque semblable était sur un banc « joignant les marches du grand autel, du costé de l'évangile » ; un autre grand banc était dans la nef, devant l'autel de Notre-Dame, et contre les fonts baptismaux étaient sculptés en pierre quatre écussons portant les armes de Saint-Etienne, de Lorgeril et de Parthenay. Enfin, il existait alors « une chapelle estant en la nef ducosté de l'espitre », présentant sur sa muraille « deux grandes bannières de pierre dure » aux armes et alliances de Maure (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, fonds de Piré, et Pouillé de Rennes). Les armes des seigneurs de Saint-Etienne ornaient également les vitres et une litre intérieure et extérieure.La première église de Saint-Étienne-en-Coglès construite au 11e siècle et remaniée en 1615 avec l'ajout d'un transept nous est donc connue par des descriptions. Un devis daté du 9 juillet 1778 donne déjà une liste de grosses réparations. En 1829, l'église menace ruine ; quelques travaux urgents sont exécutés en 1833, mais ils ne s'avèrent pas suffisants : en 1884, un clocheton tombe et cause de gros dégâts. L'ancienne église est démolie, et l'édification d'un nouveau sanctuaire est décidée. Henri Mellet, réputé meilleur architecte du département, réalise une église dans le style néo-roman poitevin. Les travaux démarrent le 4 juillet 1892. L'inauguration solennelle a lieu le dimanche 4 août 1895, saint Étienne étant fêté le 3 août. Les pots acoustiques récupérés lors de la démolition de l'abside en 1778 sont conservés au musée de Bretagne. La nef de l'église actuelle date de 1895. Les fonts baptismaux datent de 1767. L'autel de la Vierge provient de la cathédrale de Senlis. Les stalles, oeuvres du sculpteur Théodore Herbel, datent de 1953. Le vitrail représentant Saint Julien, oeuvre du maître verrier Félix Gaudin, date de 1895. On y trouve une pierre tombale du 12e-13e siècle.
Granite ; brique ; schiste ; moellon ; pierre de taille ; appareil mixte
Ardoise
Plan en croix latine
3 vaisseaux
Coupole en pendentifs
Toit à longs pans ; appentis ; flèche carrée ; noue ; pignon découvert ; croupe ronde
Plan en croix latine, à file de coupoles sur pendentifs, chevet arrondi, style néo-roman.Il reste à signaler dans cette église les peintures sur bois qui couvrent le plafond de la chapelle septentrionale, dédiée à la Sainte Vierge. Ces peintures, oeuvre du 17e siècle, représentent en cinq caissons la grande scène du jugement dernier. Au centre, on voit Jésus exerçant les fonctions de juge souverain des vivants et des morts, et encensé par deux anges. Dans les médaillons latéraux sont saint Etienne agenouillé au milieu des pierres qu'on lui a jetées, et saint Jean-Baptiste avec son agneau, l'un et l'autre suppliant le Seigneur, pendant que des anges sonnent de la trompette pour réveiller les morts ; les deux autres médaillons représentent, l'un les élus dans le bonheur du ciel, et l'autre les damnés refoulés par un ange dans les flammes éternelles. Enfin, aux quatre coins du plafond sont les évangélistes avec leurs emblèmes ; tous les interstices de ce plafond sont occupés par des arabesques très variées.
Style néo-roman ; chevet arrondi
Propriété privée
2010
(c) Région Bretagne
2010
Bardel Stéphanie
Sous-dossier
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