Église
Église paroissiale Saint-Marc (Saint-Marc-sur-Couesnon fusionnée en Rives-du-Couesnon en 2019)
Bretagne ; Ille-et-Vilaine (35) ; Rives-du-Couesnon
Commune fusionnée après inventaire : Commune inventoriée sous le nom de Saint-Marc-sur-Couesnon
Pays de Fougères
Saint-Aubin-du-Cormier
Saint-Marc-sur-Couesnon
En village
12e siècle ; 2e quart 18e siècle
14e siècle ; 16e siècle ; 19e siècle ; 1ère moitié 20e siècle
1517 ; 1725 ; 1746 ; 1780 ; 1930
Daté par travaux historiques ; porte la date ; porte la date ; daté par source ; daté par source ; daté par source
L´église de Saint-Marc-sur-Couesnon est placée sous le vocable de saint Médard évêque de Noyon au 6e siècle, et à partir de la Révolution sous le patronage de Saint-Marc l´Evangéliste. Datée de 1517, l´église conserve des traces plus anciennes. En effet, on distingue encore l´emplacement d´une porte romane et de deux baies murées du même style. L'église de Saint-Marc-sur-Couesnon est donc à l'origine un édifice roman dont les structures générales subsistent dans la nef et dans le choeur (appareil et baies, traces de l'ancien mur roman dans le massif occidental). Des reprises eurent lieu au 14e siècle (arc diaphragme, charpente). La réutilisation d'une ancienne porte romane dans le bas du mur nord et dans la façade occidentale et la reprise du décor datent du début du 16e siècle. Les baies de la nef ont été agrandies dans la 1ère moitié du 18e siècle. La sacristie porte la date de 1725, tandis que la flèche fut construite au 19e siècle. La baie centrale du mur sud de la nef fut ouverte en 1930. Les seigneurs de Linières en Saint-Hilaire-des-Landes y avaient une chapelle prohibitive. L'édifice abrite une pierre tombale armoriée sculptée d'un lion et d'un calice, probablement celle d'un ecclésiastique. Plusieurs linteaux de l'église présentent les armes de seigneurs locaux, témoignage de leur participation financière à la construction de l'édifice, afin d'obtenir des Indulgences. La densité du granite explique le maintien des critères architecturaux romans : les voûtes d'ogives et d'importants espaces ajourés étant impossible à mettre en place, sous peine d'effondrement de l'édifice. Le bois sert donc souvent à l'édification des voûtes et les poutres sont très fréquemment travaillées, sculptées, comme ici les sablières, ou peintes.
Granite
Ardoise
Plan en croix latine
1 vaisseau
Lambris de couvrement
Toit à longs pans ; toit à l'impériale ; pignon découvert ; noue
Le plan de cette église est en croix latine, elle possède un lambris de couvrement et un porche. L'intérieur est couvert à trois pans avec entraits et pièces de charpente visibles. Deux pierres tombales sont encore lisibles. Les statues de bois sont belles, ainsi qu'une vierge en calcaire.Le pignon ouest en granite appareillé, est orné de trois petites croix et percé d'une fenêtre flamboyante ; il est précédé d'un porche en pierre avec bancs et surmonté d'une grosse tour couverte en ardoise que terminent un clocher en carène et un campanile. Les armes des Le Prévost seigneurs de Saint-Mard se lisaient au-dessus de la grande porte. La sacristie située au nord, présente au-dessus de la fenêtre ouest un écusson frustre qui semble timbré d'une couronne et entouré de deux palmes. Une litre aux armes des seigneurs de Saint-Mard entourait autrefois l'église : il en subsiste encore quelques vestiges.L'intérieur renferme un arc triomphal en arc brisé reposant sur deux pans coupés. L'un d'eux porte à son sommet une tête humaine entre deux branches. Il faut citer aussi les fonts baptismaux doubles en granite (inscrits MH) sculptés de deux anges, de palmettes et de rinceaux et chargés de deux inscriptions en minuscules gothiques ; on lit sur celle du bas : en l'an mil VCC et V. On trouve enfin dans l'église une pierre tombale armoriée sculptée d'un lion et d'un calice, qui est attribuée au recteur Georges Le Prévost, mort en 1557. Un fragment d'une autre pierre chargée d'un écusson en bannière aux armes des premiers seigneurs de Lignières en Saint-Hilaire-des-Landes.Avec son large pied à huit lobes en accolade, sa tige richement ornée, le calice de Saint-Marc-sur-Couesnon s´affirme comme une oeuvre exceptionnelle. Les arcatures dont les fonds sont repercés contribuent à éviter malgré l´important volume de la tige tout effet de lourdeur. Les feuillages découpés et repoussés appliqués sur le sommet du pied et la base de la coupe, la largeur de la coupe elle-même dont la hauteur est réduite et le profil peu évasé, caractérisent une production de la première moitié du 16e siècle. Les boutons sont rehaussés d´émaux bleus rouges et verts alternés, en basse taille dont la couleur est mise en valeur par la dorure de la pièce. Le poinçon d´orfèvre, aux initiales I et P séparées par une hermine, n´est malheureusement pas identifié et l´objet ne porte pas de poinçon de communauté. Il faut y voir très probablement l´oeuvre d´un orfèvre haut breton de premier plan, sans doute à rattacher à la communauté de Rennes qui en ce début du 16e siècle comprend plusieurs praticiens de grand talent. Sur un des lobes du pied est gravé un écu au lion hissant couronné qui correspond aux armes de la famille Le Prévost, seigneurs de Saint-Marc entre le 14e et le 17e siècle. L´emploi de la gravure au tremblé pour le champ des armoiries, antérieur à la représentation conventionnelle adoptée à partir du 17e siècle, est conforme à l'époque de l´objet. L'église paroissiale, en partie reconstruite en 1517 par la même famille Le Prévost, conserve une pierre tombale ornée d´un calice et armoriée d´un lion qui serait celle de Georges le Prévost, recteur de Saint-Marc, décédé en 1557. Il est fort probable qu´il s´agit du commanditaire de cette belle oeuvre.
PALISSYIM35021361.
Propriété publique
2011
(c) Région Bretagne
2011
Bardel Stéphanie
Sous-dossier
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35