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La forêt de Villecartier (Bazouges-la-Pérouse)

Désignation

Dénomination de l'édifice

Édifice non identifié

Titre courant

La forêt de Villecartier (Bazouges-la-Pérouse)

Localisation

Localisation

Bretagne ; Ille-et-Vilaine (35) ; Bazouges-la-Pérouse

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Pays de Fougères

Canton

Antrain

Lieu-dit

Villecartier

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

Temps modernes

Description historique

La forêt de Villecartier est toute entière comprise dans les limites de Bazouges-la-Pérouse. Elle commence à 3,5 km du bourg de Bazouges et borde le côté est de la route sur une longueur de 2 km. On y signale un ancien chemin empierré appelé le chemin Montais, qui se dirige vers le Mont-Saint-Michel, et un autre dit le chemin de la Duchesse-Anne, qui s'embranche sur le premier. Il est fait mention de cette forêt dans la Grande Charte donnée en 1163, par Raoul II, seigneur de Fougères, en faveur de l'abbaye de Rillé à laquelle il concède le droit de passage pour ses porcs dans toute l'étendue de la forêt. En 1284, Hugues le Brun, seigneur de Fougères, donna à Gilbert de Malmains qui l'avait accompagné en Palestine, le droit de prendre son chauffage dans la forêt. Les seigneurs de la Ballue et des Portes y avaient également différents droits. L'union de la Bretagne à la France avait fait passer dans le domaine du roi cette forêt.La forêt de Villecartier, avec les bois de Marcillé, donna lieu à l'établissement d'une Maîtrise des Eaux et Forêts en juridiction forestière à Bazouges-la-Pérouse. Elle était exercée par un officier ayant le titre de maître particulier, un procureur du roi et un garde-marteau (officier dépositaire du marteau avec lequel on marquait le bois désigné pour être coupé et vendu).Il existait autrefois dans la forêt une chapelle nommée chapelle de l'Hermitage, qu'une tradition prétend avoir été fondée par les ducs de Bretagne pour y entendre la messe pendant leurs chasses ; elle était probablement sur la lisière de la forêt, à l'endroit de l'oratoire saint Mathurin.La forêt de Villecartier était, jusqu'au siècle dernier, extrêmement peuplée, à peine moins que la campagne environnant Bazouges-la-Pérouse. Sabotiers et charbonniers surtout y élevaient leurs huttes de branchages, dans des conditions de liberté inconnues ailleurs, puisque la forêt n'avait d'autre propriétaire que le roi. Plus d'une centaine de familles vivaient donc là, généralement près des points d'eau et des ruisseaux, utilisant l'eau courante non seulement pour leur besoins domestiques, mais encore pour leurs petites industries artisanales, grâce à des moulins primitifs dont on peut toujours reconnaître l'emplacement en maints endroits.Deux vallées principales traversent la forêt de part en part. L'une est orientée sud-nord, l'autre va du sud sud-ouest au nord nord-ouest. Elles se réunissent pour former ce qu'on appelle La Grande Queue de l'étang de Villecartier. Cet étang artificiel couvre une superficie de quinze hectares environ.

Description

Commentaire descriptif de l'édifice

On trouve plusieurs monuments dans la forêt de Villecartier.Plusieurs voies romaines sillonnaient la région. Les bornes militaires étaient placées au bord des voies tous les mille pas et guidaient les voyageurs. Une de ces bornes, d'1,60 mètre de haut, se dresse en forêt de Villecartier, au centre d'un carrefour en étoile où convergent sept anciens chemins. L'un d'entre eux, appelé le chemin montois était emprunté par les pèlerins du Moyen Age qui se rendaient au Mont-Saint-Michel. La croix de Montauger à fût octogonal est érigée par la famille Le Gallais. Le socle est recouvert d'inscriptions difficilement lisibles, évoquant peut-être l'histoire de l'érection de cette croix. De type simple et très élancée, c'est l'une des nombreuses croix présentes sur la commune et le canton. Elle est dédiée à la mémoire de l'écuyer Estienne Le Gallay, sieur de Challonge, lieutenant des Eaux et Forêts, tué en ce lieu par deux charbonniers. Elle fut érigée en 1625 et relevée au siècle dernier.La colonne des chouans est érigée à la mémoire de deux officiers chouans, pourchassés par les troupes républicaines, tombés en ces lieux le lundi de Pâques 1796 : Henri Baude de La Vieuville et le vicomte Bernardin de Sérent. Elle fut édifiée en 1826.La croix de Sainte-Anne abritait autrefois une statue de sainte Anne, elle peut remonter au 18e siècle. Jean Lelièvre, prieur de Bazouges édifia à cet emplacement une chapelle en 1662. Elle fut abattue par ordre de la Maîtrise des Eaux et Forêts (1665). Elle fut remplacée par cette croix érigée en 1869 rappelant le souvenir de sainte Anne qui se manifesta en ce lieu par plusieurs miracles.Les Ducs de Bretagne, propriétaires de la forêt, y édifièrent un pavillon de chasse et la chapelle Saint-Nicolas. Aujourd'hui, cette chapelle n'existent plus mais avec ses ruines a été édifié en 1692, l'oratoire de Saint-Mathurin. Il abrite une statue en bois de saint Mathurin.L'auge des Sabotiers de bonnes dimensions et taillée dans la masse par les sabotiers nous rappelle que jusqu'au siècle dernier la forêt de Villecartier était peuplée de sabotiers. Elle servait à tremper des outils et aussi à abreuver les animaux domestiques. On trouve également une reconstitution d'une loge de sabotier.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété publique

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2011

Date de rédaction de la notice

2011

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Bardel Stéphanie

Typologie du dossier

Dossier avec sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35

Hutte de sabotier
Hutte de sabotier
(c) Région Bretagne
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