Gare
Gare L'Hermitage-Mordelles
Bretagne ; Ille-et-Vilaine (35) ; L'Hermitage ; de la Gare (place) 1
Rennes Métropole
Mordelles
De la Gare (place) 1
En ville
3e quart 19e siècle
La gare est conçue dans l’optique de transporter des marchandises et voyageurs afin d’alimenter l’industrie Hermitageoise. De par son quai de décharge de marchandises, elle attire notamment l’implantation de la laiterie Bridel en 1911. L’établissement de l’usine laitière engendre la création d’un nouvel embranchement permettant d’alimenter directement les entrepôts. Un embranchement ferroviaire est également aménagé afin d’alimenter la Distillerie de L’Hermitage « Savidan et Cie » en 1923. Un pont à bascule de 40-60 tonnes a été ajouté en 1933 afin de peser les wagons. Durant la Seconde Guerre Mondiale, la gare de L’Hermitage-Mordelles n’a pas été épargnée. En effet la ligne Paris-Brest, alimentant l’ouest de la France est un lien stratégique pour relier la capitale aux côtes de la Manche et de l’Atlantique. De nombreux bombardements et fusillades ont eu lieu sur les habitations et infrastructures alentour comme sur la distillerie en 1944. En 1943, les Francs-Tireurs et Partisans Français font dérailler un train de marchandises et sabotent les lignes téléphoniques de la commune. Le Commissariat à la Reconstruction intervient sur plusieurs habitations situées dans le rayonnement de la gare.Deux pavillons en marquises servant pour le stockage des marchandises ont aujourd’hui disparu du site. La voie ferrée a été rénovée en 2011.
Granite ; moellon ; enduit ; brique
Tôle galvanisée
Ensemble régulier
1 étage carré
Élévation ordonnancée
On retrouve à L’Hermitage, une gare classique, reprenant les caractéristiques des gares de la ligne Paris-Brest. Lors de son inauguration, la gare comprend un bâtiment de voyageurs dû à la Compagnie des chemins de fer de l’Ouest. Un soin particulier est accordé au bâtiment d’entrée où les voyageurs viennent prendre le train plutôt que la gare d’arrivée, où ils ne font que passer. La façade principale est exposée nord tandis que l’accès au quai, au sud, donne directement sur la voie. La gare est construite sur un plan-type ternaire, comprenant un corps de bâtiment principal massé à étage. Le soubassement est en pierre de taille de granite avec une élévation en moellons de schiste recouverte d’un enduit clair. L’encadrement des baies est en brique avec un arc segmentaire. L’utilisation ponctuelle de la brique rythme les deux élévations de la façade en marquant les chaînages d’angles, les baies, la corniche ainsi qu’un bandeau entre le soubassement et l’élévation. Deux souches de cheminée, se répondant par un léger écart, sont présentes sur les murs pignons. Les façades nord et sud sont identiques et conservent leurs trois travées régulières. Sur la façade principale au nord, une ouverture a été transformée de porte à fenêtre avec une allège en ciment. Une horloge monumentale sur fronton était présente sur la façade principale. On retrouve encore ce détail ornemental sur plusieurs gares comme à Dol-de-Bretagne ou à Loudéac. Le toit, à faible pente à croupe, est couvert en zinc.
Bon état
Propriété publique
2017
(c) Rennes Métropole ; (c) Région Bretagne ; (c) Université de Rennes 2
2017
De Roquefeuil Cécile
Dossier individuel
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35