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Plateforme ouverte du patrimoine

Lycée Bertrand d'Argentré, 15 rue du collège (Vitré)

Désignation

Dénomination de l'édifice

Lycée

Titre courant

Lycée Bertrand d'Argentré, 15 rue du collège (Vitré)

Localisation

Localisation

Bretagne ; Ille-et-Vilaine (35) ; Vitré ; du Collège (rue) 15

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Bretagne

Adresse de l'édifice

Du Collège (rue) 15

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

Limite 17e siècle 18e siècle ; 19e siècle ; 4e quart 20e siècle ; 1er quart 21e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1701 ; 1975 ; 1986 ; 2006 ; 1983

Commentaires concernant la datation

Daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source

Description historique

Implantation du collège de Vitré dans l'ancien couvent des UrsulinesA la fin du 17e siècle, les Ursulines construisent un couvent, avec un cloître ouvert côté sud, à proximité immédiate du manoir de Boisjean. Le Consulat cède le couvent à la commune, en 1803, afin d'y implanter un collège. Entre la Restauration et la loi de Séparation, la destinée de l'établissement est tumultueuse : il devient petit séminaire en 1825, est remis à l'Université pendant la monarchie de Juillet, puis l'enseignement est confié à des ecclésiastiques en 1853, et collège redevient communal en 1908. Une histoire somme toute représentative de la lente implantation d'un enseignement secondaire laïque dans cet arrondissement.Mixité précoce, étatisation, régionalisationAu cours de la Première Guerre mondiale, le collège est transformé en hôpital militaire, et les cours transférés au château. Dès 1935, il devient mixte suite à la fermeture du collège de jeunes filles, estimé trop coûteux au vu du nombre d'élèves. En 1960, il devient lycée, puis lycée nationalisé en 1962 et lycée d’État en 1974. Des évolutions symboliques d'une implication mesurée de la municipalité.Face à l'accroissement du nombre d'élèves, après avoir eu recours à des classes mobiles, l’État décide en 1975 de construire un bâtiment neuf (agrandi en 1986) pour abriter les classes, l'internat, le CDI. C'est l'architecte angevin Yves Moignet qui en donne les plans. Familier des bâtiments scolaires, il a participé à la construction de l'université de Rennes 1 avec Louis Arretche, à celle de plusieurs collèges et donné les plans , en totalité ou en partie, de sept autres lycées, en Bretagne.En 1983, le projet de nouveau restaurant scolaire de l'architecte René Brisson est présenté au Conseil municipal de Vitré.Construit en 1984, le gymnase utilisé par le lycée est municipal (voir enquête patrimoine des sports).En 2003, la Région Bretagne, devenue propriétaire du lycée suite aux lois de décentralisation, entreprend une rénovation de l'établissement. Elle confie, en 2006, la construction d'un nouveau CDI aux architectes Valérie Tréguer et Gwenaëlle Velly.Aujourd'huiLe lycée accueille, en 2018-2019, 1374 élèves dont 84 internes. Il prépare aux bacs généraux, aux bacs technologiques STMG (sciences et techniques du management et de la gestion). 116 élèves sont des étudiants et étudiantes en BTS assistant manageur et BTS communication.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Pierre ; béton

Matériaux de la couverture

Ardoise ; bitume

Commentaire descriptif de l'édifice

Cadre urbain et paysagerLe lycée est implanté en ville, dans un quartier résidentiel séparé du centre ville par la voie ferrée. L'architecture scolaire est l'un des marqueurs de ce quartier : un plateau sportif - comprenant deux gymnases - et le collège Gérard de Nerval jouxtent ""Bertrand d'Argentré"".Une architecture composite : un manoir, un ancien couvent d'Ursulines, une chapelle et des bâtiments scolaires modernes.Le lycée est composé de bâtiments d'époques très différentes formant visuellement deux ensembles. Le premier, près de l'entrée, est composé de bâtiments aux murs grès et granite, des pierres aujourd'hui apparentes, et aux toitures couvertes d'ardoises, construits du 17e au 19e siècle. Il est complété par le réfectoire (fin 20e siècle), qui s'intègre à l'ensemble par l'usage de l'ardoise en couverture.Le second, de l'autre côté de la cour, près du parc des sports, est composé de bâtiments en béton à toit terrasse, complétés par le nouveau CDI (2006), vitré et couvert de tôle noire.Le manoir BoisjeanIl reste du manoir Boisjean, antérieur au couvent, un corps de bâtiment rectangulaire fortement remanié qui accueille aujourd'hui une salle de réunion. Les bâtières de sa toiture sont couvertes d'ardoise.Le couvent et la chapelle des Ursulines (administration)L'administration (bâtiment A) a pris place dans les bâtiments du couvent des Ursulines, dont les plus anciens datent du 17e siècle. Les trois ailes sont organisées autour d'un cloître ouvert au sud. Les murs de ces bâtiments, remaniés et surélevés, sont en moellons de grès et étaient enduits à l'origine (les enduits sont encore présents sur les cartes postales du début du 20e siècle). L'encadrement des baies et des ouvertures est en pierre de taille. Les toits en pavillon sont couverts d'ardoises.La chapelle de plan rectangulaire n'est pas orientée.Les extensions du 19e siècle : logements de fonction et conciergerieUne aile de logements de fonction, de deux étages sur rez-de-chaussée et caves, a été ajoutée au 19e siècle. Elle est perpendiculaire à l'aile ouest du cloître. Son architecture tend à reprendre le vocabulaire et l’épannelage des bâtiments plus anciens, nonobstant l'ajout de bandeaux d'appui.La conciergerie (19e siècle), de plan rectangulaire, est construite dans les mêmes matériaux, mais ses toitures à la Mansart et son élévation (un étage sur caves plus étage de combles mansardés) la singularisent.Le réfectoire et les cuisines (fin 20e siècle) prennent place dans un bâtiment à simple rez-de-chaussée, mitoyen sur deux côtés d'une maison abritant des logements de fonction. Il est couvert d'ardoises et se distingue par des grandes baies vitrées, sur la façade ouest, ainsi que par ses bardages et pare-soleils en bois.Trois maisons mitoyennes à l'alignement de la rue du collège complètent le bâti de la partie nord du lycée.Un nouvel internat et un nouvel externat ont été construits en 1975, puis agrandis en 1986.Au sud, de l'autre côté d'une cour en partie paysagée (arbres de haute tige, massifs, pelouses...) a été construit en 1975 (bâtiments I, E, B et C) et agrandi en 1986 (bâtiment C), un ensemble de barres organisées en étoile à trois branches, autour d'un patio. Le bâtiment I est celui de l'internat. Les bâtiments B, C et E accueillent les externats (et l'infirmerie dans le E). Les plans ont été donnés par Yves Moignet.L'ensemble est composé de trois ailes de plan rectangulaire qui reproduisent la trame de 1,75 m (1,8m pour l'aile de 1986) chère à l’Éducation nationale au cours des trente glorieuses. Elles sont pour deux d'entre elles, d'élévation R+2 (B, E, I) et R+1 pour la troisième (C). Les façades sont parées de panneaux de béton préfabriqués, recouverts de petits carreaux rectangulaires de grès multicolores où les tons beiges dominent. La façade bâtiment B est animée par les baies vitrées sur toute la hauteur en rez-de-chaussée, qui confèrent aux piliers des airs de pilotis, et par l'usage irrégulier, au premier étage, de bandeaux horizontaux discontinus.La desserte des étages par des couloirs centraux serait des plus classiques si l'architecte n'avait placé un escalier extérieur, accolé au pignon sud-ouest de l'internat, et surtout installé, dans le bâtiment B un astucieux escalier central, composé de deux volées indépendantes et superposées débouchant, à chaque étage, sur un couloir rectangulaire qui dessert les salles de classes et les laboratoires disposés le longs des façades mais aussi des pignons.Le bâtiment C a été surélevé et allongé en 1986. L'architecte, qui utilise un vocabulaire orientalisant et des tons verts pour les décors de la façade sur cour, en rupture avec ses choix précédents, a cependant travaillé l'articulation avec le bâti antérieur en conservant la modénature des façades préexistantes.Le centre de documentation et d'informations, construit en 2006, prolonge le bâtiment C. Les architectes Valérie Tréguer et Gwenaëlle Velly ont également joué sur les ruptures et la continuité : ruptures en termes de matériaux (métal et verre) et d'élévation (simple rez-de-chaussée) ; continuité par la création d'un escalier R+2 bardé du même métal, à la jonction avec le bâtiment C.Décoration du lycéeLa décoration au titre du 1% artistique associée à la construction de l'extension de 1986 est une mosaïque murale en carreaux de grès peints de 2 mètres par 8, disposée dans le foyer, au rez-de-chaussée du bâtiment B. Son auteur, M. Guillerm, était professeur d'arts plastiques au lycée. L'avis favorable de la commission nationale date du 29 juin 1990. Il précise :""(...) Les éléments qui y sont représentés - livre, plume, stylo-plume, cartable, yeux, signes abstraits - rappellent l'univers du lycée.La fresque sera réalisée en grès, selon une technique de découpe et 'application mise au point par la société Créaser.""Le lycée possède deux autres œuvres probablement issues du 1% relié à la construction des bâtiments de 1975. L'artiste Francisco Sobrino a réalisé une mosaïque murale de 6,5 m X 6,5 m, collée sur l'escalier extérieur de l'internat (et aujourd'hui visible, essentiellement, depuis le parc des sports) et une sculpture métallique, installée dans le patio, qui peut être rattaché au courant de l'abstraction géométrique.Collections pédagogiquesLe lycée possède des collections de sciences naturelles, en particulier des squelettes et des insectes. Les collections de sciences physique n'ont, pour la plupart, pas été conservées. Quelques meubles (salles de collections, salles de sciences, paillasses) datent des années 1970.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la région

Précisions sur le statut juridique du propriétaire

Code : 0350053T

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2018

Date de rédaction de la notice

2018

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Goyet Thierry

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35

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Vue aérienne des bâtiments des 17e -19e siècles.
Vue aérienne des bâtiments des 17e -19e siècles.
(c) Région Bretagne
Voir la notice image
Vue aérienne des bâtiments des 17e -19e siècles.
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