Présentation de la commune de Prissac
Centre-Val de Loire ; Indre (36) ; Prissac
Parc Naturel Régional de la Brenne
Bélâbre
Abloux (l') ; Sonne (la)
Avant la Révolution française, la paroisse de Prissac était composée de deux parties : l'une relevait depuis 1650 de la généralité de Bourges tout en observant les coutumes du Poitou, l'autre appartenait à une enclave de la Marche, observait les coutumes de celle-ci et relevait donc de la généralité de Moulins. L'Anglin formait la limite entre les terres du seigneur de Vouhet (pour le roi de France) et le seigneur de Chauvigny (pour le roi d'Angleterre). Le bourg de Prissac comptait, en 1688, 45 maisons, dont 26 en Poitou et 19 dans la Marche. Au 18e siècle, on compte en moyenne 216 feux dans la partie relevant de Bourges et du grenier à sel de Saint-Benoît-du-Sault et 70 feux dans la partie relevant de Moulins et du grenier à sel de Bélâbre. La population atteint son maximum en 1836 avec 2184 habitants, contre 738 en 1999. Huit moulins (dont deux faisaient de l'huile) étaient répartis sur les deux rivières de la Sonne et l'Abloux.
L'habitat sur la commune de Prissac est groupé en hameaux plus ou moins importants et leur occupation est assez ancienne, aucun hameau n'a été créé ex-nihilo récemment, même si certains se sont considérablement agrandis, souvent suite à la construction d'un axe routier important. Au niveau du bâti, on remarque une transformation des bâtiments, leur forme devient plus régulière, par rapport aux formes portées sur le cadastre de 1833. De même, les espaces laissés libres entre les plus petits bâtiments ont été construits, afin d'en obtenir de plus grands et s'adapter aux nouvelles techniques de production. Au nord de la commune s'est longtemps perpétuée une coutume de métayage au profit des grands domaines, alors que dans le Boischaut sud les paysans sont propriétaires et font de la polyculture. Au nord (Petite Brenne) , les groupements sont nombreux mais peu importants. Il y a eu beaucoup de constructions à partir du 19e siècle et des transformations sur le bâti existant. Les ouvriers dépendant des domaines logeaient donc dans une pièce unique, et avaient une petite étable, une grange, une bergerie ou une porcherie pour se nourrir, complétés par un petit potager (ouche). Les hameaux sont donc formés par des longères où s'intercalent logements et espaces d'exploitation. On peut citer comme exemple le château de la Garde Giron qui possédait 13 ou 14 fermes sur 2000 hectares. Au sud (Boischaut sud) , les hameaux sont plus importants et plus denses. Les habitations sont généralement accolées avec, en face, les bâtiments d'exploitation. L'élevage est aussi plus important dans cette zone, qui se traduit par un paysage de bocage adapté au relief vallonné de cette partie de la commune. C'est aussi ici que la vigne prenait place, sur les coteaux les mieux exposés. Plusieurs dizaines d'hectares de vigne s'étalaient sur les coteaux dans les années 1920. La sociabilité était aussi plus forte, par la densité du bâti et les places communes situées entre les habitations et les bâtiments d'exploitation ou qui se formaient par l'élargissement du chemin d'accès, au centre du village. Cette organisation est flagrante dans les hameaux de Charpenet et des Places. Mais actuellement des hameaux entiers sont vides, par la baisse régulière de population depuis le début du 20e siècle. Les pierres de calcaire jaune largement utilisées, notamment dans les encadrements d'ouvertures du bourg, proviennent des carrières exploitées le long de la Creuse.
Parc naturel régional
2004
© Région Centre, Inventaire général ; © PNR Brenne
2004
Rodon Estelle
Présentation de la commune
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06