Usine de construction aéronautique
Usine Marcel Bloch ; Société Nationale des Constructions Aéronautiques du Sud-Ouest
Aéroport
Usine de construction aéronautique Marcel Bloch, puis de la Société Nationale des Constructions Aéronautiques du Sud-Ouest, actuellement aéroport
Centre-Val de Loire ; Indre (36) ; Déols ; avenue du Général de Gaulle ; R.N. 20
La Martinerie
Général de Gaulle (avenue du) ; R.N. 20
1949 F 16
Isolé
2e quart 20e siècle
1936
Daté par source
Attribué par source
Bloch Marcel dit : Dassault Marcel (commanditaire)
L'usine de construction des avions Marcel Bloch, qui devient rapidement la SNCASO (Société Nationale des Constructions Aéronautiques du Sud-Ouest) est édifiée de 1936 à 1939 en plein champ à trois kilomètres de Déols, village de la périphérie de Châteauroux. Le plan et les dessins des façades sont dus à l'architecte Georges Hennequin (1893-1969) , ami de jeunesse de Marcel Bloch (qui prend le patronyme de Dassault après la guerre). Son implantation et sa production à la veille de la guerre répondent aux directives du Ministère de l'Air. Les dimensions des trois principaux ateliers, l'alignement de l'ensemble selon un axe longitudinal en bordure de l'actuelle RN 20, la nette séparation des fonctions administratives et de production (assemblage, montage et mise au point des appareils) , reflètent l'organisation rationnelle de la production en série des chasseurs MBloch 151 et 152 qui sortent de la firme à partir du mois de mars 1939. Au plus fort de son activité, l'usine emploie jusqu'à 2000 ouvriers. Bombardée par les forces alliées en mars 1944, elle est reconstruite quasiment à l'identique par l'architecte Georges Hennequin. Les principaux bâtiments, inscrits à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 1991, constituent aujourd'hui la zone industrielle aéroportuaire.
Béton ; brique ; enduit partiel
Terrasse
Les deux concepteurs de l'usine ont saisi l'occasion d'une construction sur un site vierge pour conjuguer leurs recherches dans un programme architectural où la fonction et l'esthétique sont subtilement combinées. Le site s'ouvre par une vaste cour d'honneur monumentalisée par des portiques et les corniches très saillantes des bâtiments administratifs. Deux volées d'escaliers, autrefois bordées de buis taillés, conduisent le visiteur jusqu'à la piste d'envol. Ce parti classique est enrichi par la recherche d'espace et de lumière que traduisent les aménagements et les formes modernes : rotondes vitrées orientées vers la piste, volumes semi-circulaires en verrières inspirés du mouvement du Bauhaus de l'atelier de montage des sous-ensembles. Cette volonté se poursuit dans l'association des matériaux et des couleurs : béton enduit de "ciment-pierre" de la plupart des façades, brique rouge rehaussée de blanc de l'atelier de montage final rappelant les travaux de l'Ecole d'Amsterdam et de l'architecte Dudok. Pur reflet de l'architecture des années trente, l'usine de Déols se présente comme une oeuvre très originale, composite et néanmoins homogène.
1991/03/29 : inscrit MH
Les façades et les toitures des principaux bâtiments de l'ancienne usine d'aviation sont inscrites à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques par arrêté du 29 mars 1991.
Propriété d'une société privée
1994
© Inventaire général
2005
Alletru Nelly
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06