Château
Château
Centre-Val de Loire ; Indre-et-Loire (37) ; Chezelles
Ile-Bouchard (L')
Bourg (le)
1833 D1 46 à 51 ; 1985 D 26, 30 à 37
En village
Chapelle ; fabrique de jardin ; grotte de Lourdes ; glacière ; parc ; portail ; terrasse en terre-plein
Limite 17e siècle 18e siècle ; 2e quart 19e siècle ; 3e quart 19e siècle ; 3e quart 20e siècle
1872 ; 1951
Daté par source ; daté par travaux historiques ; daté par tradition orale
Chézelles constituait un fief relevant du château de Chinon. Une forteresse établie à l'emplacement du château actuel est mentionnée dans un acte de 1397. La chapelle aurait été fondée en 1448 par Guillaume Beslier grand veneur de France et gouverneur de Chinon en 1415-1428 et son épouse Annette de Maillé. En 1487 Charles de Maillé rend aveu au comte de Chinon pour "son châtelet ou forteresse de Chézelles fortifié à double fossé, ayant fausse braye, murailles anciennes et pont-levis, ensemble de basse cour ayant muraille crénelée, une fuye dans le clos de vigne, le bourg de Chézelles dans lequel est l'église de sa fondation, la halle, ledit bourg sciemment fortifié de barrières et de murailles avec droit de gué et de garde." Après les Maillé, le fief passe aux Raynier en 1540. Un aveu de Dimanche du Raynier, écuyer, seigneur de Chézelles, rendu au roi en 1611 nous apprend que le château est "garni d'arbalètes, cannonières, douves tout alentour...". Marguerite du Raynier, fille de Dimanche, épouse Louis de Tusseau en 1642. Alexis-Joseph de Tusseau seigneur de Chézelles en 1725 ; le château passe par alliance à Charles Jacques Darrot en 1749 puis la famille d'Effiat en devient propriétaire par alliance en 1779. C'est probablement entre 1725 et 1749 que le château fut profondément transformé. Le château fut ensuite remanié au 19e siècle : le cadastre napoléonien indique la reconstruction d'une demeure de première classe entre 1838 et 1841. Un dessin non daté montre la façade principale avant sa transformation en 1872. Le dernier marquis d'Effiat, Armand de Ruzé adopte sa nièce Marie-Thérèse Dujon, comtesse Eynard de Monteynard. C'est pour elle que sa mère fit ériger la grotte de Lourdes en 1881. La construction du grand escalier et la rénovation du rez-de-chaussée ont été réalisés entre 1872 et 1880, de même que les peintures de la salle à manger qui auraient été réalisées en s'inspirant de celles de Cheverny. Pierre de Monteynard donne en 1936 la grande maison et ses charges (ministère curial, école religieuse, pélerinage annuel à la grotte de Lourdes) à la congrégation des Montfortains. Construction d'une chapelle en 1951. Le château est resté aux Montfortains jusqu'en décembre 2002, date à laquelle il est devenu propriété de la communauté de l'Emmanuel.
Pierre de taille ; moellon ; enduit
Ardoise
Plan symétrique en H
2 étages carrés ; étage de comble
Élévation à travées
Toit à longs pans ; croupe ; noue ; terrasse ; toit brisé en pavillon
Edifice formé d'un corps central avec avant corps encadré de part et d'autre par deux travées et deux ailes en retour d'équerre. Le gros oeuvre est en pierre de taille sur la façade sud et en moellons enduit sur la façade nord. La chapelle a été construite perpendiculairement au corps de logis, en son milieu et se trouve de fait encadrée par les deux ailes latérales. En façade et sur les ailes les portes bâtardes sont surmontées d'un fronton cintré brisé. Le comble est éclairé par des lucarnes en oeil de boeuf sur le corps central et par des lucarnes-fenêtres à fronton cintré sur l'avant-corps et les ailes latérales. Le toit à longs pans porte une terrasse faîtière. L'avant-coprs est couvert d'un toit brisé en pavillon. Ce dernier est orné d'une pendule au troisième niveau. Dans le parc, au même niveau se trouvent les communs dont une écurie transformée en atelier et une fabrique polygonale à usage de commodités. Sur la route de Chézelles à Theneuil subsiste un imposant portail formé de deux piliers cylindriques. Au nord, on accède au jardin par une rampe à balustres. Une glacière, une fabrique de jardin à colonnes à chapiteaux doriques et une grotte de Lourdes agrémentent la terrasse sous laquelle des communs ont été creusés dans le tufeau.
Sculpture
Lune ; tête : homme
Au niveau de l'avant-corps central, à l'architrave et au niveau des linteaux des portes bâtardes des têtes d'homme en croissant de lune sont sculptées en bas-relief.
IM37001171
À signaler
Propriété privée
Propriété d'une association diocésaine
2002
© Inventaire général
2003
Lainé Martine
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06