Tuilerie
Tuilerie
Centre-Val de Loire ; Indre-et-Loire (37) ; La Croix-en-Touraine
Indre-et-Loire
Bléré
Tuilerie (la)
1824 E 1125 ; 1986 ZP 77
Isolé
Maison ; atelier de fabrication
19e siècle
1846
Daté par source
Four construit en 1846 pour Louis Calmelet-Daën à Tours, qui passe en 1851 à César Bacot, député à Tours ; en 1852, à Girault, marinier à Bléré, pour une surface de 3 280 m² ; en 1857, à Claude Jacquelin-Delétang, charcutier à Bléré ; en 1869, à Georges Jacquelin-Desnoues, également charcutier même lieu ; en 1870, à Pierre Girault fils, tuilier ; en 1874, à Pierre Blondeau-Payen, fabricant de tuiles, il est vraisemblable qu'un second four ait alors été construit accolé au précèdent ; enfin, en 1906, à Auguste Blondeau-Dugué, tuilier. L'activité a cessé sur le site vers 1910-11 et la tuilerie est portée démolition en 1926 pour l'année 1920. Le site est actuellement classé bâtiment rural. En 1846, la tuilerie était exploitée par Jean Couët, tuilier-fermier, et son fils ; en 1847, par Marignier-Perrigault ; en 1851, par François Deschamps et 2 ouvriers ; à compter de 1870, la tuilerie a été exploitée par ses propriétaires, Pierre Girault, présent sur les lieux dès 1866, et son fils ; en 1881, 1896, par Pierre Blondeau, son fils et 1 ouvrier ; en 1906, par Auguste Blondeau, apparemment seul. En 1885-86, le salaire de l'ouvrier était de 3 à 3, 50 francs pour une journée de 10 h. L'activité était de 6 mois l'an.
Brique ; moellon ; pierre de taille ; tufeau
Voûte en berceau plein-cintre ; voûte en berceau segmentaire
Four à feu intermittent et flammes longues, constitué de 2 cuves accolées, la première au Nord a une capacité brute de 12 m3, la seconde au Sud de 25 m3, permettant la cuisson de tuiles et briques, voire de chaux dans la première. La matière première était tirée des lieux-dits la Croix-Rouge, la Poterie, la Noue-Raimbault, dans la commune, mais aussi de carrières dans la prairie en bordure du Cher vers Dierre. On observe 2 fours accolés, le premier (1846) au Nord a une emprise de 5, 60 m X 5 m et une cuve circulaire de 2, 30 m à la base, d'une hauteur de 3, 70 m, elle est à ciel ouvert ; le second au Sud a une emprise identique, sa cuve de forme rectangulaire d'une hauteur actuelle de 4, 30 m était à voûte. Les embrasures de foyer étaient ouvertes à l'Est, le chargement de la première cuve s'effectuait par le sommet et celui de la seconde par une embrasure ouverte à l'Ouest. L'un et l'autre des fours sont en moellons de tufeau bruts et dégrossis avec chaînes d'angle et couronnement en pierre de taille dure et chemisage en brique, un couronnement en débordement de 0, 15 m les ceinture. L'embrasure de foyer Sud, voûte plein cintre et piédroits en brique ; Nord, obstruée, était à voûte en arc segmentaire. L'embrasure de foyer Sud est obstruée par de la maçonnerie. L'embrasure de chargement Nord est rectangulaire. Les parois de la cuve Nord s'effondrent. Le site était desservi par une voie particulière. La surface totale était de 5 400 m². La surface bâtie était de 56 m². Elle était équipée d'une presse à bras à compter des années 1890.
Vestiges
Propriété privée
1999
© Inventaire général
2003
Thomas Jacques
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06