Usine de chaux
Usine de chaux
Centre-Val de Loire ; Indre-et-Loire (37) ; Truyes
Indre-et-Loire
Chambray-lès-Tours
Terrages (les)
1822 A3 926 ; 1980 A3 777
Isolé
Magasin industriel ; maison
19e siècle
1842
Daté par source
Four à chaux construit en 1842 pour Jean-Baptiste Bodin-Bullot, sur une terre lui appartenant, accordée le 2 novembre 1840. En 1847, le site passe à Pierre, Désiré Vernier, et en 1854, à Auguste Ozon de Verrie. En 1861, il revient à Pierre, Désiré Vernier-Boisseau, par acquisition sur saisie, suite à des poursuites engagées par ce dernier contre Ozon de Verrie. En 1877, il passe à Alphonse Vernier-Baillou, alors à Cormery ; le 12 mars 1896, à Eugène Lefort-Hardion pour la somme de 1 000 francs ; en 1947, à Marcel Douard-Lefort et enfin en 1994, à Michel Douard. Depuis 1910, le four est déclaré être en ruine. Après une période d'activité ralentie à compter de 1876, son exploitation a dû cesser avant 1890. Hormis la présence de Vernier-Boisseau, puis de Vernier-Baillou, qui ont exploité simultanément entre 1856 et 1883 le four à chaux de Truyes et une tuilerie à Cormery (A317) , nous avons peu de renseignements sur le personnel employé sur le site. Tout au plus, on peut citer Laurent Girard-Bruère, chaufournier, résidant en 1851 à Truyes et en 1856 à Cormery ; Michel Marçay-Fumard, chaufournier, résidant en 1861 à Cormery. Les parties constituantes sont les magasins, la maison et la cour.
Brique ; moellon
Canonnière ; voûte en berceau plein-cintre
Four à feu continu et flammes courtes d'une capacité brute de 24 m3, destiné à la cuisson de pierre à chaux pour la production de chaux naturelle. La matière première était tirée de trous creusés au Nord du four et acheminée par wagonnets sur voie ferrée étroite, halés par un treuil jusqu'au gueulard. La voie ferrée étroite reposait, entre un terre-plein à une trentaine de mètres au Nord du four et ce dernier, sur 7 piliers en maçonnerie, dont un seulement subsiste. Le site était desservi par une voie particulière. La surface totale était de 6 935 m². La surface bâtie était de 120 m². Four isolé à ciel ouvert, en moellons, de forme rectangulaire, présentant une façade Ouest de 16 m hors tout de largeur et une hauteur de 9, 10 m, encastré par ses faces Nord, Est, Sud, sur une hauteur de 4, 50 m à 5 m, et dont la plate-forme du gueulard était reliée au terrain plat au Nord par une voie ferrée étroite, en rampe, reposant sur 7 piliers en maçonnerie. La cuve ovoïde d'une hauteur de 7, 50 m a un diamètre de 0, 80 m au gueulard, de 2, 80 m au bouge, et de 0, 70 m au défournement, elle est revêtue en brique. L'embrasure de défournement d'une profondeur de 5, 40 m, qui est en berceau plein cintre dans sa partie Ouest se poursuit en canonnière jusqu'à la bouche. La première partie est en moellons et la seconde en brique. A 5 m au-dessus du sol, la façade Ouest présente un retrait occupé par une circulation horizontale de 1, 20 m de largeur. De part et d'autre de l'embrasure de défournement se trouvent deux magasins, en berceau plein cintre et moellons, d'une longueur de 6, 60 m. Au fond du magasin Sud se trouve un puits. Les deux magasins sont reliés perpendiculairement par un local souterrain qui se trouve sous le four, une trémie ouverte dans sa voûte débouche au pied de la bouche de défournement, permettant ainsi d'y jeter la chaux. L'ensemble est relativement bien conservé, sauf une partie Nord-Est de la plate-forme et du mur Est qui est effondré.
Propriété privée
1999
© Inventaire général
2003
Thomas Jacques
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06