Briqueterie
Briqueterie
Centre-Val de Loire ; Indre-et-Loire (37) ; Langeais ; 28 route des Gaudinières
Indre-et-Loire
Langeais
Rouchouze (la)
Gaudinières (route des) 28
1829 F2 340 ; 1974 AE 71 et 72
En écart
Atelier de fabrication ; hangar industriel ; maison ; écurie ; remise
19e siècle
1855
Daté par source
En 1855, Urbain Lubain-Rétif, marchand de bois à Langeais et à Tours, fait construire sur la partie de 15 560 m² qu'il possède, de la parcelle concernée, un four à briques. L'année suivante, en 1856, Hubert Desouches le rejoint est fait construire sur 66 m² de la même parcelle, un autre four à briques. Nous sommes alors en présence de deux exploitants sur le même site, chacun ayant son propre four, que nous allons étudier successivement. En 1857, Urbain Lubain-Rétif se fait construire un second four, cette fois dit à carreaux, et une maison ; en 1882, une halle. En 1893, l'établissement passe à Louis Lubin, fabricant de briques, lequel fait construire en 1898 une écurie-remise ; et en 1910, il passe à Michel Princé, fils, fabricant de briques. En 1922, le cadastre fait mention de la démolition de l'ensemble, fours et bâtiments, l'exploitation ayant cessé avant 1914. En 1859, le second exploitant Hubert Desouches est déclaré en état de faillite par jugement du tribunal civil de Chinon en date du 8 avril de ladite année. Son four et une maison passent alors, en 1860, à Hippolyte Savaton fils, épicier à Langeais ; en 1884, à Arthur Chézier-Savaton, négociant ; et enfin en 1891, à Pierre Desouches-Blottin, fabricant de briques et carreaux. La démolition du four Desouches est mentionnée dans le cadastre pour l'année 1901. L'exploitation a dû cesser vers 1890. C'est apparemment ce four qui est conservé. En 1860-67, Lubain-Rétif employait 6 ouvriers ; en 1907, Louis Lubain de même ; en 1867, Hippolyte Savaton autant. Les maisons ont pu être destinées au logement d'ouvriers de l'exploitant.
Brique ; moellon ; pierre de taille
Voûte en berceau segmentaire ; voûte en berceau plein-cintre
Le four conservé était à feu intermittent et flamme longue, d'une capacité utile de l'ordre de 35 m3, il permettait la cuisson de briques et carreaux. La matière première était extraite d'une carrière située sur le site même. Des trois fours qui ont existé sur le site, seul un, est en partie conservé, sa voûte effondrée a été remplacée par une dalle en béton et ses embrasures de foyer sont obstruées, un second four détruit se trouvait en extrémité Ouest de l'actuelle habitation, l'emplacement du troisième n'a pu être déterminé. Le four conservé est isolé, à voûte, il a sa porte de chargement ouverte au Nord et ses embrasures de foyer, apparemment à trois bouches chacune, à l'Est et à l'Ouest. Les murs sont en moellon ; les chaînes d'angle, jambes et piédroits en pierre de taille ; le chemisage de la cuve en brique. La carrière est à quelques dizaines de mètres au Nord du site. Ce dernier était desservi par une voie particulière. Il était équipé en 1907 d'un rouleau à broyer et de quatre presses à bras. La surface totale était de 15 560 m².
Mauvais état
Propriété privée
2002
© Inventaire général
2003
Thomas Jacques
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06