Usine de chaux
Usine de chaux
Centre-Val de Loire ; Indre-et-Loire (37) ; Ligueil
Indre-et-Loire
Ligueil
Fours à chaux (les)
1832 C1 219 ; 1985 D1 33, 1069, 1070, 1336, 1337, 1598
En écart
Salle des machines ; atelier de fabrication ; hangar industriel ; maison
19e siècle ; 20e siècle
1879 ; 1907 ; 1923
Daté par source
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En 1879, 2 fours à chaux sont construits sur une terre appartenant à Jean Gillet-Langlois, maçon à Ligueil. L'ensemble passe à Auguste Gillet-Gouron en 1887, et à Célestin Gillet-Lacault. En 1890, lequel fait construire en 1907, un nouveau four et installer une nouvelle machine à vapeur, puis ensuite un moteur à essence. Roger Gillet-Berton, nu-propriétaire, est autorisé à construire un four moderne en remplacement de ceux existants, lequel sera opérationnel dès 1923. La veuve Marie-Louis Gillet-Berton, poursuit, à compter de 1926, l'exploitation de l'usine et y développe en 1929 la fabrication de briques. L'activité cesse sur le site vers 1936. Elle y reprendra brièvement entre 1945 et 1948, avec la société "tout pour l'entreprise moderne". Les fours étaient exploités par leurs propriétaires, lesquels employaient, en 1885, 4 ouvriers et 1 manoeuvre, payés respectivement 3 à 4 francs et 3 à 3, 50 francs pour une journée de 12 heures. En 1921, 7 ouvriers ; en 1926, conséquence de la mise en service des nouvelles installations, on relève 9 ouvriers et 1 directeur pour assister Roger Gillet ; en 1931, la veuve de ce dernier emploie 8 à 10 ouvriers. Dans les deux cas, une partie des ouvriers travaillaient à la carrière voisine. Le site s'appelait autrefois, la Malgagne. Actuellement, l'usine est désaffectée, le four à l'abandon. Les parties constituantes sont entre 1879 et 1922, un magasin à chaux, une maison, une cour, une carrière, avec en 1916, un abri pour moteur à essence. A compter de 1923, 5 silos d'extinction, des magasins, des hangars, une centrale électrique et une cour.
Brique ; pierre de taille
Tôle ondulée
Plan rectangulaire régulier
Voûte en berceau plein-cintre
Pignon couvert ; toit à deux pans
Énergie électrique ; achetée
Les deux premiers fours, d'une capacité de 12 m3 chacun, étaient l'un à feu intermittent, l'autre continu, le 1er cuisant moins de 8 fois l'an, le 2ème plus de 2 mois l'an. Le 3ème four, de 1907, d'une capacité de 12 m3 était à feu continu et cuisait aussi plus de 2 mois l'an. Le four moderne, de 1923, automatique "système Cornet", d'une capacité brute de 53 m3 était à feu continu et en activité plus de 2 mois l'an. La matière première était extraite d'une carrière à ciel ouvert, présentant un front de taille Est-Ouest de 250 m, située à 120 m au Nord. Les fours à feu continu fonctionnaient au charbon. Four adossé par sa face Nord, de forme rectangulaire 6, 15 X 5, 70 m, couvert d'une plate-forme bétonnée de 7, 30 X 7, 20 m avec garde-corps au Sud et à l'Ouest, ainsi qu'un portique sur cette même face. Cuve ovoïdo-tronçonnique de 2, 80 m de diamètre au gueulard, 4 m au bouge, 2 m au-dessus de la bouche de déchargement, d'une hauteur totale de 11, 80 m. Embrasure de déchargement à l'Ouest de 2, 05 X 2, 55 m, le mur de la face Est de la bouche (fond) présente un fruit de 0, 50 m avec revêtement en tôle d'acier. Bâtiment, avec 5 silos d'extinction, magasins, accolé à la face Est du four, à l'Ouest une cour et le local de la centrale électrique. La production était de 18 à 20 tonnes par jour dans les années 1920. Matériau de gros oeuvre : four : appareil à assises régulières en pierre de taille équarrie, chaînes d'angle en pierre de taille en besace, cuve, revêtement en pierre dure et briques, embrasure : voûte en briques, piédroits en pierre de taille, bâtiment, pierre de taille et agglomérés. La forme des baies : plein cintre sur piédroits, rectangulaire. Le site était desservi par une voie particulière. Il était équipé à compter de 1897, d'une machine à vapeur, 2 en 1907 ; vers 1916, un moteur à essence ; à compter de 1923, des moteurs électriques. On cite en 1897, un moulin à broyer à une paire de meules, rails et wagonnets ; en 1923, équipements avec défournement automatique ; en 1929, un malaxeur et deux presses pour la fabrication de briques. Tous les équipements et toutes les machines ont disparu. La surface totale était 4 150 m². La surface bâtie était de 1 125 m². Le four est en mauvais état et le bâtiment est désaffecté.
Vestiges
Propriété privée
1997
© Inventaire général
2003
Thomas Jacques
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06