Immeuble
Immeuble de norme HLM en R+10
Immeuble de norme HLM en R+10 (ensemble de 3)
Centre-Val de Loire ; Indre-et-Loire (37) ; Tours ; Moncontour (allée de) 1, 3, 5 ; Anne-de-Bretagne (place) 1, 3, 5
Val de Loire
Tours-Sud
Quartier du Sanitas
Moncontour (allée de) 1, 3, 5 ; Anne-de-Bretagne (place) 1, 3, 5
En ville
3e quart 20e siècle
4e quart 20e siècle
1959 ; 1960
Daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source
Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
Ville de Tours (commanditaire)
A l'instar de la séquence des tours en R+15 (rez-de-chaussée plus 15 étages) flanquant le boulevard de Lattre-de-Tassigny, le principe de la succession, sur un axe nord-sud, de bâtiments longs en R+10 fut acquis dès la première version du plan-masse du secteur industrialisé, datée du 11 janvier 1955. A ces quatre immeubles s'ajoutaient encore trois autres de plus grandes dimensions, au Champ-Girault et de part et d'autre de l'avenue reliant la place de la Liberté à la nouvelle gare ; ils disparurent toutefois rapidement des études suivantes.¶¶Deux bâtiments de 126 logements chacun, dénommés D et K, furent programmés dans le cadre de la première tranche de 811 logements, leur permis de construire étant accordé en avril 1956. Leur construction, retardée par les appels d'offres infructueux, débuta au milieu de l'année 1958. Le bâtiment K fut le premier achevé, en juin 1959, suivi six mois plus tard par le bâtiment D. Un troisième immeuble, le bâtiment R, fut enfin achevé en 1960 dans le cadre de la seconde tranche. Ne comportant que peu d'évolutions par rapport à ses prédécesseurs, il offre deux logements supplémentaires. Un autre immeuble en R+10, le bâtiment 2, présente une implantation et des dimensions spécifiques ; il est toutefois conçu sur un modèle commun au bâtiment R.¶¶Les bâtiments D, K et R furent une première fois rénovés au milieu des années 1990. Marqué par des problèmes récurrents d'incivilités et une implantation malaisée, enclavé entre le centre commercial et le groupe scolaire Blaise-Pascal, le bâtiment K vit déménager la totalité de ses habitants dans le courant de l'année 2004, avant d'être démoli l'année suivante. Dans le cadre de la convention avec l'ANRU, un jardin arboré, dénommé jardin André-Theuriet, fut aménagé à son emplacement. Le bâtiment R, ayant déjà fait l'objet d'une opération de couronnement en ardoise destiné à dissimuler les cheminées, fait l'objet en 2011 d'une importante rénovation, en parallèle avec le réaménagement de la place Anne-de-Bretagne.
Béton armé ; pierre de taille ; béton armé ; plaquis
Béton en couverture
Sous-sol ; rez-de-chaussée ; 10 étages carrés
Terrasse
Escalier intérieur : escalier tournant à retours
Le système constructif des immeubles HLM en R+10 (rez-de-chaussée plus 10 étages) des première et deuxième tranches du secteur urbain du Sanitas - dénommés D, K, R et 2 - est strictement identique à celui des immeubles en R+4, augmentés de six niveaux d'élévation. Ce système est formé par une ossature dalle et murs de refends en béton, reposant sur une structure extérieure porteuse en pierre de taille provenant de carrières du Poitou. Chaque immeuble repose sur un niveau de sous-sol à usage de caves : les parois extérieures, épaisses de 35 centimètres, sont bâties en parpaings. La division de l'espace intérieur y est effectuée par des murs de refend de 25 centimètres d'épaisseur, distants de 5,50 mètres les uns par rapport aux autres. Le niveau de rez-de-chaussée reprend la même structure, les parois extérieures étant constituées de schiste ardoisier débité en lames d'épaisseur variable et ensuite rejointoyées. Des blocs de pierre de taille, toujours de 35 centimètres d'épaisseur, se substituent ensuite à l'ardoise pour les dix niveaux d'étage. L'ossature du bâtiment est soulignée par la grille orthogonale formée par les nez-de-dalle et les bandeaux verticaux prolongeant les murs de refend, l'ensemble peint en gris formant une légère saillie par rapport à la paroi en pierre de taille.La distribution des immeubles s'effectue par trois couloirs ajourés, dénommés ''coursives''. Larges d'un mètre, elles desservent chacune quatre logements. L'accès aux étages se fait par un escalier tournant à retours, ainsi que par un ascenseur. Quatre différents plans sont employés pour les dix niveaux. Dans les bâtiments D et K, identiques et construits au cours de la première tranche, le premier plan est commun aux étages 1, 5 et 7, le deuxième aux étages 2, 4, 8 et 10, le troisième aux étages 3 et 9, et le quatrième n'est utilisé qu'au sixième étage. Cette répartition évolue légèrement pour le bâtiment R (deuxième tranche), étant respectivement : 1, 3 et 9 ; 2, 8 et 10 ; 4 et 6 ; 5 et 7. Dans tous les cas les types de logements présents dénotent une grande variété, allant de 2 à 5 pièces, avec une forte majorité de logements de taille moyenne de 3 et 4 pièces. Le bâtiment R, dénué de porche en rez-de-chaussée, offre deux logements de plus que les bâtiments D et K, passant de 126 à 128 logements.L'agencement des logements, tous traversants, est similaire à celui des immeubles de cinq niveaux : cuisines et salles d'eau sont groupées le long des murs de refend, qui reçoivent les chutes et conduits de ventilation. Tous les séjours sont orientés au sud, les cuisines ouvrant au nord sur les coursives. Les chambres sont équitablement réparties entre les côtés nord et sud des bâtiments, certaines dans ce dernier cas étant pourvues de loggias. Un petit nombre de celles du bâtiment D sont particulièrement exiguës, n'offrant qu'une superficie de 7 m² ; la même pièce est, dans le bâtiment R, agrandie par la suppression de rangements.
Bon état ; détruit
L'unité de mesure des dimensions est le mètre.
Propriété d'un établissement public communal
2011
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Université de Tours
2011
Massire Hugo
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06