Immeuble
Immeuble de norme HLM en R+15
Immeuble de norme HLM en R+15 (ensemble de 5)
Centre-Val de Loire ; Indre-et-Loire (37) ; Tours ; Camille-Lefèvre (allée) 1 ; Grandière (place de) 1 ; Granges-Saint-Martin (allée des) 5 ; Montrésor (allée de) 1 ; Varennes (allée de) 1
Val de Loire
Tours-Sud
Quartier du Sanitas
Camille-Lefèvre (allée) 1 ; Grandière (place de) 1 ; Granges-Saint-Martin (allée des) 5 ; Montrésor (allée de) 1 ; Varennes (allée de) 1
En ville
3e quart 20e siècle
1er quart 21e siècle
1960 ; 1961 ; 1962 ; 2008 ; 2011
Daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source
Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
Ville de Tours (commanditaire)
Le principe général des six tours en R+15, scandant à intervalles réguliers le flanc est du boulevard de Lattre-de-Tassigny, fut acté dès le premier plan-masse de Jacques Henri-Labourdette, présenté en janvier 1955. Leurs dimensions et leurs implantations exactes furent ensuite précisées au cours des plans-masses successifs, le modèle évoluant d'un volume étiré en longueur vers un bâtiment plus épais. Les plans définitifs furent réalisés au cours de l'été 1958. Ils sont identiques pour l'ensemble des cinq tours pouvant alors être réalisées dans le cadre de la seconde tranche du secteur industrialisé. La construction de la sixième, à l'extrémité nord du quartier, requérait quant à elle le déplacement de la gare. Une première dérogation fut accordée par le ministère de la Construction afin que ces tours, bien que ne s'appuyant sur aucun modèle réalisé en première tranche, puissent bénéficier du principe de la reconduction des marchés, évitant la passation de nouveaux appels d'offre. Une seconde dérogation fut accordée en janvier 1959 afin de lancer, sans attendre le permis de construire, les travaux de fondations des deux premières tours, dénommées A et E, qui jouxtaient des bâtiments déjà en cours de construction. Le permis de construire est finalement accordé en même temps que les autres bâtiments de la seconde tranche, par arrêté préfectoral du 22 avril 1959. Les cinq tours A, E, O, S et T sont mises en service entre 1960 et 1962.¶¶Connaissant des problèmes croissants d'incivilités, la tour O fit l'objet, à partir de 2008, d'une opération pilote de l'OPAC en convention avec l'ANRU. Celle-ci visait à résidentialiser ses accès et ses abords, déjà remaniés lors de la création de la place Neuve, en 1997. Cette rénovation d'un nouveau type fut inaugurée en février 2011, le hall d'entrée du bâtiment étant déplacé de la façade nord à la façade ouest. La tour S a elle reçu, au milieu des années 1990, un couronnement en ardoise dissimulant les souches des cheminées, et devrait faire l'objet en 2011 d'une rénovation identique à celle effectuée sur la tour O. Les tours A, E et T n'ont quant à elles pas connu d'évolutions autres que les rénovations phoniques et thermiques usuelles, et la privatisation des halls d'entrée.
Pierre de taille ; béton armé ; carrelage mural en céramique ; béton armé
Béton en couverture
Sous-sol ; rez-de-chaussée ; 15 étages carrés
Terrasse
Escalier intérieur : escalier tournant à retours
Les tours A, E, O, S et T sont construites sur un modèle strictement identique. Celui-ci est de 44 mètres de hauteur (R+15) sur un plan au sol quadrangulaire, long de 24,30 m et épais de 14,60 m. La structure générale est constituée par des murs porteurs transversaux de 20 cm d'épaisseur, soutenant une dalle de béton prenant appui sur la façade. Des cloisons en brique plâtrière de 7 cm d'épaisseur séparent les différents pièces d'un même logement. A la différence des autres immeubles de la première et de la seconde tranche, les murs extérieurs du rez-de-chaussée ne sont pas constitués d'ardoise, mais de béton paré de carreaux de céramique noirs sur les quatre pans du bâtiment. Les façades des étages sont elles construites en pierre de taille porteuse de 35 cm d'épaisseur, chaque niveau étant séparé par un nez-de-dalle en béton peint en blanc, formant un ressaut de 10 cm. Les façades est et ouest, identiques, sont marquées par un balcon filant répété à chaque niveau, et venant à ses extrémités buter sur le mur porteur des façades sud et nord. Ces dernières, également identiques, sont pleines, la planéité de la pierre de taille n'étant rompue que par les légers décrochements des fenêtres. Ces ouvertures sont organisées symétriquement autour de la cage d'escalier, et par les bandeaux verticaux séparant les fenêtres jumelées. Les allèges des baies sont peintes, sur les tours O et S, dans une teinte bleu sombre. Celles des tours A, E et T sont toutes peintes en blanc. L'entrée du bâtiment s'effectue par la façade nord, une rampe en pente douce permettant l'accès aux fauteuils roulants et aux voitures d'enfants. L'ensemble du rez-de-chaussée est occupé par des locaux à usage collectif. Chaque tour compte 60 logements, un seul plan d'étage courant étant commun à l'ensemble des cinq immeubles. Chaque niveau comporte quatre appartements (trois de trois pièces et un de quatre pièces), groupés autour d'un vestibule central desservi par un escalier et par un ascenseur. Ceux-ci sont au nombre de deux, l'un ne s'arrêtant qu'aux étages pairs, et l'autre aux étages impairs. Les séjours et les cuisines ouvrent par des porte-fenêtres sur les balcons des façades est et ouest, les chambres étant toutes orientées au nord ou au sud. Les chutes et les conduits d'aération des pièces humides sont groupés autour de l'unique mur de refend longitudinal, permettant de disposer de séchoirs en cœur de bâtiment.
Bon état
Propriété d'un établissement public communal
2011
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Université de Tours
2011
Massire Hugo
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06