Immeuble
Immeuble de type ECONOR
Immeuble de type ECONOR (ensemble de 6)
Centre-Val de Loire ; Indre-et-Loire (37) ; Tours ; Bourdaisière (allée de la) 4, 6, 8, 10, 12, 14 ; Cheverny (allée de) 2, 4, 6, 8 ; Luynes (allée de) 2, 4, 6, 8, 10, 12, 14 ; Plessis (allée du) 4, 6, 8
Val de Loire
Tours-Sud
Quartier du Sanitas
Bourdaisière (allée de la) 4, 6, 8, 10, 12, 14 ; Cheverny (allée de) 2, 4, 6, 8 ; Luynes (allée de) 2, 4, 6, 8, 10, 12, 14 ; Plessis (allée du) 4, 6, 8
En ville
3e quart 20e siècle
4e quart 20e siècle
1959 ; 1960 ; 1966
Daté par source ; daté par source ; daté par source
Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
Ville de Tours (commanditaire)
Les études de la première tranche du secteur industrialisé, lancées à la fin de l'été 1954, se basaient sur un programme initial de 600 logements, répartis à égalité entre des HLM et des ECONOR, également dénommés LEN (Logements Économiques Normalisés). Voulus par le ministère de la Reconstruction, ils se distinguaient des HLM par des normes légèrement inférieures, notamment sur le dimensionnement des pièces des logements. Non traversants, ils ne pouvaient de fait n'être construits que dans des immeubles à exposition est-ouest, le ministère refusant la réalisation de logements exclusivement exposés au nord. En conséquence, l'ensemble des immeubles à exposition nord-sud, au sein de la première tranche, furent construits suivant les normes HLM, tous les immeubles à exposition est-ouest étant des ECONOR. Cette répartition devait être poursuivie sur l'ensemble des tranches du secteur industrialisé : à terme, selon le plan-masse du 30 novembre 1955, 38 bâtiments aux normes ECONOR devaient être réalisés, contre 41 aux normes HLM.¶¶La construction des 386 logements, répartis dans les six bâtiments prévus en première tranche débuta en février 1958, les bâtiments M et N étant, en janvier 1959, les premiers de l'ensemble de l'opération à recevoir leurs habitants. Le principe de la reconduction des normes ECONOR pour les tranches ultérieures fut toutefois abandonné dès l'été 1958, les logements étant jugés trop exigus au regard des HLM, pour un coût de construction comparable. Trois cages d'escalier furent cependant adjointes au bâtiment N en 1966 dans le cadre de la troisième tranche, à la suite du déplacement de la voie ferrée de Tours à Nantes. Les ECONOR firent l'objet, à l'instar des autres bâtiment du Sanitas, d'une opération de rénovation au milieu des années 1990, les bâtiments B et F étant à cette occasion surélevés d'un niveau, offrant ainsi 39 logements supplémentaires.
Ardoise ; pierre de taille ; béton armé ; plaquis
Béton en couverture
Sous-sol ; rez-de-chaussée ; 4 étages carrés
Terrasse
Escalier intérieur : escalier tournant à retours
Le système constructif des immeubles ECONOR - dénommés B, F, H, J, M et N - est identique à celui des HLM à cinq niveaux réalisés dans le cadre de la première tranche. Il est formé par une ossature dalle et murs de refends en béton, reposant sur une structure extérieure porteuse en pierre de taille provenant de carrières du Poitou. Chaque immeuble repose sur un niveau de sous-sol à usage de caves dont les parois extérieures, épaisses de 35 centimètres, sont bâties en parpaings. La division de l'espace intérieur y est effectuée par des murs de refend de 25 centimètres d'épaisseur, distants de 5,50 mètres les uns par rapport aux autres. Le niveau de rez-de-chaussée reprend la même structure, les parois extérieures étant constituées de schiste ardoisier débité en lames d'épaisseur variable et ensuite rejointoyées. Des blocs de pierre de taille, toujours de 35 centimètres d'épaisseur, se substituent ensuite à l'ardoise pour les quatre niveaux d'étage. L'ossature du bâtiment est soulignée par la grille orthogonale formée par les nez-de-dalle et les bandeaux verticaux prolongeant les murs de refend, l'ensemble peint en gris formant une légère saillie par rapport à la paroi en pierre de taille. Les bâtiments ECONOR sont légèrement plus épais que les HLM de même hauteur : 11,70 mètres contre 11,10 mètres.La distribution des quatre niveaux d'étages s'effectue, contrairement aux HLM, par des cages d'escaliers en cœur de bâtiment, desservant chacune quatre logements. Ceux-ci, non traversants, sont organisés le long d'un mur de refend longitudinal, contre lequel sont groupés les pièces humides (cuisine, salle d'eau, WC) et la majorité des chutes et des conduits de ventilation. Un même plan d'étage courant est appliqué pour les quatre niveaux. Les chambres sont toutes groupées autour du noyau formé par la cage d'escalier ; les séjours, complétés par une loggia, sont quant à eux reportés aux extrémités. Conséquence du niveau d'équipement inférieur induit par la norme ECONOR, les espaces communs sont dépourvus de séchoirs, et la surface minimale des chambres est inférieure à celle des HLM (7 m² contre 9 m²). La surface des séjours est cependant légèrement plus importante.
Bon état
Propriété d'un établissement public communal
2011
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Université de Tours
2011
Massire Hugo
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06