Îlot
Îlot R
Îlot R
Centre-Val de Loire ; Indre-et-Loire (37) ; Tours ; Halles (rue des) ; Marceau (rue) ; Richelieu (rue) ; Jérusalem (rue de)
Val de Loire
Tours-Centre
Quartier sinistré nord
Halles (rue des) ; Marceau (rue) ; Richelieu (rue) ; Jérusalem (rue de)
2010 DZ 258 à 270
En ville
Immeuble ; boutique ; bureau d'embauche ; café ; cour ; garage ; transformateur ; bureau
3e quart 20e siècle
1960
Daté par source ; daté par source
Attribution par source
Dernier ensemble d'immeubles reconstruit du quartier nord, l'îlot R présente la particularité de s'élever en place d'immeubles anciens volontairement détruits pour sa réalisation. Épargnés par l'incendie de juin 1940, ces édifices étaient bâtis entre les rues des Fouquets et Boucicault, deux axes secondaires parallèles à la rue des Halles. Parmi eux se trouvaient les locaux de la Chambre des notaires, ainsi que la tour Foubert, importante tour à trois étages-carrés élevée au 12e siècle et remaniée au 17e siècle. Sa destruction programmée soulève une grande vague de protestations dans les rangs des défenseurs des vieilles pierres, mais ceux-ci ne peuvent empêcher les démolisseurs d'opérer en 1958.Fixant l'implantation de l'îlot R, un premier plan parcellaire a été établi en décembre 1948. Le remembrement qu'il propose fait disparaître les rues des Fouquets et Boucicault au profit d'un ensemble de type fermé, au plan sensiblement carré et doté au sud d'un passage d'entrée ouvrant sur une rue nouvelle. En 1953, des modifications sont portées au plan de remembrement : il adopte un plan en U ouvert à l'ouest.Sa réalisation est confiée à Pierre Labadie, qui a déjà supervisé la reconstruction des îlots I et G. L'architecte dresse un avant-projet d'ensemble en juin 1959 et dépose, après validation de ses plans, une demande de permis de construire en octobre de la même année. Le chantier débute dans les premiers mois de 1960 et s'achève dix-huit mois plus tard environ.L'îlot a connu peu de changements depuis son achèvement. Dernier en date, une grille et un portail électrique sont venus remplacer en janvier 2011 l'ancienne barrière levante, autorisant aux seuls riverains l'accès au cœur d'îlot.
Ciment ; enduit ; béton armé ; maçonnerie ; moellon
Ardoise
Ensemble concerté
Sous-sol ; rez-de-chaussée ; 2 étages carrés ; 3 étages carrés ; étage de comble
Élévation à travées
Toit à longs pans ; croupe
L'îlot R est délimité au nord par la rue des Halles, à l'est par la rue Marceau, au sud par la rue Richelieu et à l'ouest par la rue de Jérusalem. Doté d'un plan en forme de U ouvert sur l'ouest, il présente une interruption du bâti rue de Jérusalem, encadrée par deux immeubles d'angle en retour d'équerre et actuellement fermée par une grille et un portail électrique règlementant l'accès au cœur d'îlot. L'ensemble concerté se compose de onze immeubles alignés à front de rues : bureaux, cafés et diverses boutiques occupent le rez-de-chaussée des constructions et se doublent, en cœur d'îlot, d'une rangée de garages et d'arrière-boutiques à toit-terrasse. Le gros-œuvre de l'ensemble associe une ossature en béton armé et une maçonnerie de moellons, à l'instar de tous les îlots du quartier nord. Les immeubles, à deux ou trois étages-carrés, présentent un revêtement uniforme d'enduit ciment sur rue et sur cour. Ils sont coiffés d'une toiture à longs pans et croupes couverts d'ardoise. Hérissée de souches de cheminées en brique, cette couverture est surmontée pour quelques édifices de lucarnes à croupe ou rampantes, indiquant la présence d'un étage de comble. Un souci d'uniformisation semble avoir présidé à la reconstruction de ce dernier îlot, notamment dans la conception des formes et le choix des matériaux. Les façades alignées sur les rues Marceau et des Halles traduisent plus particulièrement cette recherche par l'adoption de deux grands types de travées. Un premier type superpose des fenêtres, soulignées par des allèges revêtues d'un enduit ciment plus foncé. Un second type de travée aligne des portes-fenêtres, qui s'ouvrent sur des balcons ou des balconnets disposant d'un garde-corps en ferronnerie. De manière très homogène, les façades donnant sur le cœur d'îlot sont animées par les mêmes travées et balcons. Ce premier front bâti est complété par une paire d'immeubles édifiée rue Richelieu, caractérisés par une élévation en retrait de leurs étages-carrés, ainsi qu'un nouveau retrait de leur troisième étage, qui s'ouvre sur une terrasse filante cintrée d'un garde-corps en ferronnerie. Cette disposition permet de jouir d'un véritable étage non mansardé là où la largeur de la rue Richelieu n'autorise que deux étages-carrés surmontés d'un étage de comble. Les niveaux supérieurs des deux immeubles d'angle implantés rue de Jérusalem présentent également un retrait significatif.Un transformateur commun s'insère dans le bâti sur cour, au centre du côté ouest. Les immeubles bénéficient d'une alimentation en air chaud grâce à la chaufferie de l'îlot T voisin.
Escalier de la Tour Foubert (détruite en 1958 lors de la construction de l'îlot) : 1948/06/01 : inscrit M.H.
Propriété privée
2010
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Université de Tours
2011
Fourchet Marie-Luce
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06