Îlot
Îlot S
Îlot S
Centre-Val de Loire ; Indre-et-Loire (37) ; Tours ; Halles (rue des) ; Jérusalem (rue de) ; Richelieu (rue) ; Baleschoux (rue)
Val de Loire
Tours-Centre
Quartier sinistré nord
Halles (rue des) ; Jérusalem (rue de) ; Richelieu (rue) ; Baleschoux (rue)
2010 DZ 249 à 255, 257, 333
En ville
Immeuble ; boutique ; bureau d'embauche ; cour ; transformateur
2e quart 20e siècle
1949
Daté par source ; daté par source
Attribution par source
Quatrième ensemble d'immeubles reconstruit dans le quartier nord, l'îlot S voit son implantation définitivement fixée par le plan de remembrement de décembre 1948. Désigné architecte chef de groupe en 1949, Maurice Boille est chargé de la conception et du suivi des travaux de l'îlot, dans le respect du plan d'urbanisme et des servitudes architecturales. Boille doit par ailleurs inclure au sein de ses plans généraux un vestige de l'ancienne enceinte de la Martinopole, que le service des Monuments historiques souhaite conserver. Cette tour voûtée circulaire datant du 10e siècle est effectivement inscrite par arrêté du 13 octobre 1950 à l'inventaire des Monuments historiques, et consolidée lors de la reconstruction de l'îlot.Celle-ci est lancée en mars 1950 par la réalisation de fondations spéciales, imposées par la nature friable du terrain. Le chantier est marqué par la visite d'Yves Pérony, préfet d'Indre-et-Loire, venu sceller la première pierre de l'îlot le 2 mai, à l'angle des rues des Halles et de Jérusalem. Le gros-œuvre est en voie d'achèvement début 1952, et les premiers certificats de conformité sont rédigés en 1955. L'îlot n'a depuis connu qu'une seule transformation majeure, la surélévation et la reconversion de l'ancien préau de l'école en bâtiment de classes dans les années 1980.
Ciment ; enduit ; béton armé ; maçonnerie ; moellon ; pierre de taille ; parement
Ardoise
Ensemble concerté
Sous-sol ; rez-de-chaussée ; 2 étages carrés ; étage de comble
Élévation à travées ; élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; toit à longs pans brisés ; croupe brisée
Avoisinant la basilique Saint-Martin et le quartier ancien des Halles, l'îlot S se dresse en bordure ouest du périmètre de reconstruction. Il est délimité au nord par la rue des Halles, à l'est par la rue de Jérusalem, au sud par la rue Richelieu et à l'ouest par la rue Baleschoux. Il adopte un plan en U ouvert à l'ouest : la grande cour aménagée en son centre est fermée par un mur de clôture longeant la rue Baleschoux, mur percé d'un large portail métallique. Contrairement aux autres îlots du quartier reconstruit, les riverains ne bénéficient d'aucun droit de propriété sur cette cour, à l'usage exclusif du lycée professionnel. Cette spécificité explique notamment l'absence de voie de desserte et de garages en rez-de-chaussée des façades sur cour. Ceux-ci sont remplacés par des arrière-boutiques ou des petites cours-jardins accessibles depuis le hall des immeubles. L'ensemble concerté aligne un bâtiment d'enseignement, un immeuble à logement et sept immeubles d'habitation à rez-de-chaussée commercial. Ces édifices comportent un sous-sol, un rez-de-chaussée, deux étages-carrés et un étage de comble. Leur gros-œuvre associe une ossature en béton armé et une maçonnerie de moellons. Six immeubles présentent une façade sur rue recouverte d'un parement de pierre de taille. Les deux immeubles restants et l'ensemble des façades sur cour sont revêtus d'un simple enduit ciment. Malgré ces caractéristiques homogènes, on constate une grande disparité dans le traitement des baies, chaque immeuble se dissociant nettement de son voisin. L'îlot regroupe en effet les six principaux types de lucarnes utilisés lors de la reconstruction du quartier nord : à croupe, à linteau droit, à fronton-pignon, à fronton triangulaire, rentrante et rampante. Ces fenêtres éclairant l'étage de comble émergent d'une toiture couverte d'ardoise et hérissée de souches de cheminée en béton. Cette toiture est formée de deux longs pans et de croupes brisés pour les immeubles alignés sur les rues des Halles et Richelieu. Les édifices bordant la rue de Jérusalem sont coiffés d'un toit à deux longs pans.L'îlot dispose également d'un transformateur commun, installé dans la cour du lycée le long du mur de clôture. Son alimentation en air chaud est assurée par la chaufferie de l'îlot T.On remarque la présence de motifs simples et géométriques en ferronnerie sur les garde-corps et les portes d'entrée de plusieurs immeubles.
Propriété privée
2010
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Université de Tours
2011
Fourchet Marie-Luce
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06