Immeuble
Ensemble de 4 immeubles d'habitations à loyer modéré (H.L.M.)
Cité H.L.M. Les Amandiers
Cité H.L.M Les Amandiers (2 rue des Amandiers)
Centre-Val de Loire ; Indre-et-Loire (37) ; Tours ; Amandiers (rue des) 2
Val de Loire
Tours-Centre
Quartier sinistré nord
Amandiers (rue des) 2
2010 DX 343
En ville
Cour ; immeuble à logements
3e quart 20e siècle
1952
Daté par source ; daté par source
Attribution par source
Avoisinant le secteur de l'entrée de ville, la rue des Amandiers est particulièrement touchée par les destructions du début de la guerre. Les bâtiments sinistrés que l'on y dénombre sont intégrés dans un premier temps au périmètre de reconstruction établi à la Libération. Un premier plan de remembrement de la zone définit ainsi en 1948 un îlot Y bordé par les rues des Amandiers, de l'Hôpiteau, de la Tour-de-Guise et le quai. Mais ce projet d'îlot prévoit, en plus de la reconstruction d'immeubles sinistrés, la démolition d'autres relativement peu endommagés. À la perspective de coûteuses expropriations, il est abandonné en faveur de l'édification d'un groupe d'H.L.M sur les seules parcelles arasées, à l'angle de la rue des Amandiers et du quai.La cité Les Amandiers se présente comme un programme social préfinancé, destiné à reloger rapidement des familles expropriées pour la réalisation de la nouvelle entrée de ville. Cet ensemble de 44 logements "à normes réduites" est conçu par l'architecte André Le Roy pour le compte du Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme. La gérance du groupe est confiée à l'Office public d'habitations à loyer modéré de la ville de Tours. Le dépôt du permis de construire en mars 1952 est immédiatement suivi du lancement du chantier et l'achèvement des travaux est prononcé le 15 février 1954.L'ensemble est toujours la propriété de l'OPAC, qui a fait entreprendre au début des années 1980 d'importants travaux de réhabilitation. Un nouveau revêtement de façade, isolant les appartements du froid, a été superposé au bardage d'origine jugé qualitativement médiocre. Le chauffage individuel au gaz a parallèlement remplacé le chauffage au charbon, et les installations électriques ont été entièrement refaites.
Pierre artificielle ; plaquis ; béton armé ; parpaing de béton
Béton en couverture
Ensemble concerté
Sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; 4 étages carrés
Élévation à travées
Terrasse
Escalier intérieur : escalier tournant à retours avec jour ;
Le groupe de quatre immeubles épouse l'angle formé par la rue des Amandiers et l'avenue André-Malraux (anciennement quai d'Orléans). Deux corps de bâtiments sont disposés en équerre, suivant un plan en L. Les immeubles A et B bordant la rue présentent toutefois un désaxement, qui génère un retrait d'alignement d'environ un mètre. Sur l'arrière, l'ensemble dispose d'une grande cour ouverte sur la rue de l'Hôpiteau, une voie perpendiculaire à la rue des Amandiers. Chaque immeuble compte un sous-sol de caves, un rez-de-chaussée surélevé et quatre étages-carrés d'habitation. Un toit-terrasse recouvre le dernier niveau. Le caractère meuble du sol en bord de Loire a nécessité la réalisation de fondations spéciales en pieux de béton. Des murs en parpaings creux assurent le remplissage de la structure porteuse en béton armé. Fixé sur une ossature de bois, un assemblage de pierre reconstituée recouvre les façades d'origine, garantissant une meilleure isolation thermique.L'accès piétonnier à la cour intérieure, ainsi qu'aux immeubles, s'effectue par un porche monumental ménagé rue des Amandiers. Ce passage débouche sur un chemin de desserte goudronné qui délimite un espace planté de pelouse. À chaque extrémité du groupe d'immeubles, une rampe parallèle au bâti descend vers un local à vélos qui jouxte les caves. Quatre portes d'entrée sont placées en façade postérieure, isolées de la rue et du quai. Elles desservent les immeubles A, B, C et D, et se remarquent par la présence d'un petit auvent et d'un emmarchement de béton. Dans chaque immeuble, un escalier en maçonnerie dessert à la fois les caves en sous-sol et les niveaux supérieurs. L'immeuble C est composé de 15 appartements, les immeubles A et D de 10 appartements et l'immeuble B de 9 appartements. Sur un total de 44 logements, on en dénombre 20 de type trois-pièces et 24 de type deux-pièces. Le souci de rationalisation, qui a présidé à la construction de cet ensemble économique normalisé, se traduit par un aménagement symétrique des appartements. Cuisines et sanitaires sont ainsi regroupés de part et d'autre d'une cloison, au centre des immeubles, et comportent des éléments standardisés. Le reste des pièces est distribué en étoile depuis un couloir d'entrée.
Très distinct des immeubles édifiés simultanément dans le quartier de la rue Nationale, tant dans ses plans que dans ses techniques de construction, l'ensemble est à rapprocher de la cité Tonnellé située au sud du Jardin botanique de Tours. Réalisée par le même architecte pour l'office municipal d'H.L.M, cette cité présente des matériaux et une mise en œuvre similaires. Sa réhabilitation, concomitante à celle des Amandiers, s'est déroulée de manière identique.
Propriété d'un établissement public communal
2010
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Université de Tours
2011
Fourchet Marie-Luce
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06