Îlot
Îlot V
Îlot V
Centre-Val de Loire ; Indre-et-Loire (37) ; Tours ; Anatole-France (place) ; Nationale (rue) ; Colbert (rue) ; Voltaire (rue)
Val de Loire
Tours-Centre
Quartier sinistré nord
Anatole-France (place) ; Nationale (rue) ; Colbert (rue) ; Voltaire (rue)
2010 DY 203 à 220, 222 à 225, 228 à 239, 248, 249, 300
En ville
Transformateur ; parc de stationnement ; jardin
3e quart 20e siècle
1951
Daté par source ; daté par source
Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
Constituant avec son pendant l'îlot ABC situé à l'ouest de la rue Nationale une partie du dispositif d'entrée de ville monumentale conçue par l'architecte Pierre Patout, l'îlot V est reconstruit dans les limites d'un parcellaire qui comprenait avant-guerre quelques édifices remarquables, dont l'école des beaux-arts, le muséum d'histoire naturelle et l'église Saint-Julien, qui a comparativement peu souffert des tirs d'obus incendiaires de juin 1940 et des bombardements de juin 1944. Les premiers plans de reconstruction proposés après juin 1940 ne concernant que la partie ouest de ce parcellaire, seule détruite à cette époque, ils seront repris à la Libération, alors que les destructions de juin 1944 s'étendent jusqu'aux rues Voltaire et Colbert, avec notamment la proposition de percement d'un nouvel axe diagonal reliant la place Anatole-France à la rue Voltaire et la création de trois îlots F, V et X de tailles et de formes variées. Chargé du second modificatif du projet de reconstruction en janvier 1950, l'architecte Pierre Patout élabore un nouveau plan qui établit deux grands îlots symétriques au sud de la place Anatole-France : il regroupe alors les ensembles F, V et X précédemment définis en un îlot unique, appelé V. Patout concilie par ailleurs les exigences du service des Monuments historiques, qui souhaitent la mise en valeur de l'église Saint-Julien, et celles des commerçants sinistrés en édifiant le long de la rue Nationale une rangée de magasins en rez-de-chaussée. Entièrement préfinancés par le ministère de la Reconstruction, les immeubles et magasins qui forment le pourtour de cet îlot sont découpés en grandes unités de chantier. Les première et deuxième unités, concernant les immeubles établis au sud de la place Anatole-France et de l'avenue André-Malraux, sont réalisées de 1951 à 1953. L'ensemble d'immeubles longeant la rue Voltaire constitue la troisième unité, dont le chantier se déroule de 1954 à 1955. La construction des magasins-terrasses de la rue Nationale, formant la quatrième unité, est lancée en 1953. La présence d'immeubles non sinistrés repousse jusqu'en 1959 la réalisation de l'îlot Colbert. Un dernier ensemble de magasins est édifié en 1962 à l'angle des rues Nationale et Colbert.La salle capitulaire et l'ancien dortoir des moines de l'ancienne abbaye, restaurés en 1949, sont investis en 1968 par le musée du Compagnonnage. Une passerelle est construite pour relier le bâtiment à la rue Nationale et permettre ainsi un accès plus aisé. Le musée se dote en 1975 d'une nouvelle aile, édifiée en retour au nord du cloître. Un second musée dédié aux Vins de Touraine s'installe la même année sous les voûtes des celliers.
Ardoise ; béton en couverture
Ensemble concerté
Élévation à travées ; élévation ordonnancée
Terrasse ; toit à longs pans ; toit en pavillon ; croupe
Parterre de gazon
L'îlot V est délimité au nord par la place Anatole-France et l'avenue André-Malraux, à l'est par la rue Voltaire, au sud par la rue Colbert et à l'ouest par la rue Nationale. Comme son pendant l'îlot ABC édifié de l'autre côté de la rue Nationale, il se distingue nettement des autres îlots reconstruits du quartier nord en regroupant, autour d'un vaste espace vert ménagé en son centre, un ensemble de magasins-terrasses ainsi que trois ensembles d'immeubles constituant eux-mêmes des îlots à part entière. La situation de l'îlot à l'entrée de ville monumentale, dont il forme l'une des parties constituantes, a déterminé le gabarit et l'ordonnance des immeubles et magasins qui le composent, de même que l'église Saint-Julien et les restes des bâtiments conventuels, intégrés au parcellaire totalement remembré de l'îlot V. Le remplacement de l'ancienne toiture du clocher de l'église par un toit en pavillon, semblable à ceux de la bibliothèque et des pavillons de la rue Nationale, illustre le souci d'intégrer ces éléments historiques à la reconstruction du quartier. L'accès au cœur d'îlot est multiple, combinant deux passages d'entrée et cinq interruptions du bâti. A usage public, ce cœur d'îlot est délimité par un réseau de voies desservant notamment des garages individuels logés dans le soubassement des immeubles. Un jardin paysager de plan rectangulaire bordant le chevet plat de l'église en occupe le tiers central.
Propriété privée ; propriété publique
2010
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Université de Tours
2011
Fourchet Marie-Luce
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06