Magasin de commerce
Magasins-terrasses
Magasins-terrasses (rue Nationale)
Centre-Val de Loire ; Indre-et-Loire (37) ; Tours ; Nationale (rue) 1 à 13, 2 à 20
Val de Loire
Tours-Centre
Quartier sinistré nord
Nationale (rue) 1 à 13, 2 à 20
2010 DY 203, 204, 222 à 225, 248, 300 ; 2010 DZ 19 à 29
En ville
3e quart 20e siècle (détruit)
1953
Daté par source ; daté par source
Attribution par source ; attribution par source
Partie constituante de la nouvelle entrée de ville monumentale, cet ensemble de magasins s'élève dans la partie haute de la rue Nationale détruite par les tirs d'obus incendiaires de juin 1940. L'implantation des commerces a suscité une vive polémique, amenée par le lancement du deuxième modificatif du plan de reconstruction en novembre 1949. L'architecte en chef Pierre Patout, afin de prendre en compte les exigences des commerçants sinistrés, modifie son projet et propose deux lignes continues de magasins en rez-de-chaussée, recouverts de grandes terrasses publiques agrémentées de fleurs et d'arbustes. Après une adjudication des magasins en août 1953, la construction débute rapidement et s'achève à l'été 1955. Les premiers locataires intègrent les commerces dès l'année suivante. Reliées par de larges escaliers fleuris à la place Anatole-France (détruits), les terrasses, dont la résistance est testée au cours des années 1956 et 1957, sont remises en propriété à la Ville de Tours en décembre 1960. Soulevant le problème de sécurité lié à l'absence de garde-corps, la nouvelle mandature repousse leur ouverture au public. En 1963, deux longues structures légères sont disposées sur les terrasses afin d'accueillir une exposition permanente de gemmaux. À son départ en 1966, on envisage un temps de surélever d'un niveau les bâtiments commerciaux, d'y aménager un restaurant universitaire ou un centre d'activités culturelles lié à la faculté des Lettres, projets laissés sans suite. Au début des années 2000, les terrasses sont définitivement fermées au public. En 2016, les magasins-terrasses donnant sur la rue Nationale sont détruits.
Béton armé ; maçonnerie ; moellon ; parpaing de béton
Béton en couverture ; bitume
Ensemble concerté
2 étages de soubassement ; étage de soubassement ; rez-de-chaussée ; 1 étage carré
Élévation à travées
Terrasse
Escalier de distribution extérieur : escalier tournant, en maçonnerie
Deux bandes continues d'édifices commerciaux s'élevaient de part et d'autre de la rue Nationale, sur une portion comprise entre la place Anatole-France et le carrefour des rues Colbert et du Commerce. Une première série de neuf boutiques, un café et un bureau d'embauche en rez-de-chaussée formait le côté est de l'îlot ABC. Ces bâtiments se doublaient en façade postérieure d'un étage de soubassement, réservé à l'habitation des commerçants ou à des arrière-boutiques. L'ensemble comportait deux passages d'entrée qui permettaient de rejoindre le cœur d'îlot depuis la rue Nationale. Deux autres édifices commerciaux ont subsisté et sont disposés en retour sur la rue du Commerce, dans le prolongement d'une boutique d'angle. Non soumis au dénivelé de l'artère principale, ils comptent un rez-de-chaussée et un étage-carré, mais présentaient une hauteur identique à celle des autres magasins reconstruits. Une grande terrasse bitumée recouvrait ce premier ensemble. Un escalier bâti le long de la façade ouest en permettait l'accès, condamné à mi-hauteur par une grille métallique.Le côté ouest de l'îlot V était formé d'une deuxième série de magasins en rez-de-chaussée comptant cinq boutiques, deux restaurants et l'accueil du musée du compagnonnage, doublés de deux étages de soubassement en façade postérieure. Un passage d'entrée, prolongé par une passerelle, conduisait au musée installé dans l'un des anciens bâtiments conventuels de l'abbaye Saint-Julien. Un escalier extérieur à deux volées permettait d'accéder à la terrasse qui couvrait cet ensemble de commerces, condamné également par une grille métallique. À l'angle des rues Nationale et Colbert, un dernier lot de magasins en rez-de-chaussée subsiste et comprend un restaurant et un salon de coiffure. Ce bloc, édifié plus tardivement au début des années 1960, présente les mêmes caractéristiques que les commerces précédents. Un escalier bâti le long de la façade orientale monte à une petite terrasse qui recouvre l'ensemble. Cette façade très dégagée est revêtue d'un plaquis de pierre calcaire, identique au parement qui recouvre les élévations postérieures de la double série de magasins. Tous ces édifices comportaient une ossature en béton armé associée à une maçonnerie de moellons. Le cloisonnement des boutiques était assuré par des murs en parpaings de béton. Des parterres plantés, disposés à intervalles réguliers, ornaient les larges trottoirs qui longeaient les devantures des magasins. Recouvertes d'un bitume de teinte rouge, les deux grandes terrasses étaient bordées de grands bacs à fleurs.
Détruit après inventaire
À signaler
Propriété privée ; propriété de la commune
2010
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Université de Tours
2011
Fourchet Marie-Luce
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06