Îlot
Îlot M
Îlot M
Centre-Val de Loire ; Indre-et-Loire (37) ; Tours ; Maréchal-Foch (rue du) ; Nationale (rue) ; Halles (rue des) ; Déportés (rue des) ; Résistance (place de la)
Val de Loire
Tours-Centre
Quartier sinistré nord
Maréchal-Foch (rue du) ; Nationale (rue) ; Halles (rue des) ; Déportés (rue des) ; Résistance (place de la)
2010 DZ 100 à 120
En ville
Boutique ; restaurant ; cour ; garage ; chaufferie ; transformateur ; bureau ; passage d'entrée ; banque
2e quart 20e siècle
1949
Daté par source ; daté par source
Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
Auriol Vincent, président de la République (personnage célèbre)
Troisième ensemble d'immeubles reconstruit dans le secteur de la place de la Résistance, l'îlot M est également le troisième îlot édifié dans le quartier nord. Déjà en charge de la réalisation des îlots D et L, l'architecte André Le Roy supervise les opérations. Il dresse en janvier 1949 les plans généraux de l'ensemble et dépose une demande de permis de construire au mois d'avril. Les immeubles bordant la rue Nationale, conçus sous la houlette de l'architecte en chef Pierre Patout, constituent une première unité de chantier. Celle-ci est officiellement lancée lors de la visite du président de la République le 7 mai 1949. Venu remettre la Croix de guerre à la ville de Tours, Vincent Auriol scelle au sein d'un immeuble de l'îlot M la première pierre symbolique de la nouvelle rue Nationale.En 1950, démarrent les chantiers des deuxième et troisième unités, correspondant respectivement aux immeubles alignés rue des Halles et donnant sur la place de la Résistance. Les travaux de gros-œuvre s'achèvent fin 1951. Les rez-de-chaussée commerciaux, faisant l'objet de nouveaux permis de construire, sont aménagés de 1952 à 1959 par différents architectes d'opération.L'îlot M n'a connu depuis aucune transformation majeure, hormis la pose récente de portails électriques règlementant l'accès à sa cour commune. Sa chaufferie - qui assure également la distribution en air chaud des îlots E et P - est désormais reliée au système de cogénération installé en 1999 dans la chaufferie de l'îlot T.
Pierre ; plaquis ; ciment ; enduit ; béton armé ; maçonnerie ; moellon ; pierre de taille
Ardoise
Ensemble concerté
Sous-sol ; rez-de-chaussée ; entresol ; 2 étages carrés ; 3 étages carrés ; étage de comble
Élévation ordonnancée ; élévation à travées
Terrasse ; toit à longs pans ; toit à longs pans brisés ; toit en pavillon
L'îlot M est délimité au nord par la rue du Maréchal-Foch, à l'est par la rue Nationale, au sud par la rue des Halles, à l'ouest par la rue des Déportés et, pour son angle rentrant nord-ouest, par la place de la Résistance. De type fermé, il adopte un plan régulier en L et un bâti continu à front de rues. Deux porches monumentaux, de forme cintrée et larges de cinq mètres, permettent l'accès à une cour commune. Actuellement fermés par des grilles électriques, ces passages d'entrée sont situés rue des Déportés et rue du Maréchal-Foch, en regard des passages identiques des îlots L et E.L'îlot M se compose de quinze immeubles à usage mixte, qui présentent un rez-de-chaussée commercial occupé par des boutiques, des bureaux, un restaurant et une agence bancaire. Les deux à trois étages-carrés, surmontés ou non d'un étage de comble, sont réservés à l'habitation. Côté cour, des garages et des arrière-boutiques édifiés en rez-de-chaussée viennent doubler l'emprise de certains immeubles. L'alimentation en air chaud est assurée par la chaufferie située en cœur d'îlot, et un transformateur commun régule le courant électrique. Une longue galerie technique creusée sous la cour regroupe également les réseaux de distribution d'eau, d'électricité, de gaz et de téléphone. Le gros-œuvre associe une ossature en béton armé et une maçonnerie de moellons. Les façades sur rue présentent deux types d'ordonnance, induits par la situation particulière de l'îlot entre la place de la Résistance et la rue Nationale. Les immeubles bordant la rue Nationale constituent un premier front bâti homogène, qui relève de l'ordonnance architecturale établie par Pierre Patout. Les rez-de-chaussée commerciaux entresolés sont surmontés de trois étages-carrés élevés en retrait des façades ménageant ainsi une terrasse formant un auvent filant pour les boutiques. Les façades présentent un plaquis de pierre blanche. Les toits à longs pans et croupes sont couverts d'ardoise et hérissés de souches de cheminée en brique. À l'intersection des rues Nationale et des Halles, deux corps de bâtiment bénéficient d'un traitement différencié, qui permet la transition entre l'ordonnancement de la rue Nationale et celui des rues qui lui sont perpendiculaires. De plan carré et couvert d'un toit en pavillon, celui donnant sur la rue Nationale comprend un rez-de-chaussée, un entresol et trois étages-carrés d'habitation. A la différence des autres immeubles de cette rue, ce pavillon d'angle ne comporte pas d'étage en retrait : le balcon de son premier étage, à garde-corps en ferronnerie, forme donc saillie sur la rue Nationale. Le second corps de bâtiment, de plan rectangulaire, comporte seulement un rez-de-chaussée et trois étages-carrés : il est d'une hauteur inférieure et introduit ainsi aux élévations la rue des Halles. L'ensemble constitue l'un des quatre angles d'une placette, suivant un dispositif repris symétriquement par les îlots voisins H, I et P. Les cinq immeubles élevés place de la Résistance comptent trois étages-carrés. Comme l'ensemble des immeubles des îlots D, E, L et M disposés en L et formant la place de la Résistance, ces immeubles s'inscrivent dans une composition architecturale préétablie qui définit leur hauteur (13,60 mètres), leur couvrement (longs pans couverts d'ardoise et croupes, souches de cheminée en béton), les matériaux utilisés (pierre prétaillée disposée en assises régulières en parement des façades) et la répartition des ouvertures en façade (portes-fenêtres aux premier et deuxième étages, garde-corps en ferronnerie aux motifs de treillis de losanges, contrevents pouvant rentrer dans les murs et faits de deux vantaux inclinables dans leur moitié supérieure).Différents motifs géométriques en ferronnerie ornent le barreaudage des garde-corps et les portes d'entrée de plusieurs immeubles.
Propriété privée
2010
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Université de Tours
2011
Fourchet Marie-Luce
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06