Immeuble
Ensemble de 12 immeubles
Ensemble de 12 immeubles (3 à 25 place Anatole-France)
Centre-Val de Loire ; Indre-et-Loire (37) ; Tours ; Anatole-France (place) 3 à 25
Val de Loire
Tours-Centre
Quartier sinistré nord
Anatole-France (place) 3 à 25
2010 DZ 8 à 18
En ville
Logement ; passage d'entrée ; chaufferie ; garage
3e quart 20e siècle
1954
Daté par source ; daté par source
Attribution par source ; attribution par source
Partie constituante de l'entrée de ville monumentale reconstruite, cet ensemble s'élève sur un parcellaire remanié à la Libération qui reprend pour beaucoup l'alignement de la place Anatole-France d'avant-guerre. Il est composé de douze immeubles préfinancés par le ministère de la Reconstruction, et destinés au relogement de familles touchées par le sinistre du quartier en 1940 et en 1944. L'architecte chef de groupe André Le Roy est l'auteur des plans généraux dressés en août 1953 sous le contrôle de Pierre Patout, architecte en chef de l'entrée nord. La construction de l'ensemble a été réalisée en trois temps distincts, compte tenu de la présence d'immeubles préservés des destructions sur ce parcellaire remembré. Une quarantaine de familles a tout d'abord été relogée au sein de la cité H. L. M édifiée à partir de 1952 à l'angle de la rue des Amandiers. S'en est suivie la destruction de leurs anciennes habitations, puis le lancement d'une première tranche de huit immeubles au début de l'année 1954. Ceux-ci constituent la troisième unité de chantier de l'îlot ABC, attribuée sur adjudications en décembre 1953 pour une valeur de 160 millions de francs. Leur construction s'est déroulée de 1954 à 1956. L'hôtel du Faisan, situé à l'est de cette série d'immeubles, a été édifié indépendamment à partir de 1955. Sa jonction avec les autres immeubles a été réalisée en 1960, par un ensemble de deux lots constituant la cinquième et dernière unité de chantier de l'îlot ABC.Les immeubles n'ont connu aucune transformation majeure depuis leur achèvement, hormis la complète reconversion de l'hôtel du Faisan. L'établissement a été modifié dès 1960 pour accueillir l'université Stanford in France. Il est actuellement la propriété de l'université François-Rabelais qui y a installé une partie de ses services administratifs.
Pierre ; plaquis ; ciment ; enduit ; béton armé ; maçonnerie ; moellon
Ardoise
Ensemble régulier
Sous-sol ; étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; 3 étages carrés ; étage de comble
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; croupe
Escalier intérieur : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie
Ces douze immeubles sont édifiés sur un axe longitudinal est-ouest parallèle à la Loire. Un porche monumental aménagé dans la partie ouest offre un accès piétonnier monumental au jardin depuis la Loire. Sur l'arrière, les immeubles sont longés par une voie établie en pourtour du cœur de cet îlot, permettant de desservir des emplacements de stationnement, à découvert ou aménagés dans le soubassement des immeubles.On dénombre onze immeubles réservés à l'habitation et un immeuble à usage mixte, occupé actuellement par des services de l'université. Tous présentent un rez-de-chaussée surélevé, trois étages-carrés, un étage de comble et un sous-sol, ce niveau inférieur étant ouvert sur le cœur d'îlot. En raison de la proximité du fleuve et de la nature meuble du terrain, ce soubassement est édifié sur des fondations constituées de pieux de béton fichés à plusieurs mètres de profondeur. Le gros-œuvre associe par ailleurs une ossature en béton armé et une maçonnerie de moellons.Les façades principales donnant sur la place sont recouvertes d'un plaquis de pierre calcaire, suivant l'ordonnance architecturale fixée pour la place Anatole-France par l'architecte Pierre Patout. Leur rez-de-chaussée surélevé est éclairé par de larges fenêtres à quatre vantaux. Les trois étages supérieurs, élevés en retrait de la façade, présentent de hautes fenêtres et portes-fenêtres à deux vantaux. Ces baies s'ouvrent au premier étage sur une étroite terrasse filante ceinturée d'un garde-corps à balustres en béton alternant avec des parties pleines. Participant à l'animation d'un front bâti très homogène, quatre immeubles forment des avant-corps de deux travées, surmontés d'un étage de comble percé d'une grande lucarne rentrante avec terrasse délimitée par un garde-corps maçonné plein.Les façades latérales et postérieures des deux immeubles situés aux extrémités de l'ensemble sont intégralement recouvertes du même plaquis de pierre. Pour les autres immeubles côté jardin, leurs façades postérieures reprennent en soubassement et en rez-de-chaussée le parement de pierre et sont revêtues d'un simple enduit ciment aux niveaux supérieurs. Ce traitement coïncide avec l'élévation en retrait des trois étages-carrés. Le dernier étage, ménagé dans les combles, présente une succession de lucarnes rentrantes. L'ensemble est coiffé de toits à longs pans et croupes couverts d'ardoise, ornés de souches de cheminée en brique.Les baies de deuxième et troisième étages présentent les mêmes ferronneries que les immeubles de la rue Nationale.
Ces immeubles constituent un important front bâti cernant le sud-ouest de la place Anatole-France. Leur composition est à rapprocher de celle des immeubles édifiés au sud-est de la place, qui forment le pendant symétrique de cet ensemble.
Propriété privée ; propriété publique
2010
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Université de Tours
2011
Fourchet Marie-Luce
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06