Immeuble
Immeuble (35 rue Nationale)
Centre-Val de Loire ; Indre-et-Loire (37) ; Tours ; Nationale (rue) 35
Val de Loire
Tours-Centre
Quartier sinistré nord
Nationale (rue) 35
2010 DZ 107
En ville
Logement ; boutique ; garage
2e quart 20e siècle
1949
Daté par source ; daté par source
Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
Société Mame (commanditaire)
L'édifice s'élève sur une grande parcelle à l'angle des rues Nationale et des Halles, attribuée à la Maison Mame par l'Association syndicale de remembrement. Ses architectes d'opération sont Roger et Jean Marconnet, associés à Paul Leseurre. Tous trois dressent les plans de l'immeuble en décembre 1948 et mars 1949, en suivant l'ordonnance préétablie par l'architecte en chef Pierre Patout. La construction de l'immeuble s'inscrit dans la première unité de chantier de l'îlot M lancée en avril 1949. L'aménagement des boutiques situées au rez-de-chaussée est réalisé en 1952. Le certificat de conformité est rédigé en août 1954.
Pierre ; plaquis ; ciment ; enduit ; béton armé ; maçonnerie ; moellon
Ardoise
Plan symétrique
Sous-sol ; rez-de-chaussée ; entresol ; 3 étages carrés ; étage de comble
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; toit en pavillon ; croupe
Escalier intérieur : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie ;
Situé au sud-est de l'îlot M, cet immeuble constitué de deux corps de bâtiment de hauteurs distinctes placés en équerre forme l'un des angles rentrants d'une placette créée par Pierre Patout à l'intersection des rues Nationale et des Halles pour rattraper la déclivité de la rue Nationale. La disposition des deux corps de bâtiment, ainsi que leur élévation, établissent une transition entre l'ordonnancement de la rue Nationale et celui des rues qui lui sont perpendiculaires. Le premier corps de bâtiment de plan carré, entièrement aligné sur la rue Nationale, adopte l'ordonnancement conçu par Pierre Patout pour cette artère principale de la ville (rez-de-chaussée, entresol, trois étages-carrés, comble, toit d'ardoise orné de souches de cheminées en brique), à ceci près que ce pavillon d'angle ne comporte pas d'étage en retrait : le balcon de son premier étage, à garde-corps en ferronnerie, forme donc saillie sur la rue Nationale. Le second corps de bâtiment, donnant sur la rue des Halles, est de plan plus rectangulaire. Il ne comporte pas d'entresol et sa couverture à long pans et croupe d'ardoise est constituée, sur le versant nord, d'un terrasson bardé de zinc qui surmonte l'étage de comble éclairé par trois lucarnes rentrantes. Le gros-œuvre de l'immeuble associe une ossature en béton armé et une maçonnerie de moellons. Les façades sur rue sont revêtues d'un plaquis de pierre calcaire, conformément à l'ordonnance architecturale définie par Pierre Patout pour la rue Nationale, tandis que les façades sur cour de l'immeuble sont recouvertes d'un simple enduit ciment. Les trois étages-carrés sont éclairés par de hautes fenêtres et portes-fenêtres à deux vantaux ouvrant sur des balcons au premier étage, avec garde-corps en ferronnerie. Le corps de bâtiment élevé à l'angle de la rue des Halles comporte également une terrasse filante en béton, ménagée au devant du premier étage qui est en retrait. L'entrée principale est ménagée dans l'angle rentrant de l'immeuble, au sein d'une travée placée en léger renfoncement. Une double porte vitrée à imposte et motifs géométriques en ferronnerie ouvre sur un vaste hall qui distribue une ancienne loge à l'ouest, un ascenseur et un grand escalier au nord. Ce dernier présente une rampe d'appui ornée de motifs géométriques en ferronnerie, ceinturant un jour important de forme rectangulaire. Il est éclairé sur cour par un bandeau de petits vantaux vitrés à chaque étage. Face à l'entrée, une seconde porte permet d'accéder à un couloir de dégagement en L qui mène à la cour intérieure de l'îlot. Il dessert aussi les caves du sous-sol commun et deux arrière-boutiques de la rue des Halles. L'immeuble compte deux grands appartements de quatre pièces et cuisine par étage-carré, et des studios aménagés dans l'étage de comble.
Cet immeuble accueille en ses murs la première pierre symbolique de la rue Nationale reconstruite. Celle-ci a été scellée le 7 mai 1949 par le président de la République Vincent Auriol.
Propriété privée
2010
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Université de Tours
2011
Fourchet Marie-Luce
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06