Palais des congrès
Palais des congrès (non réalisé)
Centre-Val de Loire ; Indre-et-Loire (37) ; Tours ; Anatole-France (place)
Val de Loire
Tours-Centre
Quartier sinistré nord
Anatole-France (place)
2010 EKnon cadastré
En ville
3e quart 20e siècle
1950
Daté par source ; daté par source
Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
Bénéficiant de la proximité des châteaux de la Loire, la ville de Tours était déjà dotée d'un fort capital touristique avant la Seconde Guerre mondiale. La tenue régulière de congrès, dont le plus célèbre fut celui de la S.F.I.O en 1920, attirait bon nombre de visiteurs. A la suite des deux vagues de destructions qui frappent Tours en 1940 puis en 1943 et 1944, l'idée de favoriser la relance du tourisme tourangeau par l'édification d'un palais des congrès voit le jour au sein du conseil municipal. La reconstruction du quartier sinistré après la Libération permet d'envisager l'aménagement d'un établissement de cet ordre dans l'un des pavillons monumentaux de la future entrée nord. Imaginés dès 1947 par l'architecte Pierre Patout, ces bâtiments placés sur l'assiette nord de la place Anatole-France, de part et d'autre du pont Wilson, jouissent d'une position privilégiée. En 1950, le pavillon est est affecté à la bibliothèque municipale et celui de l'ouest à un futur palais des congrès. A la différence de la bibliothèque toutefois, le palais des congrès reste au stade de projet. Un tel édifice n'existant pas avant 1940, la Ville ne perçoit en effet pas de dommages de guerre pour le réaliser. Cette absence de financement grève une nouvelle tentative d'achèvement de l'entrée de ville monumentale en 1957, puis à nouveau en 1959. Jean Royer, nouvellement élu maire, propose alors un projet de faculté des Lettres en bords de Loire, comprenant un bâtiment homologue au pavillon est, destiné à une bibliothèque universitaire. Ce projet est abandonné au profit d'une tour-bibliothèque construite à l'ouest de l'université au début des années 1970.Un palais des congrès est finalement édifié par l'architecte Jean Nouvel face à la gare de Tours : il a été inauguré en 1993. Le site réservé au pendant de la bibliothèque municipale est quant à lui resté vierge de toute construction.
Pierre ; plaquis ; béton armé ; maçonnerie ; moellon
Cuivre en couverture ; béton en couverture
Plan carré régulier ; plan rectangulaire régulier
Étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; 5 étages carrés
Élévation ordonnancée
Terrasse ; toit en pavillon
Escalier intérieur : escalier tournant à retours avec jour
Figurant sur les plans et les maquettes de l'entrée nord, le projet de palais des congrès, non réalisé, est connu par les plans détaillés dressés en 1954 par Pierre Patout, Charles et Jean Dorian. Sa composition est sensiblement identique à celle de la bibliothèque municipale, soit un corps de bâtiment central en forme de croix grecque, flanqué de deux ailes basses en rez-de-chaussée couvertes en terrasse. Le projet laisse penser que les mêmes principes et matériaux de construction y auraient été appliqués, notamment l'utilisation d'une ossature poteaux-poutres en béton armé, d'un parement des murs extérieurs en plaquis de pierre et d'une couverture pyramidale en cuivre oxydé. L'édifice projeté comporte un sous-sol (salle d'exposition et espace de services), un rez-de-chaussée surélevé (salle des pas perdus, vestiaires, escaliers et espace de détente donnant sur la Loire) et cinq étages-carrés organisés autour de la grande salle de congrès (1200 places au premier étage et 450 places en balcon au deuxième étage). Le troisième étage présentant un auditorium de 300 places, comporte également des bureaux tandis que les deux derniers niveaux, d'une superficie moindre par rapport aux étages inférieurs, abritent un espace de réunion. L'accès au palais des congrès devait s'effectuer en façade sud par une double rampe carrossable en pente douce, menant à une batterie de portes. Comme pour la bibliothèque municipale, de grandes baies disposées en bandeaux verticaux éclairent les niveaux supérieurs du corps central, donnant l'illusion d'un ordre colossal.
Oeuvre non réalisée
2010
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général ; (c) Université de Tours
2011
Fourchet Marie-Luce
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06