Cale
Cale en tablier à quai incliné
Cale dite cale en tablier à quai incliné (port d'Amboise)
Centre-Val de Loire ; Indre-et-Loire (37) ; Amboise ; Guinot (quai Charles) ; De-Gaulle (quai du Général)
Région Centre-Val de Loire
Amboise
Guinot (quai Charles) ; De-Gaulle (quai du Général)
En ville
Loire (la)
Milieu 19e siècle ; 4e quart 19e siècle
Attribution par source
Suite à la demande en 1841 de la municipalité d'Amboise d'utiliser à des travaux d'élargissement du quai à l'aval du pont (rive gauche) des terres provenant de travaux réalisés au château, l'ingénieur en chef Lemierre propose la construction d'une "cale à tablier" vis à vis de la ville. L'ouvrage "embrasserait une partie du quai des Violettes à l'amont du pont et s'étendrait à l'aval jusqu'à la petite rivière de l'Amasse" et permettrait d'effectuer les chargements et déchargements avec "la plus grande aisance". Les plans de ce projet non abouti n'ont malheureusement pas été retrouvés et il faut attendre l'année suivante pour que de nouveaux projets concernant Amboise voient le jour. Le 25 décembre 1842, l'ingénieur ordinaire Cormier dresse un avant projet de travaux propres à ramener et à fixer le thalweg de la Loire contre les quais de la ville d'Amboise ; il propose également de construire un port côté rive gauche. Ces constructions sont adoptées en principe et l'ordre est donné de dresser le projet définitif le 18 janvier 1843. Cormier propose d'établir un port de chaque côté du pont car cet ouvrage "indique assez bien le centre de la ville". Le massif du port doit être terminé du côté du fleuve par un perré incliné à trois de base pour deux de hauteur. Ce perré, d'une hauteur de 6,50 m à sa jonction avec le quai des Violettes doit s'abaisser par une pente jusqu'au pont où il n'aura plus que 1,50 m de hauteur au-dessus de l'étiage. Le port d'Amboise est donc une vaste rampe inclinée de l'amont vers l'aval. Cette forme permet de satisfaire deux points importants :- les voitures chargées peuvent descendre à l'eau par une pente très douce- les bateaux peuvent approcher du port et se mettre à niveau des marchandises à charger par toutes les hauteurs de la Loire.En outre, ces dispositions doivent permettre de ne pas obstruer les arches du pont de pierre qui avoisinent la rive gauche ; il est en effet primordial de conserver libre les voies d'écoulement du pont car son débouché est déjà insuffisant.En juin 1845, aucun travaux n'est réalisé mais le projet est toujours d'actualité. Les ingénieurs proposent de donner au port une longueur de 200 mètres et de le placer en amont du pont. Ce port consisterait en un remblai incliné transversalement de 10 % recouvert d'un pavé et soutenu par un perré réglé de 3 m de base pour 2 de hauteur. La largeur du quai varierait de 1 m à 36 mètres. La commission des Ponts-et-Chaussées approuve le projet mais demande à ce que le port soit placé de part et d'autre du pont.En novembre 1845, l'ingénieur en chef estime dans un rapport que la longueur du plan incliné du port d'Amboise proposé par Cormier peut être réduite à 75 m (au lieu de 125 m) à l'aval. En amont, la cale doit également mesurer 75 m et son tracé doit être modifié afin de gommer la partie rentrante de la berge située entre le pont et l'île Couvert près de l'embouchure de l'Amasse. Afin de conserver un débouché convenable sous le pont, un accord est donné pour établir une travée métallique suspendue côté rive gauche. Les travaux sont conduits durant l'année 1846 et le port d'Amboise est à la veille d'être achevé en 1847.Un texte de 1860 décrit le bas-port d'Amboise comme suit : il mesure 200 mètres de long et 23 mètres de large et est établi à 1,50 m au-dessus de l'étiage. Il comprend une banquette de halage sous la travée suspendue du pont et sert à l'embarquement et au débarquement des marchandises.Plusieurs plans du milieu du XIXe siècle montre que le port réalisé est bien établi de part et d'autre du pont. La section située en aval du pont a été détruite durant la seconde moitié du XIXe, peut-être pendant la guerre de 1870 en même temps qu'une partie du pont. Cet événement expliquerait l'état actuel (assymétrie) de la cale.
Pierre
Située sur la rive gauche, la cale en tablier à quai incliné était établie de part et d'autre du pont. Actuellement, la section en amont du pont est accessible par une rampe simple orientée vers l'amont. L'ouvrage a été surélevé sur toute sa surface, d'un mètre environ, et sert de parking. L'extrémité amont de l'ouvrage présente un plan arrondi. En amont de la cale se trouvent quatre escaliers doubles divergents.En aval du pont, l'ouvrage modifié se présente aujourd'hui sous la forme d'un simple chemin de halage de trois mètres de large environ.Le perré haut est rythmé par des escaliers simples ou doubles. La partie basse de l'ouvrage est ensevelie sous la végétation et est illisible. Actuellement l'ouvrage se poursuit jusqu'à l'embouchure de l'Amasse mais au milieu du XIXe siècle, le pont divisait la cale en deux parties à peu près égales.
Numéro de l'ouvrage dans la base Diren : 37003-15 et 37003-18.
Propriété publique
2010
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
2011
Mauret-Cribellier Valérie
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06