Les aménagements portuaires de la Loire : commune de Bréhémont (Indre-et-Loire)
Centre-Val de Loire ; Indre-et-Loire (37) ; Bréhémont
Région Centre-Val de Loire
On trouve mention d'un bac reliant Saint-Michel-sur-Loire à Bréhémont depuis la fin du XVIIIe siècle. Côté rive droite, à Saint-Michel, le bac aborde vis à vis de Planchoury (voir cadastre de 1813). Côté rive gauche, à Bréhémont, il accoste au port de la Madeleine (1784, 1803) puis au lieudit "le Passage" (1813) : le port de la Madeleine n'a pu être localisé, la cale d'abordage du Passage est quant à elle très bien indiquée sur le cadastre napoléonien.En 1844, le maire de Bréhémont demande que soit fixé un nouvel emplacement du bac car l'abordage du côté de Saint-Michel n'est plus accessible en raison des plantations d'osiers réalisées en 1839 par M. de Planchoury pour supprimer un bras de la Loire jugé inutile. L'ingénieur chargé du dossier propose de déplacer la traversée du bac vers l'aval entre les deux centres bourgs. Il propose également de construire une nouvelle cale destinée à l'abordage du bac côté Bréhémont (sans suite semble-t-il). La traversée de la Loire au moyen du bac perdure au moins jusqu'aux années 1920 à Bréhémont.En juin 1846, les habitants de Saint-Michel-sur-Loire signent une pétition contre la construction d'un barrage destiné à combler le bras secondaire nord de la Loire afin de diriger les eaux vers Bréhémont côté rive gauche. Ce barrage doit condamner le seul port de la commune de Saint-Michel situé à la Bonde mais les ingénieurs considérent que le trafic important du port de Bréhémont justifie ce sacrifice. Bréhémont est alors renommé pour sa production de chanvre de très grande qualité, utilisé pour tisser les voiles des navires et pour réaliser des cordages. La culture du chanvre à Bréhémont est très ancienne et remonte au moins au XVIe siècle. Au milieu du XIXe siècle, la production est considérable, 554 000 kg en 1853. Une grande partie de ce chanvre est expédié vers Nantes.L'ancienne embouchure de la rivière du Cher située au lieudit Rupuanne a servi ponctuellement de refuge pour les bateaux par temps de glaces. En 1819, l'ingénieur en chef Cormier cite l'anse de Rupuanne comme un endroit propre à servir de gare. Cette anse, qui n'a que 60 mètres de long et qui est fermée par un barrage de sable pour garantir la vallée des irruptions de la Loire, ne peut abriter que quelques bateaux (environ quatre). A Rupuanne, on trouve aussi mention d'un port, jugé très ancien en 1832. Il sert d'embarcadère aux denrées des communes de Rivarennes, Rigny et Bréhémont (dépôt des bois exploités dans la forêt de Chinon, de pierres et d'autres marchandises).En 1890, le conducteur Lenoir projette de construire un lavoir et une cale au Clos Raynaud (près du hameau de Lessert). La cale doit servir aux cultivateurs pour tirer du sable destiné à être mélangé aux terres. On ne sait pas si cet ouvrage est réalisé.
Située sur la rive gauche de la Loire, à 32 kilomètres en aval de Tours, la commune est encadrée par le fleuve, le vieux Cher et la rivière de l'Indre. Bréhémont bénéficie d'un port sur la Loire établi vis à vis du bourg.
2010
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
2011
Mauret-Cribellier Valérie
Présentation de l'aire d'étude
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