Usine à papier ; cartonnerie
Manufacture de carton-cuir Hétier
Usine à papier, cartonnerie dite manufacture de carton-cuir Hétier
Bourgogne-Franche-Comté ; Jura (39) ; Mesnay
Anciennement région de : Franche-Comté
Jura
Arbois
Aux Echaillers
1810 B 89, 90 ; 1989 AL 57, 58, 61 à 64, 67, 83
Isolé
Cuisance (dérivation de la)
Bureau ; laboratoire ; chaufferie ; atelier de réparation ; atelier de fabrication ; aire de séchage ; entrepôt industriel ; magasin industriel ; réservoir industriel ; logement patronal ; logement d'ouvriers ; cantine ; infirmerie ; remise ; transformateur ; stationnement ; canal
18e siècle ; 2e quart 19e siècle ; 2e moitié 19e siècle ; 2e quart 20e siècle ; 2e moitié 20e siècle
1941
Daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par tradition orale ; daté par source ; daté par tradition orale ; daté par tradition orale ; daté par source
Une papeterie est fondée par Louis Mervans au début du 18e siècle. Reprise par Parrot et Cuenin vers 1835, elle est agrandie : construction d'un second atelier de fabrication, d'une serrurerie et d'un bâtiment des chiffons avant 1843, de bureaux avant 1860. En 1856, l'usine produit 300 t de papier blanc, d'emballage, à lettre et à dessiner. Elle est reprise en 1888 ou 1889 par Jean-Baptiste Hétier, qui avait déjà acheté en 1860, 1882 et 1885 trois papeteries voisines, dont celle du Vernois aux Planches-près-Arbois. Acquéreur d'une première machine à carton vers 1875, Hétier se lance vers 1885 dans la fabrication du carton-cuir, d'après un procédé inventé par le canadien Morin. La papeterie de Mesnay est transformée en cartonnerie et concentre rapidement le gros de la production d'articles en carton-cuir, tels que talons et contreforts pour chaussures (100 t par mois en 1889). Des ateliers de fabrication, un logement d'ouvriers et une conciergerie sont construits à l'extrême fin du 19e siècle. Les fils de Jean-Baptiste achètent en 1902 les cartonneries de Limoges et de Saint-Priest-Taurion (Haute-Vienne) et fondent en 1903 la firme Hétier Frères. En 1919, la construction d'une petite centrale hydroélectrique à 3 km en amont sur la Cuisance fournit de l'électricité à l'usine. Vers 1938, la terrasse de l'atelier nord est couverte d'une toiture à longs pans à usage de séchoir. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'usine connaît un fort développement : doublement de la force motrice, modernisation du matériel et augmentation de la production (construction d'un atelier de fabrication en 1941). Entre 1972 et 1975, de nouveaux ateliers sont construits à l'est. La conciergerie est détruite vers 1980. Mise en règlement judiciaire, la société Hétier est reprise en 1984 par la Sapacen, laquelle poursuit la fabrication de produits en carton-cuir. 1742 : 2 moulins, 1 cuve. 1856 : 3 roues hydrauliques, 1 turbine, 14 cylindres, 2 satineuses, 3 laveuses, 1 machine à papier. 1859 : 1 machine à vapeur de 12 ch. 1862 : 2 machines à papier. 1889 : 5 machines à carton. 1946 : 3 enrouleuses, 8 estampeuses. 135 personnes en 1856, 170 en 1960 et 40 en 1996.
Calcaire ; moellon ; enduit ; brique creuse ; résidu industriel en gros oeuvre ; béton ; parpaing de béton ; béton armé
Tuile mécanique ; tuile plate ; tôle ondulée ; ciment amiante en couverture
2 étages carrés
Charpente en bois apparente ; charpente métallique apparente
Toit à longs pans ; appentis ; croupe ; demi-croupe
Énergie hydraulique ; produite sur place ; énergie thermique ; produite sur place ; énergie électrique ; produite à distance ; énergie électrique ; achetée
Logement d'ouvriers : étage carré, moellons calcaires, demi-croupe, tuiles plates. Logement patronal : 2 étages carrés. Ateliers de fabrication : en rez-de-chaussée, moellons calcaires ou parpaings de béton enduits, charpente en bois, tuiles mécaniques ou ciment-amiante. Magasin industriel : parpaings de résidu industriel.
À signaler
Propriété privée
1996
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
1996
Favereaux Raphaël
Dossier individuel