Centrale hydroélectrique
Centrale du Saut-Mortier
Centrale hydroélectrique du Saut-Mortier
Bourgogne-Franche-Comté ; Jura (39) ; Cernon
Anciennement région de : Franche-Comté
Jura
Arinthod
Saut-Mortier (le)
1980 AL 14, 17, 18, 19, 52, 53, 55, 56, 58, 59, 60 à 63, 70, 71
Isolé
Ain (l')
Bureau ; salle des machines ; transformateur ; atelier de réparation ; barrage ; bassin de retenue ; logement de contremaître ; logement d'ouvriers ; garage
3e quart 20e siècle
Daté par source ; daté par tradition orale
La centrale du Saut-Mortier I est bâtie de 1898 à 1901 par la S.A. l'Union électrique, nom adopté en 1897 par la Société d'exploitation électrique de Morteau (fondée à Morteau le 1er juin 1895). Elle est alimentée par un canal d'amenée de 1 500 m depuis son barrage. De 1903 à 1906, le lac de Chalain, à une quarantaine de km en amont, est aménagé en réserve d'eau pour elle. La centrale du Saut-Mortier II est édifiée en 1908 et 1909 en amont, au pied du barrage (surélevé en 1904), afin d'augmenter la capacité de production du site. En 1912, l'Union électrique, qui possède aussi une centrale thermique à Villefranche-sur-Saône (Rhône), distribue l'électricité dans 84 communes de l'Ain (34), du Jura (29), du Rhône (6) et de Saône-et-Loire (15). Elle passe à cette date sous le contrôle de la Compagnie Loire-et-Centre, née cette même année de la fusion de la société L'Energie électrique du Centre (fondée en 1905) et de la Compagnie électrique de la Loire (constituée en 1893). Des logements pour le personnel et un magasin de la coopérative d'alimentation de la société, créée en 1929, sont construits à Saut-Mortier I. Les bâtiments des deux sites sont démolis par EDF de 1962 à 1968. Ils sont remplacés à Saut-Mortier II par une centrale du type usine-barrage poids, bâtie de 1962 à 1966 et complétée par un logement de contremaître (à côté duquel subsiste ce qui semble avoir été un logement d'ouvriers), actuellement habitation privée. D'une productibilité moyenne annuelle de 72 gW, la centrale est télécommandée par celle de Vouglans, qui utilise son bief amont. Saut-Mortier I : 4 groupes générateurs de 650 ch de la société Oerlikon installés en 1900 (puis remplacés en 1927 et 1931 par 2 groupes de 2 150 ch), 5e groupe (de 1 250 ch) en 1905. Saut-Mortier II : 2 groupes de 700 ch en 1909, 3e (de 2 000 ch) en 1913. 1912, puissance hydraulique totale installée 4 100 kW (dont 1 300 en secours), puissance thermique (turbo-alternateur Sülzer) 1 000 kW, puissance normale 2 800 kW. Nouvelle centrale : 2 groupes (1966 et 1970) associant turbine Kaplan de 22, 6 mW, de la société CAFL (Vevey, Suisse), et alternateur Jeumont-Schneider de 25 mVA. 105 personnes employées en 1912 par l'Union électrique dans ses différents sites. 14 personnes d'exploitation sur les deux centrales de Saut-Mortier vers 1920. Existence d'un fonds d'archives privées.
Béton ; béton armé ; béton aggloméré ; enduit
Métal en couverture ; béton en couverture ; tuile mécanique
3 étages de sous-sol ; 1 vaisseau
Élévation à travées
Terrasse ; toit à longs pans ; pignon couvert
Escalier dans-oeuvre ; escalier en vis avec jour ; suspendu ; en charpente
Site industriel desservi par voie particulière. Usine : murs en béton armé, 3 étages de sous-sol et vaisseau, toit à longs pans en métal et terrasse en béton. Logements : étage de soubassement servant de remise à automobile, élévation à travées, toit à longs pans et couverture en tuile mécanique. Logement de contremaître (maison double rappelant celles que l'on trouve dans la cité ouvrière dite cité d'exploitation EDF, dépendant de la centrale de Vouglans) : étage en surcroît et comble. Logement d'ouvriers désaffecté : murs en béton aggloméré avec enduit, rez-de-chaussée surélevé et comble.
Propriété publique ; propriété privée
1991
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
1992
Poupard Laurent
Dossier individuel