Usine de transformation des métaux ; usine d'horlogerie ; scierie
Le Martinet neuf, puis usine d'horlogerie et scierie Prost Frères, actuellement usine de lunetterie Naja
Tannerie ; usine de lunetterie ; atelier ; maison ; immeuble
Usine de transformation des métaux, puis usine d'horlogerie et scierie Prost Frères
Bourgogne-Franche-Comté ; Jura (39) ; Morez ; 2 à 10 rue des Forges
Anciennement région de : Franche-Comté
Jura
Morez
Forges (rue des) 2 à 10
1822 SU 110 à 121, 123, 125 à 126 bis ; 1980 AB 98, 104 à 109, 150 à 166
En ville
Bienne (dérivation de la)
Bureau ; atelier de fabrication ; entrepôt industriel ; transformateur ; logement ; garage ; fenil ; canal
1er quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle
1800
Porte la date ; daté par source ; daté par travaux historiques
Fondée en 1559, l'usine est propriété de Girod-Bourguignon, d'Etienne Morel puis de Jean-Baptiste Prost, qui la rebâtit en 1800 (date portée sur le logement patronal). Dite le Martinet neuf, elle appartient à Clément Frères et Reverchon en 1811, se compose d'une grosse forge, d'un martinet et d'une platinerie, et fabrique des fers et des tôles pour l'horlogerie (puis des clous). Elle est ensuite la propriété d'Aimé Bourgeois, qui la convertit en 1855 en tannerie avec moulin à tan. Elle est, avant 1863, transformée en manufacture d'horlogerie par la société Prost Frères (réunissant Joseph-Auguste et François-Désiré). Reconstruisant vers 1881 les bâtiments le long de la Bienne et modifiant les autres, les Prost ajoutent une scierie à l'établissement. Après un partage vers 1909, la scierie passe à Gauthier-Rozier et Cie, à Bouvant puis à Charnal. L'usine d'horlogerie est reprise par la société Francis Paget et Cie, dernière fabrique d'horloges monumentales de Morez, qui ferme vers 1967. Assez modifié, le site est occupé en 1991 par des logements, la société Jural (agencement de magasins) et la menuiserie-ébénisterie Dal-Costello. La S.A.R.L. Naja, fondée par Jean-Claude Lamy-Quique en 1987, s'y est installée en 1988 et y produit 300 000 paires de lunettes en 1991. Elle part pour Morbier l'année suivante puis est remplacée, de 1993 à 2007, par la société de traitement de surface (laquage) Trans Déco. En 2010, le site n'accueille que des logements. Une roue de poitrine et 4 roues en dessus en 1850, laminoir et four à réverbère signalés. 3 roues hydrauliques en 1855. 16 hommes, 20 femmes et 6 enfants à l'usine Clément en 1840. 2 ou 3 personnes chez Paget vers 1967, 30 chez Naja en 1991 (sur les 45 que compte cette société).
Calcaire ; béton ; bois ; enduit ; essentage de planches ; moellon ; parpaing de béton ; pan de bois
Tuile mécanique ; métal en couverture
Sous-sol ; 1 étage carré ; étage en surcroît
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; appentis ; pignon couvert ; demi-croupe ; noue
Escalier droit ; en charpente
Énergie hydraulique ; énergie électrique ; produite sur place ; achetée
Les bâtiments anciens ont des murs en moellons calcaires enduits et sont coiffés de toits à longs pans, pignons couverts et tuiles mécaniques. Le logement patronal (au toit à croupes) compte un sous-sol, un étage carré et un étage en surcroît, desservis par un escalier droit rampe sur rampe en bois. Il est ouvert de baies à linteau délardé en arc segmentaire et la ferronnerie de son balcon en donne la date de construction (an 8 - 1800). En bordure de rivière se succèdent deux ateliers de fabrication et un fenil. Le premier atelier (à l'est) a trois niveaux et le deuxième (au centre) quatre ; ce dernier et le fenil accueillent aussi des logements. Les bâtiments côté rue sont très modifiés (en béton), à l'exception de celui le plus à l'ouest (10 rue des Forges), ancien logement d'ouvrier à deux étages de soubassement, rez-de-chaussée et comble. Surface du site : 5281 m2.
Établissement industriel désaffecté
Propriété publique ; propriété privée
1991
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
1998 ; 2010
Poupard Laurent
Dossier individuel