Fort
Fort Belin
Franche-Comté ; Jura (39) ; Salins-les-Bains ; Touillon (chemin)
Bourgogne-Franche-Comté
Salins-les-Bains
Belin
Touillon (chemin)
2021 D 10a, 10z ; 2021 Zn 360, 373 ; 1831 E 448
Isolé
Fossé ; casemate ; bastion ; corps de garde ; échauguette ; escalier indépendant
4e quart 17e siècle ; 2e quart 19e siècle ; 3e quart 19e siècle
1828 ; 1844 ; 1854
Daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; porte la date ; daté par travaux historiques ; porte la date ; porte la date ; porte la date ; porte la date
Attribution par source ; attribution par source
Le site est fortifié dès l'époque romaine. Au 13e siècle, une tour entourée d'une enceinte est bâtie, sous la dénomination de "Châtel-Belin". Après la capitulation de la ville devant les troupes royales en 1674, Vauban est chargé par Louvois, ministre d’État du roi, de reconstruire le fort Belin. L'ingénieur militaire du roi, en réalisant les plans, entreprend la reconstruction de Belin sur les trois niveaux existants, en reprenant l'emplacement des vestiges et ruines du chastel (fort), de la tour Grimbert (actuelle redoute de Grelimbach) et de l'ermitage de Saint Anatoile (bas-Belin). Il dote le fort d'un front bastionné (ouvrage à cornes comprenant deux demi-bastions encadrant une courtine). Il revint en 1675 pour suivre les travaux de fortification de Salins et de ses forts, ainsi qu'en 1679 pour constater l'achèvement des deux forts de Salins. En 1746, l'ingénieur militaire Louis de Cormontaigne rédige un mémoire expliquant que le fort peut loger 150 soldats, dont 130 fantassins et 20 artilleurs. Les armées autrichiennes de la coalition rasent le fort à leur départ en 1815. La restauration et la reconstruction du fort interviennent sous le règne de Charles X. Le général Haxo, inspecteur des fortifications, est missionné d'organiser la défense du royaume aux zones frontalières. Le fort Belin fait partie des sites dévolus à cette mission. Le cavalier est reconstruit en 1828. L’élévation du réduit de la plateforme principale est achevée en 1844. Le fort Belin prend sa forme définitive en 1854 avec la reconstruction de la redoute de Grelimbach. Suite au déclassement de la place, le fort est acquis par la ville en 1921. Le fort est classé au titre des monuments historiques en 1984.
Calcaire ; moellon ; calcaire ; pierre de taille
Système bastionné
Terrasse
Escalier intérieur : escalier droit ; escalier intérieur : escalier en équerre ; escalier de distribution extérieur ; escalier de distribution extérieur : escalier en vis sans jour
Le fort Belin culmine à 594 m d'altitude et s’étend sur un corridor rocheux étroit, surplombant le bourg de Salins-les-Bains. Les fondations sur lesquelles reposent les bâtiments actuels remontent à l'aménagement imaginé par Vauban : l'ouvrage à corne ainsi qu'un ancien bastion au sud-ouest.La redoute Grelimbach marque l'entrée principale. De plan carré, maçonnée en pierre de taille et accessible par un pont, elle dispose d'une porte à fronton et est traversée par une galerie voutée. Une caponnière est disposée dans le fossé permettant d'accéder à une galerie de contrescarpe équipée d'embrasures. Derrière la redoute, une pièce casematée abrite l'ancien poste de télégraphie optique. Un chemin couvert en forme de S permet d'accéder à un corps de garde en avant du cavalier, véritable entrée du corps de place. L'accès se fait via un second pont-levis avec fossé à double caponnières et galeries de contrescarpes. Le passage traversant le cavalier atteint une cour à usage de place d'Arme. Au sud-ouest, un bâtiment casematé à deux niveaux servait à loger une garnison. A l'ouest, s’érige le réduit intérieur anciennement précédé d'un fossé désormais comblé. Organisé sur plusieurs niveaux, les pièces sont voûtées. Une terrasse s'articule depuis la façade postérieure avec vue sur le fort Saint-André. Une échauguette est encore en place. Depuis le réduit, un escalier permet d'atteindre la plateforme du bas-Belin et son bâtiment rectangulaire casematé.
Mauvais état
1984/12/21 : classé MH partiellement
Le fort proprement dit, la redoute de Grelimback, bas-Belin, ainsi que leurs liaisons (cad. E 1, 90 ; D 360) : classement par arrêté du 21 décembre 1984.
À signaler
Propriété de la commune
2021
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
2023
Gézolme Guillaume
Sous-dossier avec sous-dossier