Îlot
Îlot J
Îlot J
Centre-Val de Loire ; Loir-et-Cher (41) ; Blois ; Résistance (rond point de la) ; Henry-Drussy (rue) ; Jeanne-d'Arc (rue) ; Poids-du-Roi (rue du) ; Denis-Papin (Rue)
Val de Loire
Rive droite
Résistance (rond point de la) ; Henry-Drussy (rue) ; Jeanne-d'Arc (rue) ; Poids-du-Roi (rue du) ; Denis-Papin (Rue)
2010 DO 359 à 363 ; 2010 DO 366 à 371 ; 2010 DO 665 ; 2010 DO 736
En ville
Immeuble ; boutique ; restaurant ; garage ; banque ; bureau
2e quart 20e siècle
1946
Daté par source
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Sainrapt et Brice (entrepreneur) ; Uteza (propriétaire) ; Lacaille (propriétaire) ; Blanchet (propriétaire) ; Duffour-Petit (propriétaire) ; Joubert (propriétaire) ; Habert (propriétaire) ; Bagneux (propriétaire) ; Boucault (propriétaire) ; Doiteau (propriétaire)
L'implantation de l'îlot J fut déterminée dès le plan d'Aménagement et de Reconstruction établi par Charles Nicod en 1942. Situé en tête de pont, le long de la rue Denis-Papin élargie, il est délimité sur ses autres côtés par la rue du Poids-du-Roi redressée et élargie, par une voie nouvelle, la rue Henry-Drussy et enfin par la place Ave-Maria décalée au nord par rapport à son implantation d'avant-guerre. Son plan est donc totalement nouveau par rapport au parcellaire ancien. ¶¶Comme les autres îlots, sa construction ne commença pas avant la Libération. Il fut alors le premier îlot reconstruit entièrement préfinancé par l’État. Les plans des immeuble furent donnés par Paul Robert-Houdin, auteur ensuite de tous les immeubles donnant sur le rond-point de la Résistance, ainsi que Guénet et Erre.¶¶Les travaux commencèrent en 1946 et furent menés par l'entreprise Sainrapt et Brice, alors grande entreprise française du BTP. Depuis le terrassement de l'Arrou jusqu'à la couverture des immeubles, ils nous sont bien connus grâce à un reportage photographique du Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme. Ces travaux furent l'occasion de tester les fondations par pieux frettés enfoncés à la sonnette - technique abandonnée par la suite -, l'usage à grande échelle de la pierre prétaillée, ou encore celui de pièces préfabriquées comme les corniches moulées en pierre reconstituée, que l'on utilisa ensuite dans toute la ville. On utilisa pour le gros-oeuvre une structure en béton armé, associée le plus souvent à une maçonnerie de moellon et de brique masquée sous un enduit. Les travaux de cet îlot ne constituèrent pas un laboratoire à l'échelle nationale mais eurent valeur de test pour la reconstruction de la ville, tant pour les techniques choisies que pour l'organisation qu'elle nécessitaient. ¶¶Îlot d’État, l'îlot J fut conçu dès l'origine comme un groupe d'immeubles à usage de commerce et d'habitation, mais ses immeubles ne furent attribués à treize propriétaires qu'après sa construction, à partir de 1950. En avril 1950, il n'avait encore qu'un seul habitant... L'arrêté ministériel du 28 février 1952 clôtura les opérations de remembrement de l'îlot et les habitants continuèrent de s'y installer peu à peu dans le courant de la première moitié des années cinquante.¶¶Aujourd'hui, les usages de l'îlot ont sensiblement évolué. La cour est utilisée pour le stationnement des automobiles. Par ailleurs, deux immeubles sur douze ne comprennent plus de logements.
Brique ; moellon ; pierre de taille ; béton armé
Ardoise
Sous-sol ; rez-de-chaussée ; 1 étage carré ; 2 étages carrés ; étage de comble
Toit à longs pans
¶L'îlot J est d'une forme globalement triangulaire délimitée par le rond-point de la Résistance, la rue Denis-Papin, la rue du Poids-du Roi, la place Ave-Maria et la rue Henry-Drussy. Adjacent à des parties non détruites de la ville, il ne comporte en revanche que des immeubles reconstruits, au nombre de douze.¶¶Il est structuré en différentes séquences homogènes qui composent un îlot à deux faces.¶¶D'une part, la partie donnant sur le rond-point de la Résistance et la rue Denis-Papin s'intègre à l'ordonnance architecturale composée pour la tête de pont. Largement ouvertes sur l'extérieur par de nombreuses portes-fenêtres, ses façades sont animées par des balcons et balconnets et rythmées par l'appareil de pierre. Comme pour les autres îlots de la place, une distinction hiérarchise deux parties : celle sur la place, toute en pierre de taille, surmontée de lucarnes à fronton triangulaire et celle sur la rue Denis-Papin, plus haute d'un étage attique, en pierre de taille avec moellon en remplissage sous enduit et aux lucarnes à croupe. ¶¶D'autre part, les séquences construites sur les rues du Poids-du Roi et Henry-Drussy sont plus sobres. Construits sur rue en pierre de taille avec moellon en remplissage sous enduit, les immeubles n'y comportent pas de porte-fenêtre avec balcon mais de simples fenêtres. De plus, ils sont sur la rue Henry-Drussy de faible hauteur, ne comportant qu'un étage carré surmonté d'un étage de comble.¶¶L'ensemble ne comporte aucun décor et n'est animé que par le rythme souligné des travées de baies ou l'emploi d'oculi.¶¶A l'exception des façades, le gros-oeuvre de l'ensemble est homogène, il est composé d'une structure en béton armé et de murs de séparation en maçonnerie de moellon et de brique. Les couvertures quant à elle sont toutes des charpentes en bois couvertes en ardoises.¶¶Le coeur d'îlot, plus encaissé, est accessible en voiture depuis la rue Henry-Drussy d'où une rampe descend vers les garages situés en sous-sol.
Îlot entièrement reconstruit ; îlot ouvert
Secteur sauvegardé
Propriété privée
2010
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
2010
De Decker Aurélie
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06