Îlot
Îlot E
Îlot E
Centre-Val de Loire ; Loir-et-Cher (41) ; Blois ; Orfèvres (rue des) ; Emile-Laurens (rue) ; Commerce (rue du) ; Louis-XII (place)
Val de Loire
Rive droite
Orfèvres (rue des) ; Emile-Laurens (rue) ; Commerce (rue du) ; Louis-XII (place)
2010 DN 312 à 317
En ville
Immeuble ; boutique ; restaurant
3e quart 20e siècle
1954
Daté par source
Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
Breton (propriétaire) ; Thialon (propriétaire) ; Piazza (propriétaire) ; Florin (propriétaire) ; Rué (propriétaire) ; Roget (propriétaire) ; Gobin (propriétaire) ; Dufour (propriétaire)
L'îlot E fut construit sur un terrain libéré par les destructions de 1940, situé entre la place Louis-XII et le rond-point de la Résistance.¶¶Son implantation évolua entre le plan validé en 1942 et sa reconstruction effective à partir de 1954. Dans son plan, Charles Nicod prévoyait en effet un îlot de forme trapézoïdale avec une courte façade sur la place Louis-XII et délimité par la rue des Orfèvres redressée, la rue nouvelle Emile-Laurens et la rue du Commerce. L'îlot qui fut finalement construit suit un plan sensiblement différent : de forme triangulaire, il libère une importante emprise, dégageant une petite place au croisement de la rue des Orfèvres et de la rue du Commerce. Il s'agit probablement d'une des rares modifications qu'André Aubert porta au plan de Charles Nicod lorsqu'il le remplaça après guerre en tant qu'architecte en chef de la reconstruction de Blois. Elle introduit plus de variété, de souplesse et une plus grande aération du tissu urbain.¶¶L'îlot E, sans doute du fait de sa petite taille, a la particularité d'avoir été construit sous la direction d'un unique architecte chef de groupe : Marc Paget. Il fut secondé pour le plan de trois des cinq immeubles qui composent l'îlot, par Maurice et Victor Amiot et Henri Lafargue. Néanmoins, il composa les plans des façades de l'îlot ce qui confère à l'ensemble une unité certaine. Ce type d'organisation hiérarchique avec un architecte d'îlot et des architectes d'opération n'a pas été identifiée pour d'autres îlots reconstruits de Blois.¶¶L'îlot E fut parmi les derniers à être reconstruits à Blois. Jusqu'à sa mise en chantier, ses parcelles étaient occupées par des baraquements. Le chantier commença en 1954 et fut arrêté trois mois dans le courant de l'année 1954 du fait de la faillite de l'entrepreneur Ordy, avant sa reprise par Guillon.
Brique ; enduit ; béton armé ; maçonnerie
Ardoise
Sous-sol ; rez-de-chaussée ; 1 étage carré ; 2 étages carrés ; étage de comble
Toit à longs pans
¶L'îlot E est le plus petit îlot de la reconstruction du centre de Blois. Implanté entre la rue des Orfèvres, la rue du Commerce et la rue Emile-Laurens, il donne sur la place Louis-XII et sur la placette créée au croisement de la rue des Orfèvres et de la rue du Commerce. Il est composé de seulement six parcelles sur lesquelles sont implantés cinq immeubles et un local technique.¶¶Sa forme ouverte en V le distingue nettement des autres îlots et offre à ses immeubles une large ouverture sur l'extérieur. A ses extrémités, deux d'entre eux bénéficient de trois façades sur des rues d'orientations différentes. L'ensemble de son bâti est aligné au nord sur la rue des Orfèvres et la place tandis que sur la rue Emile-Laurens, son côté sud, incurvé, dégage un petit coeur d'îlot. Il est délimité par un mur-bahut en pierre, donne accès à l'arrière des immeubles et est occupé par le poste transformateur.¶¶L'îlot E se caractérise par une grande unité. Les façades sont toutes enduites et animées par l'encadrement des baies - saillant, fin et peint en blanc - ainsi que par de nombreux balcons filants. Les immeubles sont couverts en ardoise. Toutes les cages d'escalier des immeubles - à l'exception de celles du 10 rue des Orfèvres- donnent sur la rue Emile-Laurens et sont éclairés par des murs ajourés par des pavés de verre. L'implantation singulière de l'îlot, qui forme un angle obtus sur la rue des Orfèvres, est soulignée par le traitement de l'immeuble d'angle, du 10 rue des Orfèvres. Ce dernier, comportant un étage-attique de plus, émerge de la ligne des toits. Les balcons filants, les bandeaux saillants, la corniche en béton moulé sont autant d'éléments horizontaux qui soulignent et unifient sa façade et assurent la cohésion de l'ensemble.¶¶Cette impression d'unité est cependant tempérée par la diversité des détails. Au sein de cet ensemble homogène, la façade de chaque immeuble se distingue par un rythme singulier, un type de lucarne. Ces dernières sont parfois à croupes, parfois à encadrement de brique ou encore en béton formant une sorte de lucarne-pignon très vertical. Certaines façades sont percées d'oculi.
Îlot entièrement reconstruit ; îlot ouvert
Secteur sauvegardé
2010
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
2010
De Decker Aurélie
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06