Îlot
Îlot F
Îlot F
Centre-Val de Loire ; Loir-et-Cher (41) ; Blois ; Commerce (rue du) ; Orfèvres (rue des) ; Saint-Martin (rue) ; Louis-XII (place)
Val de Loire
Rive droite
Commerce (rue du) ; Orfèvres (rue des) ; Saint-Martin (rue) ; Louis-XII (place)
2010 DN 300 à 311
En ville
Immeuble ; boutique ; banque ; café ; bureau
Milieu 20e siècle
1948
Daté par source
Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
Dès 1942, Charles Nicod avait prévu le dessin général de l'implantation de l'îlot F. Donnant sur la place Louis-XII au pied des grands degrés du château, l'îlot devait par ailleurs être délimité par la rue Saint-Martin, la rue du Commerce et la rue des Orfèvres. Il reprenait la forme massée de l'îlot situé avant-guerre à cet emplacement, mais était d'une superficie moindre du fait du redressement de la rue des Orfèvres et de l'élargissement de la rue Saint-Martin. ¶¶L'îlot était situé dans la zone archéologique, une zone affectée de contraintes architecturales particulières. Il était en outre situé en bordure de la place Louis-XII pour laquelle André Aubert produisit une étude spéciale d'architecture en 1943. Cette dernière cependant ne définit pas à proprement parler d'ordonnance architecturale comme cela fut prévu pour le rond-point de la Résistance. Dans le cadre d'une construction traditionnelle associant maçonnerie de pierre de taille et de moellon et lucarnes à croupes, l'architecte préféra en effet suggérer des choix variés afin de créer un effet pittoresque pour cette zone reconstruite en plein cœur de Blois.¶¶La reconstruction de l'îlot, comme celle du reste de la ville, ne commença pas avant la Libération. Il fut alors un des premiers îlots reconstruits. Le bureau de l'association syndicale pour le remembrement de Blois le désigna en 1946, avec l'îlot G, comme prioritaire dans le programme de reconstruction de 1947. Les adjudications des travaux pour sa construction n'eurent cependant lieu qu'entre novembre 1948 et septembre 1949. André Aubert, devenu entretemps architecte en chef de la reconstruction de la ville fut d'ailleurs particulièrement attentif à la construction de cet îlot et de son voisin l'îlot G comme en témoigne la série de photographies aujourd'hui conservée dans son fonds d'archives. Un arrêté ministériel du 28 février 1952 clôtura les opérations de remembrement de l'îlot.¶¶A l'exception du 11 de la rue des Orfèvres, tous les immeubles de l'îlot sont encore des immeubles à fonction mixte associant commerces et logements. Cependant, la partie commerciale des immeubles a été très modifiée, à l'exception de celles des 20 et 22 de la rue du Commerce. En particulier, la marquise métallique qui soulignait l'angle de la rue du Commerce et de la rue des Orfèvres a été supprimée.
Pierre ; béton ; enduit ; moellon
Ardoise
Sous-sol ; rez-de-chaussée ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré ; 2 étages carrés ; étage de comble
Élévation à travées
Toit à longs pans ; toit en pavillon
¶L'îlot F est implanté au pied des grands degrés du château, au nord-est de la place Louis-XII. Il est délimité par la rue des Orfèvres, la rue Saint-Martin et la rue du Commerce. Suivant sur ses côtés nord-est et nord-ouest la courbe de ces deux dernières, il forme un polygone très irrégulier, marqué par trois angles droits et trois angles obtus.¶¶Il est composé de douze immeubles qui sont d'une grande homogénéité à divers points de vue. Tout d'abord à l'exception de l'immeuble du 15 rue des Orfèvres, ils ont tous le même gabarit : ils comprennent deux étages (carrés et/ou attique) et un étage de comble. Ensuite, la plupart présentent sur la rue une façade en pierre de taille avec moellon en remplissage sous enduit. Font exception l'immeuble du 20 rue du Commerce, dont la façade est entièrement construite en pierre de taille et celui du 15 rue des Orfèvres dont la façade est entièrement enduite. La multiplication des angles dans la forme de l'îlot introduit un effet pittoresque qui nuance cette unité et permet à l'îlot de bien s'intégrer dans son environnement architectural immédiat. De même, la variété des lucarnes, toutes choisies toutefois dans un répertoire classique - lucarnes à croupe, lucarnes à fronton triangulaire et cintré - constitue un élément de pittoresque.¶¶Le cœur de l'îlot n'est pas directement accessible depuis la rue. Il est morcelé en de nombreuses parcelles qui sont parfois occupées par des réserves ou des ateliers liés aux commerces. Les accès sont donc privés, deux immeubles disposent de portes cochères.
Îlot entièrement reconstruit ; pas d'accès direct au coeur d'îlot
Secteur sauvegardé
2010
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
2010
De Decker Aurélie
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06