Îlot
Îlot G
Îlot G
Centre-Val de Loire ; Loir-et-Cher (41) ; Blois ; Commerce (rue du) ; Orfèvres (rue des) ; Denis-Papin (rue) ; Trois-Clefs (rue des)
Val de Loire
Rive droite
Commerce (rue du) ; Orfèvres (rue des) ; Denis-Papin (rue) ; Trois-Clefs (rue des)
2010 DN 286 à 299
En ville
Immeuble ; boutique ; restaurant ; bureau
Milieu 20e siècle
1948
Daté par source
Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
Rahard (propriétaire) ; Thibierge (propriétaire) ; Lézé (propriétaire) ; Martinet (propriétaire) ; Balleux (propriétaire) ; Roy (propriétaire) ; Audebert (propriétaire)
Les contours de l'îlot G furent fixés dans leur dessin actuel dès l'ébauche de plan proposée par Charles Nicod au printemps 1941. Ce dernier suggéra de l'implanter en bordure de la rue Denis-Papin, sur un ensemble de parcelles comprenant la tour d'argent et la poissonnerie, deux bâtiments emblématiques de la ville qui avaient été seulement endommagés lors des bombardements de juin 1940 et qui devaient par conséquent être rasés. Cependant, l'état de la tour d'argent avait suscité une rapide réaction des Blésois après les évènements de juin 1940. Elle avait été préservée lors des déblaiements à l'automne 1940 et dès sa première réunion en décembre 1940, le groupe des Amis du Vieux Blois avait demandé son classement à l'administration des monuments historiques. Lors de l'examen de son plan au printemps 1941, la suggestion de l'architecte suscita donc de vifs débats opposant notamment la Ville et l'architecte en chef des monuments historiques. Ces contours furent pourtant validés en novembre 1942 et la tour d'argent fut détruite au printemps 1943. Quelques éléments furent alors sauvés par le docteur Lesueur et sont conservés depuis lors au cloître Saint-Saturnin. La destruction de la poissonnerie ne provoqua pas la même indignation et n'intervint qu'après la Libération, les services du Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme (MRU) photographièrent auparavant le bâtiment en avril 1946.¶¶L'îlot G fut le deuxième îlot reconstruit de la rive droite de Blois. Le bureau de l'association syndicale pour le remembrement de Blois le désigna avec l'îlot F comme prioritaire dans le programme de reconstruction de 1947. Les lots ne furent cependant attribués aux entreprises qu'à partir de juin 1948 et les travaux de fondations par puits débutèrent à l'été 1948. Ce type de fondation fut testé avec succès sur l'îlot G après les difficultés rencontrées lors des fondations par pieux de l'îlot J. Le MRU documenta d'ailleurs l'expérimentation par un reportage photographique. Le 28 février 1952, un arrêté ministériel clôturait les opérations de remembrement de l'îlot G.¶¶Les îlots F et G furent ainsi reconstruits parallèlement et certains architectes comme les Blésois Paul Robert-Houdin et Marc Paget travaillèrent sur les deux. Les plans des immeubles furent également dessinés par René Erre remplacé après son décès par Lucien Joubert.¶¶A l'exception d'un seul immeuble qui ne comporte plus de logement, tous les autres sont restés à fonction mixte associant : commerce en rez-de-chaussée et logement dans les étages. Quelques-unes des devantures d'origine sont encore conservées ou lisibles rue des Orfèvres et à l'angle de la rue du Commerce et de la rue des Trois-Clés.
Pierre ; béton ; moellon
Ardoise
Rez-de-chaussée ; 2 étages carrés ; 3 étages carrés ; étage de comble
Élévation à travées
Toit à longs pans ; toit en pavillon
¶L'îlot G est situé sur un terrain légèrement en pente le long de la rue Denis-Papin. Ses quatorze immeubles forment un quadrilatère irrégulier délimité sur ses autres côtés par la rue des Trois-Clés, la rue du Commerce et la rue des Orfèvres. Situé en bordure de la zone non détruite, il fait face, au nord à trois îlots non détruits. ¶¶De la conception des immeubles de l'îlot résulte sa bonne intégration au contexte environnant ses différentes faces. Sur la rue Denis-Papin où il voisine avec l'ordonnance architecturale de la tête de pont, il présente une façade en pierre de taille, au traitement sobre et soigné et au gabarit semblable à celui imposé par l'ordonnance dans les îlots J et H : un rez-de-chaussée surmonté de deux étages carrés, un étage attique et un étage de comble. Face à la partie non détruite de la ville, à l'angle de la rue des Trois-Clefs et de la rue du Commerce, trois immeubles successifs présentent un traitement architectural qui articule discrètement quelques références à une architecture ancienne. Construits en maçonnerie de pierre, leur façade est animée par un décor de pilastres et est surmontée par une corniche moulurée. Leur couverture à longs pans en ardoise est ponctuée par deux toits en pavillon. Enfin, les couvertures en pavillon des deux angles de l'îlot sur la rue du Commerce mettent en valeur et ponctuent la courbe choisie pour cet axe afin d'éviter des alignements rectilignes en rupture avec la ville ancienne. Sur ses autres façades, l'îlot présente différentes séquences d'immeubles au gabarit homogène de deux étages carrés et un étage de comble mais aux matériaux de construction distincts et variés : pierre de taille, pierre de taille avec remplissage sous enduit, ou simplement maçonnerie sous enduit. ¶¶Il n'est pas possible d'accéder au cœur d'îlot directement depuis la rue. Celui-ci, morcelé en différentes parcelles, est en grande partie occupé par les réserves ou les ateliers des commerces du rez-de-chaussée. Trois immeubles comportent donc des portes cochères en rez-de-chaussée.
Îlot entièrement reconstruit ; pas d'accès direct au coeur d'îlot
Secteur sauvegardé
Propriété privée
2010
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
2010
De Decker Aurélie
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06