Îlot
Îlot A
Îlot A
Centre-Val de Loire ; Loir-et-Cher (41) ; Blois ; Saint-Lubin (rue) ; Louis-XII (place) ; Jacobins (rue des) ; Anne-de-Bretagne (rue)
Val de Loire
Rive droite
Saint-Lubin (rue) ; Louis-XII (place) ; Jacobins (rue des) ; Anne-de-Bretagne (rue)
2010 DN 694 ; 1980 DN 384 à 402
En ville
Immeuble ; boutique ; restaurant ; boulangerie ; café ; garage ; bureau
3e quart 20e siècle
1950
Daté par source
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Leroux (propriétaire) ; Girard (propriétaire) ; Charbonnier (propriétaire) ; Cherriere (propriétaire)
Dès son plan de 1942, l'urbaniste Charles Nicod définit le dessin général de l'implantation de l'îlot A : un îlot de forme allongée le long et en contrebas des remparts du Château, donnant sur la place Louis-XII sur un petit côté, ouvert à l'ouest et limitrophe de la zone non détruite, notamment la pittoresque rue Saint-Lubin. L'îlot devait être construit à l'emplacement d'édifices notables : l'hôtel Gaillard, dont les caves remarquables seules subsistaient après les démolitions de 1940, et le théâtre qui devait donc être détruit. L'îlot dans son ensemble était soumis aux contraintes de la zone archéologique. De plus, sur ses côtés donnant sur la place et sur les fortifications, il devait se conformer à l'étude spéciale d'architecture qu'André Aubert effectua entre 1942 et 1943 pour l'aménagement de la place Louis-XII. ¶¶Comme le reste de la reconstruction blésoise, la construction de l'îlot A ne commença pas avant la Libération. Les plans des immeubles qui le composent furent conçus par les architectes Joubert, Dufresne, Imbert-Fabe et Charbonnier. Les adjudications commencèrent à la fin de l'année 1949 et les travaux en 1950. Elle subit ensuite d'importants retards dus notamment à la présence des éléments remarquables mentionnés plus haut. La démolition de la cave de l'hôtel Gaillard posa question et celle du théâtre tarda jusqu'en 1955. ¶¶Les plans des architectes d'opération ne respectèrent pas à la lettre le projet d'André Aubert. Dans les volumes tout d'abord, les immeubles donnant sur la rue Saint-Lubin et sur la place Louis-XII furent finalement conçus avec deux étages carrés. Dans le traitement également, le vocabulaire fut simplifié et plus économe : on ne fit pas usage de lucarnes à frontons, mais de lucarnes à croupes ; l'encadrement des baies plus sommaire, ne comporte pas de clé. Dans la répartition des fonctions enfin, l'îlot ne pouvant du fait de son étroitesse accueillir de parking ou de garage en son centre, quelques garages furent construits à la place d'immeubles initialement prévus le long de la rue Anne-de-Bretagne.¶¶Aujourd'hui, l'îlot a subi des modifications : les arcades en plein cintre ouvertes sur la place Louis-XII ont été fermées, le cœur de l'îlot a été divisé en parcelles rattachées respectivement à chaque immeuble.
Enduit ; béton armé ; pierre de taille ; moellon
Ardoise
Rez-de-chaussée ; 1 étage carré ; 2 étages carrés ; étage de comble
Élévation à travées
Toit à longs pans
¶L'îlot A est situé en bordure de zone sinistrée : limitrophe de la ville ancienne, il donne sur son côté nord-ouest sur les fortifications du Château. Son terrain en pente est délimité sur ses quatre côtés par la place Louis-XII, et les rues Saint-Lubin, Anne-de-Bretagne et des Jacobins. ¶¶Cet îlot, composé de treize immeubles, ne se caractérise pas par l'adoption d'une ordonnance ni même d'un gabarit. Diverses séquences d'immeubles aux traitements hétérogènes bien que toujours très sobres s'y succèdent. Situé à l'extrémité ouest de la place Louis-XII, l'îlot y présente une façade avec arcades en rez-de-chaussée - aujourd'hui fermées -, comme d'autres immeubles sur cette place. Dans ses autres parties, le traitement diffère. Le long de la rue Saint-Lubin, les immeubles ont un rez-de-chaussée surmonté de deux étages carrés et d'un étage de comble. Les balcons sont à peine saillants et leur garde-corps sont d'un dessin géométrique très simple. Une façade pignon ainsi que l'encadrement saillant des baies en pierre ou en béton qui souligne parfois un étage ou une travée animent un ensemble assez monotone de façades enduites. Sur la rue Anne-de-Bretagne, la majorité des immeubles n'ont qu'un étage carré surmonté d'un comble. Différents types de lucarnes sont alternativement utilisés : lucarne à croupe et à devant en brique ou en pierre, lucarnes-pignon. L'ensemble des immeubles est couvert par des toits à deux longs pans en ardoise, hérissés de souches de cheminées en brique.¶¶Le cœur de l'îlot n'est pas accessible. Divisé en petites parcelles il offre un jardin ou une cour pour les immeubles qui y ont accès. La fonction de parking a donc été rejetée en périphérie de l'îlot : une partie des garages sont ouverts le long de la rue Anne-de-Bretagne, tandis qu'un immeuble dispose d'un garage en rez-de-chaussée (10 rue Saint-Lubin).
Îlot entièrement reconstruit ; îlot ouvert
Secteur sauvegardé
Propriété privée
2010
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
2010
De Decker Aurélie
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06