Place
Place du Château
Place du Château
Centre-Val de Loire ; Loir-et-Cher (41) ; Blois ; Château (place du)
Val de Loire
Rive droite
Château (place du)
2011 DNnon cadastré ; domaine public ;
En ville
Milieu 20e siècle
1947
Daté par source
Attribution par source ; attribution par source
La place du Château qui s'étend à l'Est de l'aile Louis-XII du monument était avant la guerre bordée sur ses deux autres côtés par des maisons et des hôtels particuliers. Les bombardements de juin 1940 et l'incendie qu'ils déclenchèrent détruisirent la totalité des immeubles bordant son côté sud. Les hôtels d'Amboise et d'Epernon, dans l'entourage immédiat du Château, furent dynamités afin que les flammes qui ravageaient la ville n'atteignent pas le monument. ¶¶La question de l'aménagement de la place du Château, place centrale, prestigieuse et dominant la ville, fut de celles qui suscitèrent le plus de polémique dans le contexte de la reconstruction de Blois. Le débat se concentra sur la question de la reconstruction des immeubles qui avant les destructions de juin 1940 bordaient le côté sud de la place en une ligne continue. La solution préconisée par Charles Nicod de ne pas les reconstruire l'emporta finalement, sur l'argument de sa réversibilité. ¶¶L'architecte parisien Charles Dorian fut chargé dès mai 1942 d'effectuer une étude spéciale d'architecture précisant les nouvelles dispositions de l'aménagement de la place. Son projet proposait de créer un nouvel écrin pour le Château, écrin architectural et végétal, composé des hôtels d'Epernon et d'Amboise reconstruits, puis d'une double rangée de tilleuls ou d'ormes taillés en rideau. La vaste terrasse surplombant la place Louis-XII, ainsi délimitée, devait être plantée de trois parterres à la française en broderies et être ponctuée à l'est et à l'ouest par des fontaines. ¶¶La restauration du mur de soutènement limitant au sud la place du château entre les grands et les petits degrés fut le préalable à l'aménagement de la place elle-même. Elle commença en 1947 après d'importants travaux de sondage menés pour connaître l'état du sol et du mur découvert derrière les maisons de la rue des Violettes, et déterminer l'éventuelle existence d'un mur de soutènement plus ancien. Ces travaux furent l'occasion de confirmer la validité d'un plan datant du XVIIIe siècle représentant les fondations de l'église Saint-Sauveur. La reconstruction des hôtels d'Epernon puis d'Amboise fut réalisée ensuite à la fin des années quarante.¶¶L'aménagement des espaces publics à proprement parler, place et jardins, considéré comme secondaire dans un contexte de pénurie de logement, s'étala sur de longues années. A la fin des années quarante, les travaux de nivellement et de séparation des niveaux de la place et de la terrasse par des arbres et des balustrades furent effectués. Dès la fin des années quarante et le tout début des années cinquante, Charles Dorian proposa des études pour les fontaines est et ouest ponctuant cet espace. Cependant, dans la première moitié des années cinquante, les aménagements réalisés étaient encore peu nombreux : le mur de soutènement était consolidé, murets, arbres et bancs délimitaient la terrasse, les trois parterres commençaient à prendre forme. Mais les aménagements des fontaines ouest et est n'étaient pas encore sortis de terre. Finalement, en septembre 1955, le Ministère de la Reconstruction et du Logement établit un nouveau contrat avec l'architecte Charles Dorian le chargeant d'effectuer de nouvelles études pour les derniers aménagements de la place. Ces derniers eurent lieu entre 1955 et 1960. Les plantations d'arbres et de parterres quant à elles furent réalisées au fur et à mesure, et à l'économie.¶¶Les changements les plus manifestes qui sont intervenus depuis sont d'ordre fonctionnels : le parking qui s'était établi devant le Château a été supprimé, la Maison de la Magie a été installée dans l'hôtel Bauge. Les aménagements publics peu entretenus se sont détériorés : les fontaines ne sont plus en eau, la statue de la Jeune Loire a disparu sans qu'il ait été possible d'en apprendre plus au cours de l'étude, les petits éléments de décor qui ornaient le fond du bassin de motifs aquatiques se dégradent et disparaissent peu à peu.
¶La place du Château s'étend à l'est de l'aile Louis-XII du Château, sur l'éperon rocheux, entre la place Louis-XII et la place Victor-Hugo. On y accède sur le côté nord, depuis la place Victor-Hugo, par une rue en pente douce passant devant la salle des États, et depuis la place Louis-XII et la ville basse, par les petits et les grands degrés du Château. La place est de forme triangulaire. Son côté ouest est constitué par la façade Louis-XII du château, une maison du XIXe, maintenant occupée par la Maison de la Magie lui fait face.¶¶Une allée plantée d'une double rangée d'arbres perpétue la limite sud de la place avant-guerre. Un jardin à la française se déploie au sud de cette allée, sur une terrasse, légèrement plus basse, délimitée par les remparts. Ce jardin est composé de trois parterres carrés et est ponctué à l'est et à l'ouest respectivement par un bassin et une fontaine qui ne sont plus en eau.
Secteur sauvegardé
Propriété de la commune
2010
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
2010
De Decker Aurélie
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06