Quartier
Îlot B, puisquartier Rétif, actuellementquartier de l'ancienne prison
Quartier Rétif ou quartier de l'ancienne prison, dit îlot B
Centre-Val de Loire ; Loir-et-Cher (41) ; Blois ; Remparts (rue des) ; Trouessard (rue) ; Cordeliers (rue des) ; Claude-Robin (rue) ; Angleterre (rue d')
Val de Loire
Rive droite
Remparts (rue des) ; Trouessard (rue) ; Cordeliers (rue des) ; Claude-Robin (rue) ; Angleterre (rue d')
2010 DO 13 ; 2010 DO 513 ; 2010 DO 527, 528 ; 2010 DO 558 ; 2010 DO 611 à 615 ; 2010 DO 617 ; 2010 DO 620, 621 ; 2010 DO 697
En ville
Groupe scolaire ; immeuble ; boutique ; boulangerie ; établissement de bienfaisance ; hôtel de voyageurs
3e quart 20e siècle
1952
Daté par source
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Boucher (propriétaire) ; Amelot (propriétaire) ; Lapoule (propriétaire) ; Nabon (propriétaire) ; Guignard (propriétaire)
On appela îlot B le vaste espace situé au sud-ouest du palais de justice, qui fut intégré au plan de reconstruction et d'aménagement dès 1941 en tant que terrain de compensation. Il était composé du terrain libéré de l'ancienne prison, et de celui d'une propriété privée, la propriété Rétif, dont l'expropriation fut prévue d'emblée. Il comprenait des vestiges des anciennes fortifications de la ville - tours, murs et fossés - dont la commission des sites et monuments de Loir-et-Cher demanda le classement dès octobre 1941. Les qualités de ce terrain vaste, central, et arboré justifient les discussions et les tâtonnements que suscitèrent les questions de son affectation et de sa desserte.¶¶L'architecte Charles Nicod proposa dans un premier temps, au printemps 1941, d'y prolonger la grande perspective de la rue Denis-Papin au-delà de l'escalier monumental - comme cela avait été projeté par la municipalité Riffault dans la seconde moitié du XIXe siècle - et d'y implanter l'hôtel des postes et des logements. La municipalité tenant à ce que la poste soit implantée à la place de l'ancien collège jésuite, l'architecte proposa finalement en 1942 d'y construire un centre administratif, dans une logique de concentration des services administratifs dans la ville haute. La construction de logements restait également au programme. Afin de préciser cette intention, Louis Arretche fut alors chargé d'une étude spéciale d'architecture. ¶¶La reconstruction de cet îlot après la guerre connut de multiples vicissitudes qui retardèrent sa réalisation. On décida finalement en 1946 de l'affecter à l'implantation du groupe scolaire Victor-Hugo et des locaux du bureau de Bienfaisance, eux-mêmes délogés de la place Victor-Hugo du fait de l'installation du nouvel hôtel des postes. Sa construction ne put commencer avant la libération des terrains. La démolition de l'ancienne prison commença en 1948, et celle des remparts en 1952. Le percement des rues des Remparts et Trouessard nécessitèrent enfin les expropriations de sept immeubles, entreprises entre octobre 1946 et décembre 1952, avant leur démolition. ¶¶Les chantiers des écoles s'étalèrent sur la décennie 1950, commençant par l'école primaire entre 1952 et 1954, se poursuivant avec l'école maternelle mise en chantier à la fin des années cinquante et probablement inaugurée au début des années soixante. Les logements de la rue des Remparts, attribués en priorité aux propriétaires expropriés du quartier, furent édifiés à partir de 1957 sur les projets des architectes Amiot, Marc Paget, Paul Robert-Houdin et Henri Jeannin. L'aménagement du quartier intégra enfin celui d'un petit espace vert entre les rues Beauvoir et des Cordeliers, au niveau de la tour Beauvoir. ¶¶Au terme de ces travaux, la perspective Denis-Papin qui avait été le principal objectif d'origine ne fut pas achevée. En revanche, du fait des percements des rue Trouessard et des Cordeliers, le secteur est encore aujourd'hui un nœud de circulation très fréquenté.
Pierre ; enduit ; béton armé
Ardoise
¶Ce que l'administration appela pour des raisons pratiques "îlot B" n'est pas un îlot au sens morphologique du terme, mais un secteur urbain. Situé en ville haute, entre la rue Porte-Chartraine, la rue d'Angleterre, la rue des Cordeliers et le Palais de Justice, il résulte des aménagements de la Reconstruction.¶¶Implanté sur un terrain en pente, il est structuré autour d'axes orthogonaux : rue des Remparts-rue Trouessard d'une part et rue des Cordeliers d'autre part.¶¶Il comprend un ensemble d'équipements publics et d'immeubles : un groupe scolaire, le Centre Intercommunal d'Action Sociale du Blésois, un hôtel de voyageurs et sept immeubles avec commerces en rez-de-chaussée. Les immeubles se font face de part et d'autre de la rue des Remparts. Ils sont de part et d'autre limitrophes avec des bâtiments plus anciens. Aucune unité ne s'en dégage vraiment si ce n'est dans l'enduit de façade et les ardoises de couverture ; à part cela, les hauteurs - de un à trois étages carrés - tout comme le rythme de leurs travées sont distincts.¶¶Au-delà, écoles maternelle et primaire sont en vis-à-vis autour de la rue Trouessard. L'appareil de pierre de leur soubassement, repris dans le traitement des abords de la tour Beauvoir contribue à leur bonne intégration au milieu des derniers vestiges de fortifications.
inscrit MH
Secteur sauvegardé
Propriété publique ; propriété privée
2010
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
2010
De Decker Aurélie
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06