Îlot
Îlot U, actuellementîlot du débarcadère
Îlot U dit îlot du débarcadère
Centre-Val de Loire ; Loir-et-Cher (41) ; Blois ; Docteur-Jean-Laigret (avenue du) ; Jean-Moulin (rue)
Val de Loire
Rive droite
Docteur-Jean-Laigret (avenue du) ; Jean-Moulin (rue)
2011 DM 87 à 94
En ville
Immeuble ; hôtel de voyageurs ; bureau
Milieu 20e siècle
1950
Daté par source
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Roy (propriétaire) ; Leroux (propriétaire) ; Riffault (propriétaire) ; Loustalot (propriétaire) ; Morin (propriétaire)
La vaste parcelle triangulaire, où avait été implanté l'ancien débarcadère, désaffecté depuis la construction de la gare de chemin de fer en 1897, constitua après les démolitions de 1940 une réserve foncière intégrée au plan de reconstruction. Située à proximité de la gare de chemin de fer, au croisement du rond-point de la Banque de France, de l'avenue Victor-Hugo et de la rue de l'usine-à-gaz, elle jouxtait à l'est, la parcelle de l'usine de chaussures Rousset.¶¶Dans ses premières propositions de plan et en réponse à la sollicitation du Syndicat d'Initiative, Charles Nicod projeta d'y installer une gare routière mais avec l'étude spéciale d'architecture de Charles Nicod et Jacques Billard de 1942-43 on envisagea finalement d'y construire des logements. Cette étude organisait globalement le quartier Saint-Vincent et l'avenue Victor-Hugo, actuelle avenue Jean-Laigret, dans le but d'améliorer la circulation automobile et de revaloriser l'entrée de ville pour les touristes arrivant à Blois par le chemin de fer. Dans cette perspective, on programma alors de construire sur cette parcelle des logements de deux types agrémentés par un square central : des bâtiments isolés, de type hôtels particuliers, implantés le long d'une avenue dont on voulait rétablir le prestige, et des immeubles le long de la rue de l'usine-à-gaz.¶¶La construction de cet îlot n'intervint cependant qu'une dizaine d'années plus tard et le projet évolua semble-t-il au moment de l'organisation de la reconstruction. Une nouvelle étude du quartier du débarcadère fut menée à la fin des années quarante aboutissant à un nouveau projet de remembrement. Ce dernier oblitéra une partie du projet initial de Nicod et Billard. La construction d'hôtels particuliers le long de l'avenue était abandonné, il ne demeurait plus que la construction d'immeubles le long de la rue de l'usine-à-gaz, renommée après-guerre rue Jean-Moulin.¶¶Ces bâtiments composés d'immeubles de logements et d'hôtels de voyageurs furent conçus par les architectes Amiot, Cantais, Lafargue, Guénet, Charbonnier, Imbert-Fabe et Paget. Les travaux furent attribués aux entreprises entre juin 1950 et février 1952. En octobre 1954, la construction de l'îlot était terminée, restaient à effectuer les travaux de voirie permettant sa desserte.¶¶L'usine Rousset ferma rapidement après la construction de l'îlot U. Elle fut détruite et une vaste résidence de standing, la résidence Anne-de-Bretagne, fut construite sur sa parcelle.¶¶L'îlot U comprenait au départ deux hôtels de voyageurs, avantageusement situés entre la gare de chemin de fer et le château. Aujourd'hui, il n'en comporte plus qu'un : l'hôtel de l'Escargot d'Or qui donnait sur le rond-point de la Banque à l'extrémité de cette parcelle triangulaire, a fermé et a été transformé en immeuble de logements avec boutique et bureaux en rez-de-chaussée.
Enduit ; béton armé ; pierre de taille ; maçonnerie
Ardoise
Étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; 2 étages carrés ; étage de comble
Toit à longs pans ; toit en pavillon ; croupe
¶L'îlot U est implanté sur une parcelle triangulaire délimitée par l'avenue Jean-Laigret, la rue Jean-Moulin, et la parcelle de la résidence Anne-de-Bretagne. Il comprend six bâtiments alignés sur la rue Jean-Moulin ou implantés le long de la parcelle voisine.¶¶Cet îlot se distingue fortement des îlots de la ville basse. Étant implanté entre deux rues de niveaux très différents, ses immeubles comportent d'importants étages de soubassement destinés à rattraper ce dénivelé. Accessibles depuis la rue Jean-Moulin, ils sont utilisés comme garages. Le cœur de l'îlot a par conséquent la spécificité d'être libéré de cette fonction de parking, à l'exception de trois garages implantés entre deux immeubles. De plus, le cœur d'îlot étant ouvert sur l'avenue, les immeubles y présentent leur façade principale. Enfin, il est traversé par une voie de desserte des immeubles qui se déploie autour d'un square central.¶¶Ses immeubles sont tous de hauteurs équivalentes : ils comportent deux étages carrés, surmontés parfois d'un étage de comble. L'effet d'alignement des immeubles le long de la rue Jean-Moulin est cependant nuancé par la variété des percements - à deux et trois vantaux ou en oculi - et des lucarnes - lucarnes à fronton triangulaire ou lucarnes-pignon.¶¶Deux immeubles en particulier signalent l'îlot. Occupant des parcelles plus grandes que celles des autres immeubles, dont ils ne sont d'ailleurs pas mitoyens, ils imposent leur silhouette singulière avec force sur les côtés sud-ouest et nord-est de l'îlot. L'immeuble qui est implanté à l'angle sud-ouest de l'îlot en constitue la proue. Anciennement occupé par l'hôtel de l'Escargot d'Or, son implantation en V et sa couverture en pavillon le signalent face à la gare, au début de l'avenue Jean-Laigret. L'immeuble situé à l'autre extrémité de l'îlot, construit en pierre de taille, est un assemblage de volumes aux angles aigus soulignés par d'élégants balcons arrondis. ¶¶L'îlot comprend un hôtel de voyageurs, des bureaux et encore quelques logements.
2010
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
2010
De Decker Aurélie
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06