Immeuble
Immeuble (14 rue du commerce)
Centre-Val de Loire ; Loir-et-Cher (41) ; Blois ; Commerce (rue du) 14 ; Emile-Laurens (rue) 9
Val de Loire
Rive droite
Commerce (rue du) 14 ; Emile-Laurens (rue) 9
2010 DN 317
En ville
Boutique
3e quart 20e siècle
1954
Daté par source
Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
Dufour (commanditaire) ; Rué (commanditaire)
L'immeuble a été conçu en 1953 par les architectes Victor et Maurice Amiot, sous la direction de Marc Paget, architecte en charge de l'îlot E.¶¶La distribution que les architectes conçurent pour cet immeuble très sobre en façade révèle quelques originalités. L'ensemble devait être distribué par un escalier en béton éclairé par un mur ajouré de pavés de verre. L'étage de sous-sol devait comporter comme ailleurs un local de cave par logement, mais aussi, ce qui n'était pas systématique, une chaufferie et une buanderie communes. Son rez-de-chaussée était conçu pour accueillir un garage. Cette solution, adoptée dans cet îlot ouvert ne comportant pas de réel cœur d'îlot, se distinguait par l'intégration du garage au volume de l'immeuble, à la différence des garages en rez-de-chaussée nombreux dans la partie reconstruite de la ville. Le rez-de-chaussée comprenait également deux boutiques. Chacun des deux étages carrés devait ensuite compter deux logements, suivant deux plans distincts. Ces derniers témoignent de l'adaptation à l'irrégularité des parcelles et à la variété des demandes en terme de standing. Le premier était celui d'un deux pièces de 49 m², situé le long du mur mitoyen. Il intégrait les éléments de confort d'une cuisine, d'une salle d'eau et de WC. Le second type d'appartement était également un deux pièces mais un peu plus vaste, 55 m², la salle de bain devait d'ailleurs être dotée dans ce cas seulement d'une baignoire. Ces derniers étaient surtout beaucoup plus ouverts sur l'extérieur : toutes les pièces étaient éclairées directement, à l'exception des pièces d'entrée qui les distribuaient. ¶¶Enfin, les architectes veillèrent à assurer la bonne luminosité de l'ensemble. Chaque étage était largement ouvert de baies et comportait de nombreuses portes-fenêtres donnant sur des balconnets au premier étage et sur des balcons au deuxième. Des astuces étaient mises en œuvre pour pallier les défauts du plan. Par exemple, dans les appartements de 49 m², les salles d'eau et les WC qui n'ouvraient pas sur l'extérieur, devaient être éclairés en second jour par un vitrage fixe permettant la circulation de la lumière depuis la cuisine.¶¶L'immeuble fut construit à partir de 1954. Il ne comporte aujourd'hui en rez-de-chaussée plus qu'un vaste local de boutique.
Enduit ; béton armé ; maçonnerie
Ardoise
Sous-sol ; rez-de-chaussée ; 2 étages carrés ; étage de comble
Toit à longs pans
Escalier intérieur : en maçonnerie
¶Cet immeuble situé au nord-est de l'îlot E se singularise par son implantation. Situé sur un angle d'îlot ouvert, il a la particularité de n'être mitoyen que sur un seul côté et de donner sur ses autres côtés sur trois voies : la rue des Orfèvres, la rue Emile-Laurens et la rue du Commerce. De plus, il donne au nord sur la placette dégagée au croisement des rues des Orfèvres et du Commerce et bénéficie donc sur ce côté d'un large dégagement. Cela lui offre de grandes qualités de luminosité, puisqu'il s'ouvre largement sur ces rues par de longues façades d'une dizaine de mètres. Cela lui confère en outre une présence remarquable, particulièrement sensible quand on l'observe depuis la rue Emile-Laurens, en venant de la tête de pont, point de vue d'où il semble isolé sur sa parcelle. Enfin son angle donnant sur la placette a fait l'objet d'un traitement particulier, il est arrondi et souligné par un balcon filant. ¶¶Le procédé constructif de l'immeuble ne présente pas de grande originalité. L'enduit apparent en façade masque probablement une structure en béton armé et un remplissage de moellon et de brique. Le fin encadrement des baies en béton, quelques ouvertures en oculi, la corniche en béton moulé et les plateformes des balcons animent modestement la façade. Conformément au règlement et dans la perspective de sa bonne intégration, le toit est couvert en ardoise et surmonté par une haute souche de cheminée en brique.
Secteur sauvegardé
Propriété privée
2010
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
2011
De Decker Aurélie
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06