Hôpital ; école supérieure
École supérieure de commerce dite campus de la CCI du Loir-et-Cher
Hôpital, actuellement école supérieure de commerce dite campus de la CCI du Loir-et-Cher
Centre-Val de Loire ; Loir-et-Cher (41) ; Blois ; Anne-de-Bretagne (rue) 6
Val de Loire
Rive droite
Anne-de-Bretagne (rue) 6
2011 DN 993
En ville
Milieu 17e siècle ; 3e quart 20e siècle
1950
Daté par source ; daté par source ; daté par source
Attribution par source ; attribution par source
La démolition du bâtiment de la bourse du travail, situé rue des Jacobins, est une conséquence indirecte des bombardements de Blois. Elle fut rendue nécessaire pour l'édification du marché telle qu'elle fut prévue dans le plan de reconstruction et d'aménagement de Charles Nicod validé en novembre 1942. On envisagea alors de réinstaller la bourse du travail dans les locaux de l'ancienne école Louis-XII laquelle était transférée rue des écoles. Ces locaux, occupés par l'école depuis 1826, consistaient en l'aile ouest de l'ancien Hôtel-Dieu bâti au XVIIe siècle. Ils étaient mitoyens de ceux du théâtre, lui-même installé dans l'aile nord-est de la même institution depuis 1806.¶¶En octobre 1946, Lucien Joubert fut désigné pour mener les travaux en vue de l'installation de la bourse du travail dans ce bâtiment. Il fut déterminé par arrêté que la bourse du travail, comme d'autres immeubles qui n'avaient pas été détruits par faits de guerre, serait néanmoins considérée comme telle et financée par la Reconstruction. Les travaux menés pour l'installation de la bourse du travail tinrent donc plutôt de la restauration mais furent néanmoins financés par la Reconstruction. ¶¶Le projet que Lucien Joubert établit entre 1947 et 1949 prévoyait une remise en état de l'ensemble du bâtiment, y compris la partie qui s'articulait avec la salle de théâtre afin de conserver à l'ensemble son équilibre architectural. Les travaux projetés comprenaient deux tranches, la seconde devant être exécutée après la démolition du théâtre. La restauration commença en 1950. Le coût de la première tranche, ayant été plus élevé que prévu, le projet fut revu à la baisse : en 1955, la municipalité fit détruire la partie de l'ancienne école qui s'articulait avec le théâtre en même temps que celui-ci. ¶¶Il fallut alors résoudre un double problème. Le bâtiment ayant été amputé de trois travées, il fallait lui rendre des proportions esthétiques et donner au mur pignon ainsi créé un aspect acceptable pour ne pas trop nuire à celui de la place. Par ailleurs, il n'y avait plus dès lors de raison d'édifier le petit bâtiment en retour imaginé pour couvrir les voûtes des caves classées. Au printemps 1955 Lucien Joubert fut donc contraint d'établir de nouveaux plans : il proposa de reconstruire deux travées au nord du bâtiment pour rétablir au maximum son équilibre d'origine. En ce qui concerne le sort des caves voûtées, le débat fut lancé de l'utilisation qui pourrait en être faite. L'exemple de l'aménagement du musée des vins de Touraine dans les celliers Saint-Julien de Tours en même temps que les recherches menées sur la "maison régionale" par les étudiants de l'école des Arts Décoratifs de Blois sous la direction de monsieur Tourneur, alimentèrent un temps l'hypothèse de l'aménagement des caves en lieu d'exposition pour les produits régionaux.¶¶Finalement, on reconstruisit les deux travées proposées par Lucien Joubert mais les caves voûtées furent sacrifiées. Quelques fragments lapidaires en furent prélevés et sont encore conservés au cloître Saint Saturnin. Il en est de même pour les éléments de décor originaux de l'aile ouest, cartouches et frontons, dont le bâtiment ne présente plus que des copies exécutées par le sculpteur blésois Maillard. ¶¶Le bâtiment a depuis été reconverti en école de commerce et une aile contemporaine a été construite en retour au sud du bâtiment restauré.
Enduit ; pierre de taille ; moellon
Ardoise
Sous-sol ; 2 étages carrés ; étage de comble
Toit à longs pans ; croupe
¶Le bâtiment du campus de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Loir-et-Cher est implanté entre l'ancien marché transformé en restaurant universitaire et la place Louis-XII, perpendiculairement à la rue Anne-de-Bretagne. Il se distingue du bâti reconstruit alentour car il s'agit d'un édifice du XVIIe siècle restauré et complété.¶¶Il en reprend donc les caractéristiques architecturales principales : un gabarit de deux étages carrés et un étage de comble, une façade en pierre de taille, une haute toiture couverte en ardoise, un décor sculpté. Les deux travées ajoutées au nord reproduisent les travées conservées du bâtiment ancien mais se distinguent toutefois du fait de leur plus grand espacement et surtout de leur pierre qui demeure plus claire.
Sculpture
Fronton ; armoiries
inscrit MH
Secteur sauvegardé
2010
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
2011
De Decker Aurélie
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06