Port
Port urbain
Port dit port Saint-Jean
Centre-Val de Loire ; Loir-et-Cher (41) ; Blois ; Mendes-France (Promenade Pierre)
Région Centre-Val de Loire
Blois 1er Canton
Mendes-France (Promenade Pierre)
En ville
Loire (la)
3e quart 18e siècle ; 3e quart 19e siècle
Attribution par source
Jusqu'au XVIIIe siècle, le port Saint-Jean n'est constitué que d'une simple grève. Vers 1730, lorsque le Mail est planté d'arbres, le port est relié au pont au moyen d'une route longeant le fleuve. En 1752, les échevins demandent à Trudaine, intendant des finances, que le produit de l'octroi soit employé au rétablissement du port Saint-Jean et à son pavage. Ils estiment que ce travail serait très utile au commerce et que l'endroit est le seul convenable pour charger et décharger les marchandises. Il semble que la demande n'aboutisse pas dans l'immédiat mais à partir de 1770 la grève est enfin transformée en port construit. Ces aménagements sont en partie dévastés en 1789 lors d'une débâcle et, en 1790, les commissionnaires et mariniers de la ville de Blois demandent à ce que les trois boucles d'amarrage du glacis du bourg Saint-Jean emportées par la débâcle soient remplacées, qu'il en soit ajoutées huit autres et que les escaliers soient réparés. En 1792-1793, on projette de rehausser le quai Saint-Jean pour garantir le faubourg et la ville basse des inondations. L'ingénieur en chef reprend cette idée en 1801 mais les travaux nécessaires ne sont pas exécutés. En 1829, le port Saint-Jean suffit aux besoins du commerce et la ville a l'intention de réduire sa longueur en prolongeant le terre plein du Mail (projet sans suite). Il se compose alors d'un grand espace (292 m x 26 m environ) en pente assez forte descendant vers le fleuve et dépourvu de quai. Le règlement du port de Blois de 1845 précise que l'on embarque des vins au port Saint-Jean et qu'un emplacement de 15 mètres y est réservé au bétail (abreuvoir). En 1847, l'ingénieur en chef Delaitre propose un réaménagement complet du port. Ce projet s'inscrit dans les travaux de défense contre les inondations à Blois. L'ingénieur expose que la ville est partout bordée d'un quai surmonté de parapets ou garni de banquettes à l'exception du port Saint-Jean. Pour pallier cette lacune, il propose de rehausser le port (mise en place d'un quai), d'adoucir sa pente (remplacer l'inclinaison comprise entre 1/5e et 1/6e par une inclinaison de 1/20e) et de réaliser une terrasse (tablier) surplombant la partie basse appelée "bas-port". En outre, on établirait une double rampe pour le service d'abreuvoir et autres servitudes des riverains. Ce projet n'est pas réalisé mais en 1849, lorsque les ingénieurs du Service Spécial de la Loire présentent un projet de défense contre les inondations au conseil municipal, ils exposent le danger que les crues de la Loire pénètrent dans la ville par le port Saint-Jean. Ce port se trouve en effet établi à 1,60 m en moyenne en contrebas du niveau atteint par la Loire en 1846 tandis que les autres quais dominent ce niveau d'environ 50 cm. Les ingénieurs proposent d'élever sur le port Saint-Jean une terrasse à la hauteur de la crue de 1846 (c'est à dire à 6,80 m au-dessus de l'étiage) et de garnir cette terrasse d'un parapet du côté du fleuve. Enfin, on projette d'exhausser le bas-port à son bord inférieur au moyen d'un quai en pierres sèches de deux mètres au-dessus de l'étiage permettant aux bateaux d'accoster plus aisément. Le port aurait ainsi disposé ainsi d'une superficie identique pendant les eaux ordinaires et les basses eaux. Il faut attendre encore dix ans pour qu'un nouveau projet soit proposé et enfin réalisé. En 1859-1860, l'ingénieur Jollois rédige un projet de travaux pour la défense de la ville contre les inondations dans lequel il propose de réhausser le port Saint-Jean et d'y construire deux cales simples (une à chaque extrémité). Ces aménagements sont exécutés en gagnant du terrain sur le fleuve. Depuis la ville, on accède au port au moyen de deux rampes et d'un escalier. Les plantations du Mail sont prolongées sur toute la longueur du port Saint-Jean.
Le port Saint-Jean est situé sur la rive droite en amont du Mail. Il se compose d'une cale à tablier à quai incliné et de deux cales abreuvoirs simples. Il mesure environ 300 mètres de long sur 10 mètres de large et est desservi par deux rampes et un escalier. Le mur de quai est orné d'un tore sur toute sa longueur (du même type que celui de la culée du pont Jacques Gabriel).
Propriété publique
2010
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
2010
Mauret-Cribellier Valérie
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06