Port
Port urbain
Port dit port Vieil
Centre-Val de Loire ; Loir-et-Cher (41) ; Blois ; Saussaye (quai de la)
Région Centre-Val de Loire
Blois 1er Canton
Saussaye (quai de la)
En ville
Loire (la)
3e quart 18e siècle ; milieu 19e siècle
Attribution par source ; attribution par source
Durant la période médiévale, l'enceinte de la ville empêche d'accéder au fleuve. Une poterne située immédiatement en aval du pont, donne accès à un espace sommairement aménagé pour l'abordage des bateaux. La première mention iconographique de cette installation portuaire modeste date d'une vue cavalière réalisée vers 1575 : l'espace représenté forme une avancée sur le fleuve attenante au pont et établie à l'extérieur de l'enceinte. Un siècle plus tard, Claude Maugier propose une représentation du port Vieil très comparable : seul un mur de quai a été ajouté entre le port et le fleuve. La construction du nouveau pont sur la Loire en 1724 entraîne la suppression de l'enceinte à cet endroit ainsi que la séparation du pont et du port Vieil (le nouveau pont est construit un peu en amont de l'ancien). Cet état est connu grâce à un plan réalisé, lorsque les religieux de l'abbaye de Bourgmoyen réclament en 1765 une indemnité pour le terrain pris pour former le nouveau quai entre le pont et le faubourg de Foix. Le plan présente l'état avant les travaux de prolongement du quai. Il figure une esplanade demi-circulaire dénommée "Portus vetus" à laquelle on accède depuis la culée du nouveau pont. Le plan représente l'état antérieur (vers 1755-1760 ?) aux travaux de prolongement du quai. Le projet de poursuivre le quai entre le pont et le port du Foix est en effet rédigé en 1755 par l'ingénieur du Roi Coluel. Le devis propose, pour éviter de détruire de nombreuses maisons, d'établir entre le fleuve et la ville une nouvelle partie de route à la suite du mur de quai d'aval joignant le pont. Cette route doit rejoindre la grande route à la sortie du faubourg de Foix. L'ensemble des travaux prévus (594 toises de long = environ 1,1 kilomètre) comprend trois rampes pour descendre à la rivière : la cale la plus en amont correspond à la cale aval du port Vieil actuel (l'ancienne structure demi-circulaire ayant été détruite). Un plan de l'abbaye de Bourgmoyen dressé en 1790 mentionne d'ailleurs une « rampe d'abreuvoir » à cet endroit. En 1802 (an 11), le conseil municipal de Blois projette d'établir un mail planté d'arbres sur le quai du Département (actuel quai de l'Abbé Grégoire). Le compte-rendu de la séance précise que le terrain doit être dégagé des dépôts de matériaux qui encombrent ce terrain, charpente, moellons, cherées (cendres de lessive). Le projet reste sans suite. Un extrait du registre des arrêtés du préfet du Loir-et-Cher daté de 1820 précise que la rampe du port Vieux est à la fois un abreuvoir et un port destiné à l'approvisionnement de la ville de Blois. Les bateaux dits accélérés stationnent à cet emplacement. L'ingénieur Delaitre, dans son rapport de 1844, expose que le port Vieil est le plus fréquenté de la ville et qu'à l'exception des vins, toutes les marchandises transportées par la Loire sont embarquées et débarquées à cet endroit en raison de sa position au centre de la partie commerçante de la ville. L'unique rampe et les talus des perrés excessivement raides ne permettent pas d'agir efficacement et il en résulte un encombrement permanent de la rampe. Comme cette rampe est près des principaux hôtels de Blois, elle est aussi parcourue pendant plusieurs heures de la journée par un grand nombre de chevaux qu'on conduit à l'abreuvoir. Delaitre propose d'établir une nouvelle rampe afin que l'une des rampe soit consacrée au débarquement et à l'embarquement et l'autre au service d'abreuvoir et autres besoins de la localité. Les travaux (construction de la nouvelle rampe et restauration de l'ancienne) commencent en juillet 1845 et durent un an environ. Il semble que la nouvelle rampe (celle d'amont) soit celle réservée à l'abreuvoir. La même année, le règlement des ports de Blois précise que le port Vieil s'étend depuis le pont jusqu'en face de l'ancienne abbaye Saint-Lomer et que le déchargement des marchandises d'épiceries et denrées coloniales est particulièrement effectué sur ce port. D'après ces données historiques, on peut dater la cale orientée vers l'aval du Port Vieil du troisième quart du XVIIIe siècle (vers 1755-1760) et la cale orientée vers l'amont du milieu du XIXe siècle (1845-1846).
Le port Vieil est située sur la rive droite en aval du pont Jacques Gabriel. Il est équipé d'une grande cale abreuvoir double à tablier haut.
Propriété publique
2010
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
2010
Mauret-Cribellier Valérie ; SIRS SA/CPIE Touraine-Val de Loire
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06