Demeure
Hôtel de la Noérie puis maison des Périchons ; annexe du Collège Victor de Laparde
Demeure
Auvergne-Rhône-Alpes ; Loire (42) ; Montbrison ; 2 rue Saint-Aubrin ; place des Visitandines
Anciennement région de : Rhône-Alpes
Montbrison
Montbrison
Saint-Aubrin (rue) 2 ; Visitandines (place des)
1809 E 7, 8, 9 ; 1986 BK 115
En ville
Fortification d'agglomération ; dépendance ; remise ; jardin ; bassin
Ancien couvent d'Ursulines actuellement collège Victor-de-Laprade
IA42001402
Limite 18e siècle 19e siècle ; 2e quart 19e siècle
3e quart 20e siècle
L'origine de cette propriété est probablement liée à la vente de la place du vieux château faite en 1688, par le Roi à Etienne de Pierrefeu, bourgeois de Montbrison. Un acte de 1718 mentionne la vente d'un petit bâtiment et d'une cave, au quartier du château passée entre Pierre de Pierrefeu et Jean Thoynet. En 1763, Henri Joseph Thoynet de Bigny, écuyer, fait réparer les murs de la ville qui sont le long de son jardin au château. En 1809, sur cet emplacement, le cadastre mentionne les parcelles E 7, 8 et 9, comme un bien appartenant à Gaspard Irénée de la Noérie, comprenant maison, remise et jardin. Un dessin du début du 19e siècle, représente la demeure de M. de la Noérie surplombant les fortifications urbaines, avec un corps central flanqué de deux ailes latérales d'une seule travée. Le détail d'un tableau figurant saint Aubrin, probablement peint après le réaménagement de la chapelle Saint-Aubrin à la collégiale, montre l'hôtel agrandi : les extrémités de la bâtisse comptent désormais quatre travées au lieu d'une seule. Les matrices cadastrales indiquent une augmentation de construction en 1869 ; l'édifice compte désormais 86 ouvertures. Parmi les garde-corps encore visibles, deux situés sur le corps central, sont de la fin du 18e ou début 19e siècle, les autres, au nombre de 17, sont du 3e quart du 19e siècle. Le domaine passe à la famille Gémier des Périchons lorsque Françoise-Marie-Louise de la Noérie épouse, en 1871, Jean-Louis-Emmanuel. La propriété des Périchons est acquise en 1952 par le diocèse pour servir d'annexe au collège privé Victor de Laprade. La demeure (parcelle E 9, nord) est alors transformée en salles de classes et dortoirs (avec mise en sécurité des lieux par la création d'escaliers de secours) , tandis que les dépendances (parcelle E 9, sud) sont démolies en 1954 ; sur cet emplacement sont édifiées des salles de cours et une salle de spectacles. La remise agricole de jardin (parcelle E 7) , à l'entrée de la propriété, est aujourd'hui partiellement murée ; à proximité, un bassin d'ornement et un puits sont aménagés dans le jardin d'agrément en terre-plein soutenu par les fortifications d'agglomération (parcelle E 8). Dans le soubassement du mur de clôture qui longe la rue Saint-Aubrin, subsiste un passage voûté en berceau conduisant vers une entrée de cave haute, vestige d'une habitation datable du 17e siècle.
Enduit
Tuile plate mécanique
Plan symétrique
Sous-sol ; étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré ; comble à surcroît
Voûte en berceau plein-cintre ; voûte en berceau segmentaire
Élévation à travées
Toit à longs pans ; croupe ; noue
Escalier de distribution extérieur : escalier droit, escalier symétrique, en maçonnerie ; escalier intérieur : escalier tournant à retours avec jour, en charpente
La demeure présente un parti architectural symétrique. Côté jardin, l'élévation principale se compose d'un corps central flanqué de deux ailes latérales en retrait. Le corps central, rythmé par cinq travées, montre une travée axiale plus haute, à quatre niveaux ; les ailes latérales sont à quatre travées. Les baies, toutes rectangulaires, ont des encadrements à arêtes vives, seule la travée axiale est éclairée par un oculus dans le pignon. Une corniche à modillons, à l'exception de la travée axiale qui présente un fronton triangulaire avec corniche moulurée sur consoles, vient couronner l'ensemble des élévations entièrement enduites. Sur la rue Saint-Aubrin, l'élévation antérieure, également symétrique, est à deux niveaux. La travée axiale avec un niveau supplémentaire, est encadrée d'une travée de baies jumelées moulurées. Les parties latérales comptent deux travées de baies rectangulaires à arêtes vives ; celles de gauche sont remaniées. Cette élévation est également couronnée d'une corniche à modillons de briques. L'ensemble du bâtiment est couvert d'un toit en tuiles creuses, à longs pans et croupes. La partie du corps central, à pignons couverts, est à longs pans avec noues. L'entrée de la demeure, côté jardin, se fait par un rez-de-chaussée surélevé : l'escalier extérieur en maçonnerie, à doubles volées convergentes, se termine par un repos sur consoles. A l'intérieur, contre l'élévation principale, un escalier central en bois avec des garde corps en ferronnerie dessert le 1er étage : la première volée droite se divise en une volée double à montées divergentes terminées par des paliers formant balcons. Dans le rez-de-chaussée surélevé, un salon conserve une cheminée ornée de stucs. Sous l'étage de soubassement du corps central subsiste une cave voûtée en berceau plein-cintre. La 1ère travée de l'aile droite sur jardin possède une salle voûtée en berceau segmentaire.
Décor stuqué ; menuiserie ; ferronnerie
Draperie
Corniche moulurée et décor stuqué à motif de draperies sur la hotte de la cheminée d'un salon ; garde-corps en ferronnerie
Remanié
L'escalier intérieur est aujourd'hui menacé en raison des mises aux normes de sécurité.
Propriété d'une société privée
2009
© Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes
2009
Blanchon Laetitia ; Hartmann-Nussbaum Simone
Sous-dossier
Région Auvergne-Rhône-Alpes - Centre de documentation du patrimoine - 59 boulevard Léon Jouhaux - CS 90706 – 63050 Clermont-Ferrand CEDEX 2 - 04.73.31.84.88