POP

Plateforme ouverte du patrimoine

Chapelle des pénitents du Confalon

Désignation

Dénomination de l'édifice

Chapelle

Genre du destinataire

De pénitents blancs de l'ordre de Notre-Dame de Gonfalons

Vocable - pour les édifices cultuels

Notre-Dame-du-Confalon

Appellation d'usage

Des pénitents du Confalon

Destination actuelle de l'édifice

Salle de spectacle

Titre courant

Chapelle des pénitents du Confalon

Localisation

Localisation

Auvergne-Rhône-Alpes ; Loire (42) ; Montbrison ; place des Pénitents

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Rhône-Alpes

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Montbrison

Canton

Montbrison

Adresse de l'édifice

Pénitents (place des)

Références cadastrales

1809 E 662 ; 1986 AX 824

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Cour

Nom de l'édifice

Ville de Montbrison

Références de l'édifice de conservation

IA42001310

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e quart 18e siècle ; 3e quart 18e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

1ère moitié 20e siècle ; 4e quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1762

Commentaires concernant la datation

Daté par travaux historiques

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par travaux historiques

Description historique

Saint Bonaventure institue à Lyon, à la fin du XIIIe siècle, la confrérie de Pénitents blancs de Notre-Dame du Confalon dans le couvent des Cordeliers. Quelque temps éteinte, elle renaît en 1576, approuvée par le pape en 1583. Celle de Montbrison, fondée par Anne d'Urfé, lieutenant général du Forez, s'établit en 1591, comme à Lyon, dans l'église même des Cordeliers, puis plus tard dans le clos du couvent. Lors du grand incendie de 1731, la chapelle est détruite. La confrérie édifie alors une nouvelle chapelle des Pénitents du Confalon, probablement modeste, à son emplacement actuel, sur un terrain acquis de sieur Rater. Le bâtiment est probablement modeste. Aussi, le 20 août 1762, les Pénitents traitent avec Joseph Linossier, architecte et entrepreneur de Lyon, pour agrandir la chapelle à l'ouest et la fermer par une façade imposante, surmontée de deux clochers. Linossier doit prolonger la nef, y placer une tribune et des vestiaires, et réparer l'intérieur de la chapelle. Jacques-Germain Soufflot, architecte du roi, qui travaillait à Lyon à la même époque, a manifestement inspiré Linossier pour le dessin de la façade ; la composition, quoique bien moins élaborée, s'apparente à celle de la chapelle des Visitandines d'Auxerre. L'inscription SOCIETAS CONFALONIS surmonte la fenêtre de l'étage, au-dessus de l'emblème de la confrérie, une croix pattée (VERIFIER ARMOIRIES) , et la date de 1591, rappelant la fondation de la confrérie de Montbrison, suivant sa devise SOLI DEO est gravée sur le clocher. Pendant la Révolution, la chapelle abrite les réunions de trois ordres, puis, après l'envoi de sa cloche à la fonte en 1793, elle est vendue comme bien national en 1794. L'édifice est transformé en atelier de charronnerie. En 1845, la confrérie des Pénitents le rachètent, souhaitant y installer une école de jeunes filles pauvres. Par manque de fonds, le projet ne se réalise pas et la chapelle est à nouveau livrée à un atelier et dépôt de bois (1869). Les Pénitents la revendent en 1874. Elle connaît ensuite plusieurs affectations : magasin d'antiquités, salle de cinéma, puis entrepôt et commerce de boissons gazeuses. Grâce à des personnes éclairées, la façade et le clocher sont classés Monument historique le 7 janvier 1921. Mais l'année suivante, le conseil d'Etat annule ce classement, à la demande du nouveau propriétaire, herboriste, qui a l'intention d'élargir le portail pour les besoins de son entreprise. Il défigure en effet le portail, le cintre est enlevé et l'entrée élargie, dans le but de faire entrer ses camions dans la nef. En 1936, le clocher est restauré sur initiative privée (fig. ) ; la façade est inscrite M.H. en 1946. La ville achète la chapelle en 1964 et prend en charge sa restauration, dans le but d'en faire un centre culturel. Des photos prises à l'intérieur de la chapelle à cette occasion montrent un décor peint sur le mur du fond, personnages en pied et motifs décoratifs réalisés au pochoir autour des trois arcades sur colonnes qui ouvraient sur le vaisseau et soulignant les six arcades de la tribune située au-dessus (fig. ). Ce mur a été modifié pour les besoins de l'aménagement de l'intérieur en salle de spectacle, où seule la corniche inclinée sur le pourtour du plafond a été conservée et remise en état en 1978.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; pierre de taille ; pisé

Matériaux de la couverture

Tuile creuse mécanique ; ardoise

Typologie de plan

Plan allongé

Description de l'élévation intérieure

1 vaisseau

Partie d'élévation extérieure

Élévation ordonnancée

Typologie de couverture

Toit à deux pans ; croupe polygonale ; bulbe

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours, en maçonnerie

Commentaire descriptif de l'édifice

L'édifice présente son imposante façade en retrait sur la petite place des Pénitents. Cette façade ordonnancée, de trois travées de baies en plein cintre, présente un avant-corps central dans lequel s'inscrit le portail, entre deux colonnes et deux piliers à chapiteaux ioniques et bases attiques sur socle. Dans l'axe, la fenêtre de l'étage, surmontée de l'inscription SOCIETAS CONFALONIS gravée dans un cartouche, est encadrée de deux piliers massifs appareillés, surmonte et un fronton cintré, interrompu par le clocher axial (au lieu de deux prévus au contrat) , couronne cet avant-corps. Gravée sur le clocher, la date de 1591, rappelant la fondation de la confrérie de Montbrison, était accompagnée de leur devise SOLI DEO. La composition, quoique bien moins élaborée, s'apparente à celle de la chapelle des Visitandines d'Auxerre (à développer). L'intérieur, bâti partiellement en pisé, est composé d'une salle d'accueil (l'ancien vestiaire qui se termine par une abside à trois pans, est éclairé....). Des motifs de gypserie, où alternent pots-à-feu (fig.) et têtes d'angelots au-dessus de cartouches rocaille (fig. et) , la ponctuent à intervalles réguliers jusqu'à l'étoile placée au centre de l'abside (fig. ) ; une semblable corniche, ornée de motifs du même style, subsiste dans la salle d'audience du palais de Justice, ancien choeur des religieuses de la Visitation. Ce décor, que les Pénitents du XIXe siècle ont dû restaurer ou refaire à l'identique, date probablement de la reconstruction de la chapelle. En façade, des angelots sculptés aux agrafes des fenêtres du deuxième niveau, font écho à ceux de l'intérieur.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture ; décor stuqué

Indexation iconographique normalisée

Ordre dorique ; tête : ange ; armoiries ; croix pattée ; symbole : confrérie ; palme ; pot à feu ; étoile ; guirlande ; chute ; cartouche ; fleur

État de conservation (normalisé)

Restauré

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

1946/07/10 : inscrit MH partiellement

Précision sur la protection de l'édifice

L'inscription MH porte seulement sur la façade.

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Élévation

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2007

Date de rédaction de la notice

2009

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Hartmann-Nussbaum Simone ; Jourdan Geneviève

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Région Auvergne-Rhône-Alpes - Centre de documentation du patrimoine - 59 boulevard Léon Jouhaux - CS 90706 – 63050 Clermont-Ferrand CEDEX 2 - 04.73.31.84.88