Chapelle
Saint-Etienne
Chapelle castrale
Chapelle Saint-Etienne
Auvergne-Rhône-Alpes ; Loire (42) ; Essertines-en-Châtelneuf
Anciennement région de : Rhône-Alpes
Montbrison
Chapelle (la)
1809 H 414 ; 1986 H 254
Isolé
2e moitié 11e siècle ; 12e siècle
1588 ; 1875
Date portée
La liste des possessions de l'église métropolitaine de Lyon, datée de 994, mentionne une chapelle dépendant de l'église paroissiale Notre-Dame d'Essertines. Il s'agit peut-être déjà de la chapelle du site castral d'Essertines, attestée de façon plus explicite à la fin du 12e siècle (Brechon), puis mentionnée au début du 13e siècle dans le testament d'Albert de Thizy (charte du Forez 605, entre 1203 et1215). L'édifice est quant à lui datable du 11e ou du début du 12e siècle. La chapelle est représentée dans l'Armorial de Forez de Guillaume de Revel, mais le dessin est assez éloigné de l'édifice existant. Il semble avoir subit une campagne de travaux au 16e siècle (date 1588 autrefois inscrite sur un écusson au-dessus de la porte, disparue ; Faure, DARA) : une porte (encadrement chanfreiné, linteau droit) est percée dans la nef du côté sud, une autre (encadrement à cavet, linteau en accolade) dans le mur sud du choeur, la nef est voûtée et munie de contreforts (DARA). La toiture du choeur a été surélevée, ce qui indique peut-être une réfection de son voûtement. Une tribune en charpente est installée en 1738. En 1761, lors de la visite d'Etienne Passel, curé d'Essertines, 'la nef n'est pas voûtée, le couvert est en bois bien couvert de tuiles, elle est lambrissée'; il note également que le choeur est carrelé de 'plane de tuilerie'et la nef de dalles de pierre. La chapelle a ensuite fait l'objet de travaux de gros entretien au 19e siècle : en 1835 (nature des interventions non précisée : peut-être la réparation en brique de l'imposte chanfreiné du pilastre à l'entrée du choeur côté sud et le décor peint) ; en 1861 (la voûte de la nef ayant disparu, les contreforts sont supprimés ; DARA) ; en 1875 (architecte Imbert, charpentier Brosse, de Roche : réfection de la toiture et pose de la croix en fonte, badigeon à l'intérieur).
Granite ; moellon ; moyen appareil
Tuile creuse
Plan allongé
1 vaisseau
Voûte en berceau plein-cintre
Toit à longs pans
L'église est implantée sur un terrain en déclivité : le choeur est construit sur un haut soubassement aveugle afin de racheter la pente. A cause de ces contraintes d'implantation, la nef a un plan en trapèze, et le choeur de plan carré est désaxé. À la liaison choeur-nef s'élève un clocher-mur en bâtière percé d'une baie géminée, avec pour support central une colonnette à chapiteau à crosses. Les murs sont en moellon de granite, avec chaînages, corniche chanfreinée et encadrements en pierre de taille. Le choeur est éclairé par trois étroites fenêtres à ébrasement, à linteau cintré monolithe orné de faux claveaux gravés à extrémités en pointe. La nef n'a qu'une fenêtre, dans le mur sud, à linteau cintré monolithe sans faux claveaux ; un jour est également percé dans le mur au-dessus de l'entrée du choeur. La porte d'origine, à linteau droit monolithe surmonté d'une archivolte en plein-cintre, est percée au milieu du mur nord de la nef (la porte située en face et celle du mur sud du choeur ont été ouvertes par la suite). Le choeur est voûté en berceau plein-cintre, la nef n'a plus de couvrement (un départ de voûte est encore visible). L'intérieur est badigeonné de blanc, avec un décor peint dans le choeur, dont l'arc d'entrée repose sur des pilastres à imposte chanfreinée. Le sol est en ciment bouchardé.
Peinture ; sculpture
Rinceau ; palmette ; IHS ; armoiries
Décor sculpté : faux claveaux gravés à extrémités en pointe sur les linteaux des fenêtres. Décor peint : extrados de l'arc d'entrée du choeur : filets brun-rouge, écusson armorié (d'azur à la bande d'argent). Murs du choeur : faux appareil avec une croix pattée aux jonctions des pierres. Intrados de l'arc du choeur : rinceaux de feuilles ou demi palmettes blanches sur fond jaune, avec I.H.S. dans une couronne végétale au sommet de l'arc ; décor similaire mais en grisaille sur les pilastres. Autour des fenêtres : frises d'ovales et de cerles contenant des fleurs, motifs blancs sur fond rouge.
1926/01/07 : inscrit MH
À signaler
Propriété de la commune
2005
© Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes
2010
Guibaud Caroline ; Monnet Thierry
Dossier individuel
Région Auvergne-Rhône-Alpes - Centre de documentation du patrimoine - 59 boulevard Léon Jouhaux - CS 90706 – 63050 Clermont-Ferrand CEDEX 2 - 04.73.31.84.88