Maison dite des templiers

Dénomination de l'édifice

Maison

Appellation d'usage

Maison des Templiers

Titre courant

Maison dite des templiers

Localisation

Centre-Val de Loire ; Loiret (45) ; Beaugency ; 2 rue du Puits de l'Ange

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Beaugency

Adresse de l'édifice

Puits de l'Ange (rue du ) 2

Références cadastrales

1828 A 445 ; 1981 F 3154

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Siècle de la campagne principale de construction

Milieu 12e siècle ; limite 15e siècle 16e siècle

Auteur de l'édifice

Description historique

Maison la plus ancienne de Beaugency remontant, sans doute, au milieu du 12e siècle d'après le type des chapiteaux à feuilles lisses des baies de l'étage. Elle est traditionnellement attribuée aux Templiers qui avaient une maison avec ses dépendances à Beaugency, mais rue des Querres. Rien ne vient donc étayer cette hypothèse. Elle fut transformée à la fin du 15e siècle ou au début du 16e siècle, période durant laquelle fut édifié le nouvel escalier en vis desservant l'étage et le comble. On y accède par la rue du Traîneau. En bas de l'escalier droit qui mène à la cave, se trouve l'amorce d'un escalier en vis de moindre rayon que le précédent, peut-être roman. A la suite d'une des transformations subies par la maison, son développement s'est trouvé limité approximativement à la hauteur de la cave. Sur le plan cadastral de 1828, la maison se poursuivait au nord, au-delà des limites actuelles. Cela pourrait indiquer qu'elle était plus longue qu'à l'heure actuelle avant le bombardement de 1944 qui en aurait réduit la longueur. Toutefois, cette partie du bâtiment, sis maintenant 3 rue du Traîneau, comportait encore après la guerre, sur le pignon nord de la construction romane, une cheminée de la fin du 15e début du 16e siècle et une peinture murale du début du 16e siècle représentant une nef environnée d'une forêt shématisée, habitée d'animaux (représentation liée à la découverte du Nouveau monde). De plus, sur la face ouest sur cour de ce bâtiment, partiellement détruit et reconstruit, sont encore conservés des vestiges médiévaux : une porte et une demi-croisée horizontale surmontées d'un larmier retombant sur des culots sculptés de la fin du 15e siècle ou du début du 16e. Il ne serait donc pas impossible que la parcelle de 1828 ait été constituée par l'addition de deux bâtiments d'époques différentes appartenant originellement à deux propriétaires, ce que pourrait éventuellement confirmer un dessin de 1895 d'Abel Adam qui montre que le bâtiment disposé dans le prolongement bâtiment de la rue du Traîneau était plus haut que la construction du 12e siècle. Dans cette hypothèse, le petit escalier en vis aurait été situé à l'intérieur du bâtiment roman, près du pignon arrière de la maison primitive. Toutefois cet escalier, s'il est d'origine, ne permettait d'accéder qu'à la cave creusée sous le bâtiment du 3 rue du Traîneau. Il ne semble pas qu'il y ait eu une cave sous la partie romane existante actuellement. L'escalier droit d'accès à la cave, présent dans la partie romane, qui passe devant l'ancien escalier en vis, remonterait donc très vraisemblablement à la fin du Moyen Âge, période de transformation du bâtiment du 12e siècle.

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; moellon ; enduit

Matériaux de la couverture

Ardoise

Description de l'élévation intérieure

1 étage carré

Typologie de couverture

Toit à deux pans ; pignon couvert

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : escalier en vis, en maçonnerie

Commentaire descriptif de l'édifice

Bâtiment à pignon sur rue ouvrant par quatre baies géminées romanes primitives à l'étage, rue du Puits de l'Ange, et une bouchée, sur la façade latérale, rue du Traîneau ; elles ont toutes subies des transformations principalement rue du Puits de l'Ange. D'après Verdier et Cattois (1857) , le rez-de-chaussée de la maison comportait avant les grandes transformations du rez-de-chaussée, rue du Puits de l'Ange, une porte cintrée à gauche et trois importantes ouvertures cintrées (boutiques ?). Toutefois un aveu du 10 juillet 1764 nous précise que cette maison possédait 5 boutiques ouvrant par 5 portes rue du Puits de l'Ange. L'escalier en vis de la fin du Moyen Âge a un rayon d'environ 1, 20 m et le petit escalier, un rayon d'environ 0, 75 m.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture ; peinture

Indexation iconographique normalisée

Ornement à forme végétale ; bateau ; animal : ornement à forme animale

Description de l'iconographie

Ornement végétal sur les chapiteaux des colonnettes recevant les retombées des arcs des baies géminées.

État de conservation (normalisé)

Remanié

Date et niveau de protection de l'édifice

1919/06/07 : classé MH partiellement ; 2006/12/22 : inscrit MH partiellement ; 2006/12/22 : protection totale

Précision sur la protection de l'édifice

Maison dite des Templiers : façade sur la rue du Puits de l'Ange (cad. 1981 F 4 3154) (ancienne parcelle numéro 959, section F du cadastre) : classement par arrêté du 7 juin 1919. Sont inscrites les parties non classées et la maison contiguë sise 3 rue du Traîneau et les 2 courettes : inscription par arrêté du 22 décembre 2006.

Intérêt de l'édifice

À signaler

Observations concernant la protection de l'édifice

Des photographies de la peinture murale ont été prises par Franceschi en 1950 pour le service des Monuments historiques (clichés 293661 et 293662). Elles sont consultables à la Médiathèque du Patrimoine à Paris.

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1999

Copyright de la notice

© Inventaire général

Date de rédaction de la notice

2000

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Bontemps Daniel

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06