Logis
Seigneurial
De Jean d'Orléans-Longueville
Musée
Logis seigneurial de Jean d'Orléans-Longueville, actuellement musée
Centre-Val de Loire ; Loiret (45) ; Beaugency ; place Dunois
Beaugency
Dunois (place)
1828 A 1078 ; 1981 F 1041
En ville
Logis seigneurial de Dunois et de Jean d'Orléans-Longueville, actuellement musée
IA45000135
1er quart 16e siècle
1518
Daté par source
Attribution par source
Orléans-Longueville Jean d' (commanditaire)
Ce logis, implanté à l'ouest du logis seigneurial, fut élevé par Jean d'Orléans-Longueville, archevêque de Toulouse et futur cardinal de Longueville. Petit-fils de Dunois et seigneur de Beaugency, il fit agrandir en 1516 par Pierre Gadier, maître maçon à Châteaudun, la cave d'un corps de bâtiment faisant face au corps de logis de Dunois. Le 31 juillet 1518, Pierre Chausse et Pierre Biard, maîtres maçons et taillleurs de pierre orléanais, obtiennent le marché de construction de deux offices et une cuisine voûtés à édifier au-dessus des caves, à partir d'un corps de bâtiment existant, sans doute roman (présence partielle d'une baie cintrée à l'est de l'ancien pignon sud maintenant disparu). Le 22 juin 1519, ils obtiennent le marché des chambres de l'étage et du pavillon situé à l'extérieur de l'angle sud-ouest du logis. Ce pavillon avait une fonction de garde-manger sur ses deux niveaux inférieurs avec des ouvertures étroites en meurtrières. Le dernier niveau servait de garde-robe à la chambre de Jean d'Orléans et comportait une cheminée de type "chauffe-pied" ainsi que deux demi-croisées, le tout encore en place. Le 30 mars 1520 (n. st.) , Colin Preschereau, charpentier en grosserie à Beaugency, obtient le marché de charpenterie pour l'appentis couvrant le nouveau corps de bâtiment et la charpente du pavillon. Le 26 octobre 1520, un certificat de paiement est donné à Jean Morin et Olivier Guillot, couvreurs, pour la couverture en ardoise du corps de logis et du pavillon. On aperçoit encore, mais très difficilement, les vestiges de la devise de Jean d'Orléans sur le linteau de la demi-croisée est du pavillon : COR MUNDUM CREA IN ME DEUS. Cette devise se retrouve sur les murs du cabinet peint de l'étage de la tourelle orientale du corps de logis de Dunois (voir IM451026). Le corps de logis de Jean d'Orléans-Longueville fut réduit à l'état de vestiges avant la création d'un Dépôt de Mendicité en 1839 dans l'enceinte du château.
Calcaire ; moellon ; enduit
Ardoise
2 étages carrés
Voûte d'ogives
Appentis ; toit en pavillon
Escalier dans-oeuvre : escalier en vis, en charpente
La cuisine et les offices du rez-de-chaussée étaient couverts de voûte sur croisée d'ogives dont il ne reste que des vestiges sur les offices. Des chambres de l'étage, dont le niveau du sol a été rabaissé de 2, 20 m, il ne reste que les piédroits de deux cheminées. Les piédroits de la troisième cheminée sont remployés sur la porte d'accès à la cave ouvrant sur la cour. Un escalier en vis accolé sur le mur nord du pavillon, à l'intérieur du corps de galeries sud, permettait d'accéder aux chambres du logis.
Sculpture
Armoiries
Armoiries de Jean d'Orléans-Longueville sur le cul-de-lampe de la retombée nord-ouest de la voûte du grand office implanté au nord du logis et couronne de houx autour des armoiries bûchées de la clef de la voûte du rez-de-chaussée du pavillon à l'instar des armoiries peintes dans le cabinet de l'étage de la tourelle orientale du logis de Dunois.
Vestiges
1926/08/18 : classé MH partiellement ; 1925/07/16 : inscrit MH partiellement : 1926/08/18 : protection totale
Château Dunois : pavillon carré du 16e siècle donnant sur la place de la Barrière ; classement par arrêté du 18 août 1926 ; reste de l'édifice : inscription par arrêté du 16 juillet 1925.
À signaler
Ce logis de la première Renaissance était resté totalement méconnu jusqu'à présent, à l'exception du pavillon, en raison de sa transformation radicale. Il a fait l'objet d'un article paru en 2007 dans un numéro spécial du Bulletin Monumental consacré au patrimoine médiéval et renaissant de Beaugency. La première Renaissance n'apparut pas à Beaugency sur ce logis, mais sur l'escalier du bâtiment principal de l'hôtel-Dieu dont on a le marché du 22 janvier 1515 (n. st.). Ce dernier fut dressé par Pierre Gadier et Olivier Chollet qui travaillèrent sur le chantier de l'aile Longueville du château de Châteaudun. Quant à Pierre Biard, il intervint à Amboise, Bourges et principalement à Orléans de 1496 à 1565, date de sa mort. Pierre Chausse est moins connu.
Propriété du département
1999
© Inventaire général
2000
Bontemps Daniel
Sous-dossier
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06